Vivre de sa passion : le parcours de Chloé de Brussels’ Kitchen

Vivre de sa passion : le parcours de Chloé de Brussels’ Kitchen

Chloé Roose nous a fait l’honneur de passer au Village Partenaire pour discuter entrepreneuriat. Une aubaine qui nous permet de revenir sur un parcours plein de défis, brillamment relevés par cette entrepreneure authentique et passionnée.

L’entrepreneuriat, pour Chloé, c’est une évidence. Une passion pour les bonnes adresses de la restauration bruxelloise l’anime et de fil en aiguille un business voit le jour : Brussels’ Kitchen.

C’est donc tout naturellement que nous lui avons proposé de prendre le rôle de mentor au sein de notre incubateur 100% féminin : le WomenLab.

À l’approche du début de la session d’octobre, nous avons sollicité Chloé afin de revenir sur sa success story et récolter des éléments de réponse aux questions légitimes émanant des futures entrepreneures : Quels sont les challenges d’une indépendante ? Comment savoir si mon idée est bonne ? Comment m’épanouir dans cette voie ?

Bonjour Chloé, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Chloé : Je m’appelle Chloé Roose, je suis la fondatrice de Brussels’ Kitchen, un guide qui référence mes restaurants coup de cœur à Bruxelles. Mon parcours n’est pas très linéaire : j’ai fait architecture d’intérieur à La Cambre et puis j’ai lancé Take Eat Easy qui était l’équivalent de Deliveroo, made in Belgium. Quand on s’est crashé avec Take Eat Easy, je me suis dit que c’était l’occasion de faire de Brussels’ Kitchen, qui existait déjà sous forme de blog, un projet rentable.

Selon toi, quels sont les avantages à être indépendante ?

Chloé : Je n’ai jamais été salariée. Être indépendante fais partie de ma personnalité. C’était déjà très difficile pour moi quand je travaillais en jobs étudiant et que j’avais juste à exécuter des tâches, je me disais qu’il y avait plein de choses à challenger. J’ai toujours eu envie de lancer mes propres projets, tout simplement. C’est aussi une sorte de fierté que de voir les choses que tu veux mettre en place se réaliser.

Quels ont été les plus gros challenges de ta vie d’indépendante ?

Chloé : Un premier challenge, c’est lorsque j’ai décidé de développer le projet Brussels’ Kitchen qui était plutôt un blog d’amitié, à la base. Pour le transformer en projet rentable, ça été un peu compliqué et il a fallu se séparer. 

La période COVID a aussi été un gros challenge.

Et quand j’ai eu ma première employée Céline pendant 3 ans, c’était aussi nouveau pour moi. Maintenant, je suis toute seule et c’est un challenge permanent : il faut être structurée, garder la motivation de se mettre dans des projets et fixer des objectifs.

Si tu devais citer un moment charnière de ton parcours d’indépendante ?

Chloé : Le COVID a été un moment hyper charnière parce que le modèle de Brussels’ Kitchen fonctionnait bien. J’avais des collaborations avec les marques sur des événements et c’était rentable. J’avais écrit deux livres. Puis le COVID est arrivé et tout s’est mis en pause. C’est à ce moment-là que le compte Instagram a pris de l’ampleur et aujourd’hui, je vis quand même pas mal sur des collaborations rémunérées, ce qui n’était pas du tout le cas avant.

Comment as-tu mis en place cette stratégie pour rebondir ? 

Chloé : En fait, ce n’était pas une stratégie ! La première semaine du confinement, je me suis dit : « Je vais cuisiner, faire des puzzles, des trucs comme ça… » et en fait, ça m’a très vite déprimée. J’avais besoin d’un projet.

J’ai commencé à réaliser des cours de cuisine en live avec des chefs et ça a cartonné. Et à la suite de ça, j’ai été contactée par des marques qui me demandaient « Est ce que tu peux faire un live avec mon barman ? » pour des recettes de cocktails ou des choses comme ça. C’était une super chouette opportunité parce que ce n’était pas forcément le but à la base.

Une deuxième chose intéressante est née avec le COVID : j’ai transformé le Brunch Club, un évènement mensuel ou plusieurs chefs se réunissaient à un endroit et cuisinaient un menu ensemble. On a proposé la formule à emporter dans des petites barquettes : la boxBrunch Club. Avant, j’étais limitée par la taille du resto, je faisais 80 couverts. Pendant le COVID, je faisais 200, voire 250 boxs.

