Inspirer les jeunes à bâtir une Europe robuste et durable grâce à l’e-learning

Inspirer les jeunes à bâtir une Europe robuste et durable grâce à l’e-learning

Pour relever les défis sociétaux auxquels fait face l’Europe, former les jeunes à l’économie circulaire et l’entrepreneuriat durable est essentiel. Découvrez comment une formation en e-learning peut être intégrée aux cursus pour bâtir des futurs modèles économiques robustes et durables.

L’Europe fait face à des défis sans précédent : dérèglements climatiques, inégalités sociales, crises économiques, pour n’en citer que quelques-uns. Ces enjeux sociétaux exigent des solutions innovantes pour construire et déployer des modèles économiques robustes – c’est-à-dire capable de s’adapter aux crises – et durables.

Pourtant, derrière chaque défi se cache une opportunité. Pour transformer ces opportunités en réalités, nous devons miser sur les jeunes. Ce sont les jeunes qui construiront l’Europe de demain, à condition d’être correctement outillé·es. C’est ici que la formation en économie circulaire et entrepreneuriat durable prend tout son sens.

La jeunesse, moteur de transformation

Les jeunes Européen·nes sont doté·es d’une incroyable énergie créative et d’une vision ouverte sur le monde. Ils et elles incarnent le changement, mais leur potentiel ne peut être pleinement exploité sans un cadre leur permettant de développer des compétences-clés : comprendre les principes d’un modèle économique circulaire, penser l’entrepreneuriat durablement, et collaborer au sein d’écosystèmes européens.

Investir dans leur formation, c’est leur offrir la capacité d’imaginer et de concrétiser des solutions qui bénéficieront à l’ensemble de la société. Et surtout, c’est donner naissance à une génération de leaders responsables capables de répondre aux enjeux de notre temps.

Circular Academy for Green Entrepreneurs (CAGE), un parcours européen en e-learning

Logo de la formation Circular Academy for Green EntrepreneursCe parcours d’accompagnement en ligne sur l’entrepreneuriat durable et l’économie circulaire a été imaginé par 4 partenaires européens : CNPCD (Roumanie), Miitr (Slovénie), Fitt (Roumanie) et Groupe One (Belgique). L’objectif est de proposer une formation complète avec des outils concrets pour que les participant·es puissent acquérir de nouvelles compétences en autonomie pour imaginer les solutions innovantes aux enjeux sociétaux.

Au-delà du parcours en e-learning, CAGE, c’est aussi des roadtrips inspirants organisés en Belgique et en Roumanie pour découvrir ce qui se fait déjà sur le terrain. Pour y participer, c’est simple : terminer le parcours online et soumettre son projet avant le 1er février pour participer au premier roadtrip qui aura lieu du 24 au 28 février 2024 en Belgique. Le suivant aura lieu en juin 2024 en Roumanie.

Pourquoi intégrer l’e-learning dans les programmes éducatifs ?

Cette formation en ligne sur l’économie circulaire et l’entrepreneuriat durable présente de nombreux avantages :

  • Flexibilité et accessibilité : Les modules e-learning permettent à des étudiants de toute l’Europe d’apprendre à leur rythme, sans contraintes géographiques.
  • Contenu innovant et actualisé : Ces cours mettent l’accent sur des cas concrets et des exemples tirés des meilleures pratiques européennes.
  • Formation pratique et collaborative : Les jeunes apprennent à concevoir des projets entrepreneuriaux concrets et à travailler en réseau au-delà des frontières.

En intégrant cette formation à leurs programmes, les enseignant·es du supérieur participent activement à l’émergence d’une génération de citoyen·nes engagé·es et compétent·es. Plus il y aura de jeunes participant·es actif·ves, plus la collaboration intra-européenne sera grande !

Un appel aux décideur·euses et enseignant·es

Les pouvoirs publics et les institutions éducatives jouent un rôle crucial. Soutenir ce type de formation, c’est bâtir une Europe plus robuste, plus unie et mieux préparée aux défis de demain. Nous avons besoin de votre engagement pour intégrer ces programmes innovants dans les cursus du supérieur et encourager la participation active des jeunes.

L’avenir de l’Europe repose entre les mains de ses jeunes. Offrons-leur les outils pour réussir. Ensemble, investissons dans leur potentiel, pour une société circulaire, durable et robuste.

 

Rejoignez-nous dans cette mission et faites de l’éducation au développement durable une priorité.

Circular Academy for Green Entrepreneurs (CAGE), un parcours européen en e-learning

Logo de la formation Circular Academy for Green EntrepreneursCe parcours d’accompagnement en ligne sur l’entrepreneuriat durable et l’économie circulaire a été imaginé par 4 partenaires européens : CNPCD (Roumanie), Miitr (Slovénie), Fitt (Roumanie) et Groupe One (Belgique). L’objectif est de proposer une formation complète avec des outils concrets pour que les participant·es puissent acquérir de nouvelles compétences en autonomie pour imaginer les solutions innovantes aux enjeux sociétaux.

