Les filles Bonhomme, c’est une petite entreprise de maraîchage installée dans la province du Luxembourg. Début 2020, Sandrine et Catherine Bonhomme ont rejoint le projet de leur papa pour apporter un nouveau souffle à la production familiale, étalée sur un hectare de terrain. A l’automne 2020, nous échangeons avec Sandrine Bonhomme sur l’expérience des premiers mois.
Bonjour Sandrine ! Parlez-nous de votre projet ? Que proposez-vous ?
Avec ma sœur, nous avons décidé début 2020 de rejoindre l’entreprise de maraîchage de notre papa. Nous étions animées par la passion du métier et l’envie de lui venir en renfort pour déployer davantage notre petite entreprise familiale !
Nous produisons principalement des légumes – pour le moment, des courges butternuts, potimarrons, haricots, courgettes, tomates, aubergines… et nous vendons nos produits directement aux particuliers, aux restos et aux écoles. Nous gérons notre production en famille, parfois avec le renfort de quelques amis.
Comment s’est passée la période de confinement et la rentrée ?
Notre première saison a évidemment été un peu chamboulée par le confinement. Il n’y avait pas beaucoup de production issue de l’hiver dernier, le printemps étant surtout une période de semis et de plants, mais nous avons eu beaucoup de demandes.
Compte tenu de ses années d’expérience, notre papa savait que les choses risquaient de ralentir une fois le confinement terminé. Il a observé cela à chaque crise, notamment à l’époque de la vache folle.
C’était un peu frustrant, car durant quelques mois, on s’est démenés pour répondre à la demande, les gens ne se rendent pas toujours compte du travail qu’il y a derrière. De nombreux producteurs ont dû faire face au même constat de diminution drastique de la demande. Pendant le confinement, les gens avaient plus de temps, peut-être une vie moins surchargée. Du coup, cela a renforcé notre envie de leur faciliter la vie, ils peuvent commander les produits via un formulaire en ligne sur notre page Facebook. Bientôt on aura une boutique en ligne qui devrait nous faciliter la gestion des commandes.
Quels sont vos objectifs pour cette fin d’année et pour 2021 ?
Nous souhaitons surtout trouver un bon rythme de croisière, installer une 3ème serre pour augmenter la production. Nous voulons aussi amplifier la communication, organiser les portes ouvertes pour faire découvrir ce qu’on fait.
A plus long terme, nous souhaitons aussi faire de la transformation, des conserves et proposer nos produits dans un point de dépôt permanent. Pour que les gens perdent cette habitude d’acheter des légumes dans la grande distribution 😉
Quel message avez-vous envie de faire passer à vos clients potentiels ?
Les filles Bonhomme, c’est une entreprise familiale, nous sommes passionnées par notre métier et l’envie de faire découvrir les produits au fil des saisons. Nous voulons faciliter l’accès aux produits pour tous, mais surtout maintenir ce côté convivial, le contact direct avec les clients, c’est chouette de les entendre nous dire qu’ils ont aimé nos tomates ou testé telle recette qu’on leur a partagée. C’est la vraie richesse de notre métier, pas juste du commerce !
Avez-vous envie de partager un conseil, une expérience, une phrase inspirante… à de futurs entrepreneurs ?
On a eu la chance de ne pas commencer à zéro. Le démarrage a été un peu violent avec le confinement, et on a pris conscience qu’un travail de planification est indispensable. L’accompagnement qu’on a eu chez Groupe One était hyper utile, cela nous a incité à réfléchir à beaucoup de choses liées au travail, à la communication, aux aspects financiers, etc. Il nous a permis d’apporter une vision complémentaire au projet de notre papa, en insufflant du dynamisme et de la modernité !