Comment as-tu su que ton idée de projet était la bonne ? 

Chloé : J’ai toujours dépensé mon argent en tant qu’étudiante dans la bouffe plutôt que dans les fringues ou autre. Du coup, c’était vraiment évident ! Il y a dix ans, tout le monde commençait à suivre des blogs de mode à Paris et des choses comme ça. Je me suis dit « Tout le monde me demande toujours où aller au resto, pourquoi pas faire un blog ? ». Ma meilleure amie adorait ça autant que moi et je lui dis « Viens, on fait ça à deux ! ». C’est important de trouver une idée qui t’anime, c’est tout de suite plus facile.

Quels sont les ingrédients pour réussir son propre business ?

Chloé : Je pense qu’il y a une certaine confiance, mais qui est mêlée dans mon cas à une certaine naïveté. Ça me permet de faire des choses sans trop analyser si je vais me planter ou pas. Certaines personnes pensent que tout est toujours compliqué. Moi, je pense un peu l’inverse. Il faut oser se lancer et oser se relever.

Ce qui peut paraître bateau mais qui est très important, c’est d’être bien entourée. Si j’organise un événement, je peux appeler les chefs de mon carnet d’adresse et ça va très vite. Les relations humaines sont tellement importantes ! Si tu es vendeuse, par exemple, juste bien traiter la personne en face de toi va faire la différence. Ça peut ouvrir toutes les portes.

Et quels seraient les ingrédients pour s’épanouir en étant indépendante ?

Chloé : La charge de travail, c’est aussi un challenge. Ce qui aide, c’est de se demander « Pourquoi on fait ça ? ».

Par exemple, à la sortie du 2ème livre, on a fait une fête pour 600 personnes. Si à ce moment-là, je ne me dis pas « Quel est le but de cette fête ? », je pourrais rentrer chez moi le lendemain en me demandant pourquoi je fais ça, et si ça valait mon épuisement… Le but c’était de dire merci aux chefs et d’offrir cet évènement, parce qu’ils faisaient partie du livre. Et aussi d’appuyer le positionnement Brussels’ Kitchen. Et c’était clairement réussi. Si mon but avait été de vendre des livres, j’aurais mis en place des choses différentes.

Et donc, quel est ton objectif, de manière plus globale, à travers cette activité ?

Chloé : Je suis passionnée de restos de manière générale, du choix de l’adresse, des gens qui font bien leur taf, … J’ai envie de partager ça, de les mettre en avant, ça c’est mon truc.

 

Et vous, c’est quoi votre truc ?

Pour toutes celles qui rêvent de créer leur business et de vivre de leur passion, le WomenLab ouvre ses portes à partir du 7 octobre 2024.

Il s’agit d’un programme 100% féminin pour enfin prendre le temps de développer son projet avec l’aide d’expertes et le soutien de mentors comme Chloé Roose.

Rendez-vous le 23 septembre lors de la dernière séance d’info avant le début du programme pour connaître tous les détails et poser vos questions ! 

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Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Dimitri Fache et Gilles Debrun ont fondé le cabinet Usages Architecture pour se consacrer à l’architecture durable. Dans cette interview, ils expliquent pourquoi ils ont fait le choix de louer leurs bureaux au centre d’entreprises saint-gillois Village Partenaire.

Pouvez-vous présenter Usages Architecture ainsi que votre parcours entrepreneurial ?

Usages Architecture est un cabinet d’architecture fondé il y a 4 ans par mon associé, Dimitri Fache et moi-même, Gilles Debrun. Après avoir travaillé longtemps comme co-directeurs ou chefs de projet dans un grand bureau d’architecture à Bruxelles, on a décidé de débuter une nouvelle aventure entrepreneuriale.

Et on ne fait pas que ça ! On est à la fois architectes praticiens, on a aussi édité un livre sur l’architecture, et on enseigne également tous les deux à la faculté d’architecture de l’UCLouvain.

Ce qui nous a motivé à créer Usages et à le développer, c’est de pouvoir intégrer des valeurs sociétales et écologiques fortes.

    Pourquoi vous êtes-vous engagés dans la transition avec votre projet d’architectes ?

    Ce n’est pas anodin d’être entrepreneurs et enseignants à la fois. Le fait que notre bureau d’architecture n’est pas notre seule source de revenus nous a permis de placer plus haut le curseur sur la radicalité des valeurs qu’on voulait intégrer dans chacun des projets.