Au-delà du parcours en e-learning, CAGE, c’est aussi des roadtrips inspirants organisés en Belgique et en Roumanie pour découvrir ce qui se fait déjà sur le terrain. Pour y participer, c’est simple : terminer le parcours online et soumettre son projet avant le 1er février pour participer au premier roadtrip qui aura lieu du 24 au 28 février 2024 en Belgique. Le suivant aura lieu en juin 2024 en Roumanie.

Pourquoi intégrer l’e-learning dans les programmes éducatifs ?

Cette formation en ligne sur l’économie circulaire et l’entrepreneuriat durable présente de nombreux avantages :

  • Flexibilité et accessibilité : Les modules e-learning permettent à des étudiants de toute l’Europe d’apprendre à leur rythme, sans contraintes géographiques.
  • Contenu innovant et actualisé : Ces cours mettent l’accent sur des cas concrets et des exemples tirés des meilleures pratiques européennes.
  • Formation pratique et collaborative : Les jeunes apprennent à concevoir des projets entrepreneuriaux concrets et à travailler en réseau au-delà des frontières.

En intégrant cette formation à leurs programmes, les enseignant·es du supérieur participent activement à l’émergence d’une génération de citoyen·nes engagé·es et compétent·es. Plus il y aura de jeunes participant·es actif·ves, plus la collaboration intra-européenne sera grande !

Un appel aux décideur·euses et enseignant·es

Les pouvoirs publics et les institutions éducatives jouent un rôle crucial. Soutenir ce type de formation, c’est bâtir une Europe plus robuste, plus unie et mieux préparée aux défis de demain. Nous avons besoin de votre engagement pour intégrer ces programmes innovants dans les cursus du supérieur et encourager la participation active des jeunes.

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Contact en cas de questions : marion.debacker@groupeone.be 

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Nos services d’accompagnement en Wallonie évoluent : le parcours CREO intègre Avomarc

Nos services d’accompagnement en Wallonie évoluent : le parcours CREO intègre Avomarc

Après plus de 12 ans d’accompagnement à la création d’entreprise, CREO évolue pour mieux répondre aux besoins des demandeur·euses d’emploi qui rêvent de se lancer comme indépendant·es.

Dès le 1er janvier 2025, l’accompagnement des demandeur·euses d’emploi à la création d’entreprise en Hainaut-Centre entre dans une nouvelle phase : Groupe One confie CREO à Avomarc pour offrir un service enrichi et uniformisé, avec une couverture élargie dans la région.

Une présence renforcée en Hainaut et de nouvelles opportunités pour tester son projet d’indépendant·e. 

CREO et Avomarc sont agréés SAACE (Structure d’Accompagnement à l’Auto-Création d’Emploi) et partagent la même vocation d’accompagner les demandeur·euses d’emploi jusqu’à la création de leur propre entreprise.

 En 2025, c’est sous la bannière d’Avomarc que les services proposés s’étendront à trois antennes principales en Hainaut : Mons, La Louvière et Braine-le-Comte.

Cette fusion consolide les services d’incubation d’entreprise à destination des demandeur·euses d’emploi sur l’ensemble du Hainaut-Centre, notamment en permettant aux bénéficiaires de l’antenne brainoise d’accéder au service de couveuse d’entreprise d’Avomarc. C’est une nouvelle opportunité qui s’ouvre pour tester son projet entrepreneurial avant de se lancer.

Plus de 12 ans d’aide à la création d’entreprise et une mission qui continue.

Depuis sa création en 2011, le parcours CREO a contribué à :

  • La création d’environ 40 entreprises chaque année,
  • L’accompagnement en moyenne de 120 entrepreneur·es par an,
  • La sensibilisation de plus de 400 porteur·euses de projets à l’entrepreneuriat.

Ces résultats montrent l’importance de cet accompagnement pour le tissu économique local, et cette fusion vise à renforcer cet impact.

Groupe One continue d’accompagner les (futur·es) indépendant·es en Wallonie. 

En parallèle, Groupe One, initiateur du parcours CREO, continue d’accompagner les (futur·es) entrepreneur·es (hors demandeur·euses d’emploi) en Wallonie. Les chèques-entreprises restent un outil incontournable pour :

  • Aider tout porteur·euse de projet à créer son entreprise,
  • Accompagner les entreprises existantes dans le renforcement et la durabilité de leur modèle économique.

Les chèques-entreprises sont un soutien wallon qui finance à hauteur de 75 % les services d’accompagnement à la création d’entreprise en Wallonie. Groupe One est agréé et peut dès aujourd’hui accompagner tous les futur·es entrepreneur·es, quel que soit leur statut au départ à lancer leur activité d’indépendant·e.  Que l’objectif soit d’exercer à titre principal ou en tant qu’indépendant complémentaire, nous avons des solutions adaptées.

Avec cette nouvelle organisation et la continuité des services de Groupe One, l’écosystème entrepreneurial en Hainaut-Centre bénéficie d’un appui solide et d’opportunités renforcées.

Nous avons hâte de voir la suite des belles opportunités que 2025 nous réserve ! Et vous ?

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Cyclo-logistique : la solution pour redessiner la mobilité en ville ?