    En une phrase, Usages existe pour porter avec plus de radicalité des valeurs de service à la société, de biens communs et de transition écologique que dans notre ancien bureau, où elles s’étaient un peu effritées en raison de sa taille croissante.

    Pourquoi avez-vous choisi d’installer vos bureaux au Village Partenaire ?

    Plusieurs facteurs ont influencé notre décision de nous installer au Village Partenaire. Tout d’abord, la localisation pratique, notamment la proximité de Saint-Gilles, ce qui était un point important pour nous.

    Ensuite, on apprécie le projet du village et ses habitants. On voit bien que Groupe One et d’autres entrepreneurs hébergés partagent beaucoup de valeurs similaires aux nôtres. Il y a plein d’événements organisés pour qu’on puisse se rencontrer et échanger, même si nos métiers multiples nous empêchent d’y participer souvent.

    L’environnement du Village Partenaire a également été un élément déterminant. On a été séduits par l’accès rapide à des salles de réunion, des imprimantes et d’autres ressources, ce qui nous a permis de démarrer rapidement notre activité sans avoir à aménager entièrement un bureau. Par ailleurs, la cour pavée du centre et le petit restaurant chez Malik (Hibiscus) sont particulièrement agréables.

    On est satisfaits du service et de la qualité de l’endroit, ainsi que du rapport qualité-prix. L’accueil est chaleureux et il est facile de communiquer avec l’équipe Host.

    Ce sont tous ces aspects qui en ont fait le choix idéal pour l’installation d’Usages Architecture.

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    De l’idée au projet d’entreprise : Véronique raconte le WomenLab

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    À l’aube de la seconde session de notre incubateur 100% féminin, le WomenLab, nous avons souhaité revenir sur le parcours de Véronique qui, après avoir participé au programme, est sur le point de réaliser son rêve d’entreprise.

    Portrait de Véronique qui a participé à la précédente édition du WomenLab.

    Véronique, participante du WomenLab

    En février dernier, nous lancions avec enthousiasme la première session denotre incubateur 100% féminin : le WomenLab. Notre souhait : créer un environnement féminin, sécurisant, pour toutes les femmes en réorientation professionnelle désirant se retrouver entre elles pour développer leurs projets d’entreprise.

    Après 3 mois de parcours où elles ont bénéficié du soutien d’expert·es de l’entrepreneuriat, d’une coach personnelle et du support de mentors, les participantes sont aujourd’hui outillées pour concrétiser leur rêve d’entrepreneuriat.

    Retour sur le parcours de Véronique, prête à nous faire rêver et à réveiller l’artiste qui sommeille en nous, grâce à son activité complémentaire en tant que créatrice en papeterie et animatrice d’ateliers créatifs.

    Bonjour Véronique ! Pourrais-tu nous décrire brièvement le projet qui t’a amenée à participer au WomenLab ?

    Véronique : Quand je suis arrivée au WomenLab, je n’avais pas de projet précis, juste une idée de la thématique et du domaine dans lequel j’aurais voulu développer quelque chose, en économie circulaire ou en tout cas incluant la récupération. À la fin du programme, mon projet s’est précisé : je sais ce que je veux faire ! Je vais créer des cartes, des carnets, en réutilisant des chutes de papiers. Une partie de mon projet consiste à les commercialiser. L’autre partie, c’est l’animation d’ateliers créatifs. L’idée derrière ces ateliers est de prendre du temps pour soi et de passer de bons moments tout en laissant s’exprimer sa créativité.

    Peut-on affirmer que le WomenLab t’a permis de passer de l’idée au projet ?

    Véronique : Oui complètement, parce que ça fait très longtemps que je me dis que j’ai envie de développer une activité. Mais voilà, je pense que ça m’a vraiment aidée à me dire « OK, maintenant j’arrête de penser et je me lance. Je le fais vraiment. » Le programme m’a bien outillée, notamment pour modéliser le projet d’entreprise grâce au Business Model Canva. Au tout début, on a aussi travaillé sur l’Ikigaï, donc ce qui a du sens pour nous : ça m’a vraiment permis de mettre sur papier ce qui m’animait et de voir qu’il y avait des liens possibles entre tout que j’avais envie de faire, ce pourquoi j’avais des compétences, ce qui pouvait éventuellement me rémunérer !

    Quelle était ta situation professionnelle avant d’entamer le WomenLab ?

    Véronique : Je suis employée et je ne compte pas arrêter mon boulot car j’aime bien ce que je fais. Je vais développer mon activité en complémentaire, on verra bien où ça me mène !

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de compléter ton activité salariée par une activité complémentaire indépendante ?

    Véronique : Comme je l’ai dit, ça fait longtemps que j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens et qui réponde à des valeurs. Je suis éco-conseillère aussi et donc j’avais envie de faire quelque chose de concret pour… enfin ce sont peut-être des grands mots, mais pour rendre le monde meilleur !

    Quels sont, d’après toi, les avantages d’une activité indépendante par rapport à un emploi salarié ?

    Véronique : D’abord, la flexibilité. Je vais décider moi-même de ce que j’ai envie de faire, à quel moment, si j’ai envie d’arrêter des choses ou pas, d’en développer d’autres… C’est vraiment cet aspect-là qui me plaît.

    Avant de participer au programme WomenLab, avais-tu des freins par rapport au fait de lancer ton activité complémentaire ?

    Véronique : Oui, clairement. J’ai connu ce qu’on appelle, je pense, le « syndrome de l’imposteur » : se dire « est ce que j’ai vraiment les compétences pour faire ça ? », « est-ce que je suis légitime ? », c’est vraiment un frein de trop réfléchir. Et donc là aussi, ça m’a aidé à me dire « ok, je me lance et on verra » !

    Quels ont été les avantages de participer au WomenLab ? 

    Véronique : Je trouve que c’est un cadre sécurisant et bienveillant. Se retrouver entre femmes qui veulent entreprendre, cela nous montre aussi que c’est possible.

    Ce que j’ai trouvé chouette aussi, c’est le groupe d’âge, nous avions toutes plus de 30 ans, ça permet de passer le cap sans se dire « ces programmes de formation sont pour les plus jeunes », même si c’est sans doute une croyance limitante.

    As-tu relevé certains challenges qui te semblent inhérents à l’entrepreneuriat féminin ?

    Véronique : Je pense que notre pire ennemi, c’est nous-mêmes. On pense trop souvent qu’on n’est pas à la bonne place. Je pourrai en dire plus quand j’aurai pratiqué mon activité sur du long terme.

    Est-ce que tu as une phrase clé qui résume l’état d’esprit dans lequel tu as vécu ce programme WomenLab ?

    Véronique : Je suis ressortie de là en me disant « Ok, maintenant allons-y ! J’arrête de réfléchir et j’y vais. »

    Où en est ton projet actuellement ?

    Véronique : En principe, je prends mon numéro d’entreprise au mois de juillet. Je dois encore un peu peaufiner mon organisation pour mes deux volets d’activité : la création de cartes et les ateliers créatifs. Pour le nom, je pensais à « Papier Bulle », ça correspond bien à mon activité et j’aime aussi le côté satisfaisant. À suivre…

     

    Pour Véronique et toutes les participantes de la précédente édition, c’est le moment de capitaliser sur le coup de boost dont leur projet a bénéficié grâce à leur participation à notre incubateur 100% féminin !

    Pour vous qui rêvez sans doute de prendre le temps de développer votre idée de business et/ou de vous réorienter professionnellement, on a une bonne nouvelle : les inscriptions sont désormais ouvertes pour la prochaine session de septembre 2024 !

    Demandez dès à présent un rendez-vous avec une coordinatrice du programme pour discuter de vos besoins, sans engagement ! 

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    Ouvrir une boutique de fleurs fraiches et de saison au cœur de Saint-Gilles, c’est chez Maurice !

    Ouvrir une boutique de fleurs fraiches et de saison au cœur de Saint-Gilles, c’est chez Maurice !

    Pour Juliette et Ophélie, c’est en grande partie le hasard qui les a réunies pour s’associer et créer ensemble “Maurice”, un commerce de fleurs fraiches, locales et de saisons qui tient son nom de la mascotte à 4 pattes qui vous y accueille ;) Plongez dans l’histoire de ces deux entrepreneures ! 

    Maurice, le compagnon à 4 pattes de la boutique.Pouvez-vous nous expliquer brièvement votre parcours jusqu’à l’idée d’entreprendre 

    Juliette : Certain·es risquent d’être étonné·es par notre parcours respectif parce que Ophélie et moi avons un parcours totalement contraire.  

    Ophélie : Avant de rencontrer Juliette, j’ai fait des études d’économie appliquée à l’ULB que j’ai suivies jusqu’en 2023 et juste après j’ai accepté un CDI dans le département IT d’une agence immobilière. C’est à la rencontre de Juliette que mon envie d’entreprendre dans un milieu plus engagé a pris le dessus. 

    Juliette : De mon côté, j’ai fait des études d’histoire de l’art et au fur et à mesure je me suis découvert une passion pour les fleurs. J’ai suivi une formation de 3 ans en alternance chez différents fleuristes. Au fil de ces expériences, le projet “Maurice” s’est peu à peu dessiné dans mon esprit.  

    Notre rencontre avec Ophélie s’est faite par pur hasard lorsque j’ai rejoint son agence immobilière pour un petit job à coté de mon alternance. Ça a tellement matché que je lui ai tout de suite présenté le projet “Maurice”.  

    Ophélie : Dès qu’elle me l’a présenté, j’ai tout de suite cru en ses valeurs et en son avenir, et nous voilà aujourd’hui collaboratrices !  

    Avez-vous rencontré des freins à l’idée d’entreprendre  

    Ophélie : L’un des points qui freine la plupart des entrepreneur·es, c’est l’inconnu, le fait de sortir totalement de sa zone de confort, d’oser se lancer dans quelque chose de nouveau et de ne pas savoir à quoi s’attendre. Le fait de passer d’un CDI à un terrain professionnel nouveau, ça fait peur, mais c’est attirant d’un autre côté !  

    Juliette : Ça rejoint un autre frein qui est financier, même si lancer une entreprise à Bruxelles est relativement facile, il faut vraiment bien s’informer sur les démarches, les fonds à avoir et les possibilités d’accompagnement ! Lancer un projet est un investissement assez conséquent qui nécessite une grande réflexion et un accompagnement derrière ! 

    Ophélie et Juliette : Les doutes personnels sont aussi des gros freins, notamment sur les capacités individuelles à savoir ou non gérer une entreprise. On ne naît pas avec des connaissances en comptabilité ou en management, mais c’est au fur et à mesure, en s’entourant bien, qu’on en apprend beaucoup et qu’on se forme !   

    En parlant de s’entourer, de quel type d’accompagnement avez-vous bénéficié ? 

    Juliette : Au début on ne savait pas vraiment où nous orienter pour trouver un bon accompagnement. C’est pour ça qu’on a assisté à plusieurs séances d’informations mais aucunes ne semblaient correspondre à nos besoins.  

    Finalement, c’est en échangeant avec une connaissance que nous avons trouvé les accompagnements qui étaient proposés par Groupe One au Village Partenaire. Notre coach, Christophe Grasser, nous a apporté une énorme aide pour remettre en ordre nos idées et tous nos documents. Il a bien pris le temps de comprendre notre projet et nos besoins financiers. Nous avions déjà un business plan semi-écrit et rempli de chiffres, il a vraiment su mettre de l’ordre dans nos idées ! C’était un coaching très complet et très pro. 

    Ophélie : Il a aussi été d’une grande aide pour l’aspect financier de notre projet, en nous conseillant sur les meilleures options de financement et en nous aidant à comprendre les primes disponibles. On a donc postulé pour la prime Village Finance qui nous a été accordée grâce à ses conseils judicieux !  

    Juliette : Ce que je retiens, ce sont vraiment les mots rassurants de Christophe : en nous encourageant toujours un peu plus, nos doutes et nos craintes ne prenaient plus le dessus dans notre parcours entrepreneurial  

    Maintenant que votre entreprise est lancée, quels sont les avantages et challenges de travailler en tant qu’indépendantes 

    Ophélie et Juliette : Depuis l’ouverture fin janvier, nous ne cessons tous les jours d’en apprendre un peu plus sur la notion d’indépendance. Ayant été habituées auparavant à avoir une direction au-dessus de nous, la gestion tant bien administrative que financière ne nous concernait pas. On travaillait pour recevoir notre salaire et point. Maintenant, on a cet avantage de pouvoir façonner notre entreprise en fonction de nos désirs.  

    On a aussi l’avantage d’avoir été très bien accueillies dans notre quartier. Dès qu’on a ouvert nos portes à Saint-Gilles, on a remarqué qu’il y avait un réel besoin en matière de fleurs. On commence à avoir des clients fidèles, ce qui nous rassure sur notre choix, et c’est très gratifiant de voir des clients revenir chaque semaine, ou nous conseiller à leurs proches ! Ça témoigne bien de la qualité de notre service et de nos produits !  

    Juliette : Maintenant, tout n’est pas rose. Et c’est le cas de la dire !  

    Le plus gros challenge est lié à l’approvisionnement des fleurs chez nos fournisseurs. Chez nous, nous mettons à disposition des fleurs de saison de producteurs belges et durables. Mais hors saison, ça se corse ! Maurice s’engage à rester transparent et privilégie les produits locaux. Les fleurs sont donc européennes avec une majorité d’origine française et italienne.  

    Créations de la boutique.Ophélie : Nous devons jongler entre différents fournisseurs et apprendre à choisir les meilleures options en termes de qualité, d’impact environnemental et de transparence. C’est un processus complexe qui demande de la vigilance. 

    Quelle est la devise qui définit votre état d’esprit d’entrepreneures ? 

    Juliette : Ouh la question compliquée…  

    On boit beaucoup de café, il nous a accompagné du début jusqu’à maintenant donc dans un sens plus métaphorique, on pourrait dire que notre état d’esprit d’entrepreneures est comme un bon café : fort, intense, riches en saveurs et énergies. Ça représente bien notre manière de travailler et notre détermination qui se renforce avec le temps.  

    Le tout avec une bonne playlist en fond de boutique 😉  

    Où en est votre commerce aujourd’hui ?  

    Ophélie et Juliette : Notre boutique a vraiment bien avancé depuis son ouverture. Nous commençons à recevoir plusieurs demandes pour des événements tels que des mariages. C’est très encourageant pour nous car ça nous permet de sécuriser nos finances avec des montants plus importants. C’est aussi très important pour nous d’apporter une pierre à l’édifice d’un jour aussi important pour un couple !  

    En ce qui concerne nos objectifs, nous travaillons actuellement sur la formation d’Ophélie sur la connaissance florale, ce qui représente une étape importante pour nous.  

    Nous n’avons pas nécessairement fixé d’objectifs chiffrés pour le moment, mais nous sommes conscientes de l’importance de rentabiliser notre entreprise. Notre objectif principal est de faire en sorte que notre boutique actuelle fonctionne de manière optimale et maintienne la qualité de service que nous offrons à nos clients. Nous avons également des projets d’aménagement pour notre atelier et notre stock. 

    Affaire à suivre, on ne va pas tout dévoiler dans cette interview haha. 

    Un petit conseil à donner aux futur·es entrepreneur·es ou aux personnes qui hésitent encore à se lancer ? 

    Juliette : Un conseil essentiel qu’on doit toujours garder en tête, c’est d’être toujours déterminé·e, même si vous allez rencontrer des moments plus durs que d’autres. Ne jamais baisser les bras. Toujours croire en votre réussite, être rigoureux·se, ouvert·es aux conseils et jugements, et garder votre objectif final en tête !  

    Ophélie : Si vous avez peur de vous lancer tout·e seul·e, lancez-vous à deux. C’est rassurant de se dire qu’on à une épaule sur laquelle s’appuyer. Si vous avez un doute, ne vous lancez pas directement, continuez toujours à creuser jusqu’à trouver le trésor et l’exposer aux yeux de tous avec fierté !  

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    Comment financer la transition écologique de son entreprise ?

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    Découvrez comment financer une transition écologique grâce à notre experte Sarah Deom. Elle vous expose les raisons d’opter pour un changement vers plus de durabilité et les différents financements mis à votre disposition en Belgique pour couvrir les investissements matériels et immatériels qui vous permettront d’y arriver !

    Sara Deom, coach START et experte en financement des entreprises

    Pourquoi amorcer une transition en tant qu’entrepreneur·e ?

    Sarah : L’urgence climatique actuelle impacte de plus en plus le quotidien, c’est pourquoi les entrepreneure·s doivent réfléchir à orienter leurs business de façon plus durable. La clientèle, quant à elle, devient plus sensible à la durabilité en cherchant des nouveaux produits et services. C’est l’occasion parfaite pour les entrepreneur·es de se démarquer et de toucher plus de parts de marché !

    Brisons la glace ! Est-ce que faire un business durable, ça coute plus cher ?

    Sarah : Pour faire la transition de tout un business, il faut avoir en tête que cela va couter un peu plus de temps et d’argent, mais pas de panique ! En vous entourant d’expert·es et des bons outils comme Circular Canva, Eco Canva ou encore les grilles d’analyses circulaires de Village Finance, vous pourrez planifier, visualiser et financer en avance vos futurs investissements durables. Et cette transition peut même s’avérer rapidement rentable, comme le prouve le succès de certaines entreprises soutenues par Village Finance, telles que PinPin ou Papier Beurre !

    Pour quel type d’investissements pourrait-on avoir besoin de financement ?

    Sarah : Pour amorcer la transition de son activité, un·e entrepreneur·e pourrait effectuer deux sortes d’investissements :

        • Des investissements matériels, comme l’acquisition de nouvelles consignes, des contenants durables, du matériel de mobilité durable comme des vélos cargo, de nouvelles machines ou financer des travaux pour optimiser son espace de travail.
        • Des investissements immatériels, on y compte toute la communication autour de la transition, les formations et coachings comme le programme Explore pour aider les entrepreneur·es à durabiliser leur activité !

    Les différentes aides et types de financement belges pour les investissements !

    Sans plus attendre, faisons le point sur les différentes aides financières qui existent sur notre territoire.

    Pour rappel, en Région de Bruxelles-Capitale, les aides financières seront accessibles à partir de 2030 uniquement aux entreprises ayant transité vers plus de durabilité, dans le cadre du plan Shifting Economy. Pour plus d’infos, consultez notre article sur la Shifting Economy et ses implications pour les entrepreneur·es.

    Les prêts alternatifs

        • Le Prêt Proxi de Finance.brussels qui offre une aide financière pour les petites entreprises
        • Les crédit Impact de Crédal qui propose un financement axé sur l’impact social et environnemental des entreprises
        • Le prêt à taux 0% de Funds for Good Impact pour les entrepreneur·es à impact
        • Le Fonds de transition économique de Finance.brussels pour financer la réduction de l’empreinte carbone de votre entreprise

    Mobilité douceLes primes

        • La bourse Village Finance – Mobilité d’une valeur de 5000€ pour développer votre mobilité durable
        • NEW ! La toute nouvelle bourse Village Finance – Entreprise durable du même montant qui récompense les entreprises à impact qui partage leur expérience avec d’autres entreprises sous forme de mentorat !
        • Les primes de la Région bruxelloises Rénolution pour soutenir les entreprises dans leurs initiatives de rénovation énergétique
        • Et leurs équivalents en Wallonie 

    Les subsides

    Les appels à projet

    Plusieurs appels à projets sont lancés pour permettre aux porteur·euses de projet de soumettre des propositions innovantes et durables, ayant besoin d’un financement pour leur réalisation.

        • La Fondation Roi Baudoin qui soutient les projets sociaux, culturels et environnementaux
        • La Fondation 4Wings et son encouragement à l’innovation dans les domaines du développement durable, de l’éducation et de la solidarité internationale 

    Le Crowdfunding

    Le crowdfunding est une méthode de financement participatif où des investisseur·euses privé·es ou professionnel·es contribuent financièrement à un projet via des plateformes en lignes ! Plusieurs plateformes online proposent le crowdfunding, on peut citer notamment :

        • Ulule qui soutient une large gamme de projets créatifs, culturels et entrepreneuriaux 
        • Growfunding axé sur le financement de projets à impact social et local 
        • Miimosaqui se dédie davantage à la transition agricole et alimentaire 

    Les levées de fonds

    Plutôt destinées aux Scale Up, les levées de fonds consistent en une collecte de capitaux auprès d’investisseur·euses. Il en existe plusieurs types :

        • Le Crowdlending qui consiste en un prêt participatif avec réduction fiscale qui facilite la transition écologique et le développement durable via par exemple la plateforme Ecco Nova
        • Le Crowdequity qui permet d’acheter des parts de capital d’un business via notamment la plateforme Lita.co 
        • Les financements à destination des coopératives pour les aider dans leur développement, à partir d’un simple prêt à la prise de participation en capital par exemple avec Coop Us via Finance.brussels

    Les aides immatérielles subsidiées 

    Plusieurs programmes d’accompagnement et de formations financées par les pouvoirs publics émergent dans le but de soutenir la transition. Il en existe plusieurs tant dans le paysage bruxellois que wallon. Chez Groupe One, nous avons développé le programme Explore, un coaching sur mesure pour les entreprneur·es qui veulent rendre leur entreprise plus durable.

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    Le Plan Airbag pour financer mon projet d’entreprise

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    Double bonne nouvelle : un, il existe un incitant financier pour les nouveaux et nouvelles indépendant·e·s en Wallonie, et deux, on répond à toutes vos questions dans cet article.

    Créer sa première entreprise n’est pas une mince affaire. Parmi les nombreux défis, celui d’avoir assez de moyens financiers pour créer son business et en vivre occupe une belle place en haut de la liste.  Les candidat·e·s entrepreneur·e·s en Wallonie ne sont pas toujours au courant des aides existantes au moment de se lancer.  

    Le Plan Airbag sécurise vos débuts en tant que travailleur·euse indépendant·e !

    Imaginez un coussin d’air rassurant pour amortir votre transition vers le statut d’indépendant à titre principal. C’est l’ambition du Plan Airbag en Wallonie : une prime de 12 500 €, versée en quatre tranches dégressives sur deux ans, pour faciliter le lancement de votre activité indépendante.
    L’avantage est de pouvoir utiliser ce financement à toute fin utile : investissement, revenu de remplacement, … sans fournir de justification. Cependant, vous devrez vous-même faire la demande de chaque tranche auprès de l’administration, même lorsque votre dossier a été accepté.

    Puis-je bénéficier de la bourse Airbag ?

    Le Plan Airbag s’adresse à vous si vous répondez à l’une de ces conditions :

    • Vous êtes déjà indépendant·e à titre complémentaire depuis au moins 3 ans
    • Vous souhaitez vous installer pour la première ou la deuxième fois en tant qu’indépendant·e à titre principal et:
      • vous avez suivi une formation spécifique (ex. via l’IFAPME) en gestion ou chef d’entreprise ou
      • vous avez fait appel aux services proposés par l’une des 12 structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi (SAACE) wallonnes pour vous guider jusqu’au lancement de votre business ou
      • si vous avez un accès à la gestion ou un diplôme en économie, si vous avez plus de 50 ans et des années d’expérience dans votre secteur d’activité, nous vous conseillons d’appeler la cellule AIRBAG du FOREM pour vérifier dans quelles conditions vous pouvez bénéficier de la subvention et quels sont les documents à fournir.

    En règle générale, les conditions pour bénéficier du plan Airbag sont :

    • Se domicilier en tant qu’indépendant·e ou avoir son siège social en Wallonie
    • S’engager à ne plus bénéficier d’autres revenus (de type professionnel, chômage ou aides sociales)
    • Ne pas avoir de numéro d’entreprise depuis plus de 30 jours

    Comment faire ?

    La demande de subvention se fait en ligne uniquement, sur le site du FOREM (comme on est sympas, on vous met le lien en bas de cet article 😉 ).

    Si vous êtes accompagné·e par une SAACE, vous devrez joindre des documents attestant de votre accompagnement. Vous les obtiendrez en fin d’accompagnement après avoir présenté votre projet devant un comité d’avis, en toute bienveillance.

    Notre conseil : veillez à faire la demande de subvention en avance, les délais de traitement avant la décision d’octroi prenant plusieurs mois.

    Le comité d’avis de la SAACE peut-il refuser mon dossier ?

    En fin d’accompagnement vous présentez votre projet devant différents expert·es de l’entrepreneuriat : coachs en création d’entreprise, comptables, représentant·es d’Agence de développement locale, collaborateur·trice FOREM, IFAPME, …

    Ils et elles émettront un avis « positif », « négatif » ou « positif sous réserve ». Quel que soit l’avis final, vous avez le droit d’introduire votre dossier auprès du FOREM.

    L’avantage du comité d’avis est d’obtenir des recommandations d’expert·e·s qui peuvent vous être bien utiles pour pousser encore plus loin la réflexion avant de créer votre business en tant qu’indépendant·e !

    Comment être accompagné par une SAACE ?

    Prenez contact avec une structure d’accompagnement wallonne pour être coaché·e  et formé·e sur les aspects incontournables de la création d’une entreprise !

    Ces structures organisent des séances d’information gratuites pour expliquer leur fonctionnement. En intégrant CREO, notre service d’accompagnement à la création d’entreprises en Wallonie agréé SAACE, nous vous informons également sur les premières étapes à réaliser pour devenir indépendant·e, les différentes possibilités pour tester votre projet et les différentes pistes pour obtenir un financement.

    Nous accompagnons régulièrement les entrepreneur·es jusqu’à leur demande de subvention AIRBAG, avec 97% de dossiers acceptés !

     

    Les ressources utiles :

    Cette bourse pourrait vous être utile pour réaliser votre projet ? Visitez le site de notre programme d’accompagnement agréé SAACE 

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