Cyclo-logistique : la solution pour redessiner la mobilité en ville ?

Face aux défis environnementaux et logistiques en milieu urbain, la cyclo-logistique pourrait bien révolutionner la livraison en ville. Mais qu’en est-il vraiment ? À travers les points de vue d’experts, démêlons le vrai du faux et faisons le point sur l’avenir de ce mode de transport innovant.

Photo d'un vélo cargo portant l'inscription Bike Delivery et conduit par une livreuse cycliste.

Pour mieux comprendre les enjeux de la cyclo-logistique, nous avons proposé à nos expertes en mobilité chez Groupe One, Léa Raymakers et Melina Keroulis, de réagir aux idées reçues sur la livraison à vélo. Elles nous expliquent comment le vélo cargo s’intègre dans nos villes, quels défis il reste à relever et pourquoi il pourrait bien devenir un acteur clé de la livraison urbaine.

En ville, un colis livré à vélo arrive en moyenne plus vite chez son destinataire que s’il est livré en camionnette. Vrai ou faux ?

Vrai !

Melina : Le vélo circule plus rapidement en milieu urbain, notamment parce qu’il permet d’éviter certaines files et d’utiliser des rues non-accessibles aux véhicules motorisés. L’utilisation du vélo diminue la congestion du trafic en ville. Il faut aussi prendre en compte la plus grande facilité de stationnement par rapport aux camionnettes qui prennent plus de place.

Léa : Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la cyclo-logistique en ville s’organise autour de centres logistiquessitués à différents endroits dans la ville. Les déplacements sont calculés et optimisés autour de ces centreslogistiques. Aujourd’hui, on pourrait utiliser les infrastructures de cyclo-logistique pour au moins 30% des livraisons de colis qui seraient livrés plus rapidement et avec plus de flexibilité tout en étant meilleur pour l’environnement.

Pictogramme chronomètre

Selon une étude de l’Université de Westminster, les livraisons de colis à vélo sont 60% plus rapides que celles effectuées en camionnette.

Un paquet livré à vélo émet 10x moins de CO2 qu’un paquet livré en camionnette. Vrai ou faux ?

Faux ! C’est bien plus.

Melina : C’est 40 fois moins, lorsque l’on compare une livraison faite à vélo à une livraison effectuée en camionnette diesel (ndlr : d’après des chiffres mis en avant par la Belgian Cycle Logitics Federation).

Pictogramme représentant les émissions de CO2

L’impact en matière d’émissions de CO₂ est 40 fois moindre pour un colis livré à vélo, en comparaison avec une livraison effectuée en camionnette diesel.

Les vélos-cargo, au milieu du trafic, c’est safe… Vrai ou faux ?

C’est un challenge !

Melina :  L’attitude des conducteur·rices en milieu urbain, c’est une discussion plus large. Cependant, les  cyclo-logisticien·nes sont tous des professionnel·les. Ils savent comment conduire en ville, dans la circulation, ils ont un itinéraire préétabli et passent là où les aménagements sont favorables à ce type de circulation. Pour leur sécurité ils et elles portent bien sûr un casque de protection. Concernant les colis, ils sont protégés et arrivent en bon état. Un grand plus à l’avenir, ça serait d’avoir des pistes cyclables séparées de la route, partout en ville !

Léa : J’ajouterais que ces cyclistes sont tou·te·s formé·es et roulent à vitesse réduite, ce qui permet parfois d’éviter des accidents graves. Si on parle des usagers plus vulnérables comme les piétons, c’est plus safe de faire circuler les vélos cargos. Le challenge se situe donc au niveau  de la cohabitation avec les véhicules motorisés. On voit que des efforts sont réalisés en région bruxelloise, notamment via le plan Good Move de Bruxelles Mobilité. Il faut continuer sur cette voie.

Pictogramme représentant une piste cyclable

Les pistes cyclables séparées des routes sont les infrastructures idéales pour un fonctionnement optimal de la cyclo-logistique en milieu urbain et pour maximiser la sécurité des livreur·euses.

Ça ne vaut pas la peine d’investir dans la cyclo-logistique. Les impacts sociaux, économiques et environnementaux sont mineurs… Vrai ou faux ?

Faux et re-faux !

Melina : Premièrement, car la demande de livraison est croissante avec le développement de l’e-commerce. La cyclo-logistique permet de couvrir une partie de cette demande. Les revenus et le nombre d’emplois du secteur ne font qu’augmenter d’année en année. Ensuite, je pense à l’impact social : le permis B n’est pas nécessaire, tout le monde peut se former pour la conduite de vélo cargos, y compris les personnes plus éloignées de l’emploi. En plus, les cyclo-logisticiens bénéficient généralement d’un contrat de travail plus durable et sont rémunérés de manière éthique, en opposition aux livreur·euses indépendant·es qui travaillent au service de certaines grosses entreprises de livraison à domicile comme Uber Eats ou Deliveroo.

Léa : Effectivement, aussi bien en termes sociaux, environnementaux et économiques, il n’y a que des bénéfices : les colis sont livrés plus vite donc le système est plus efficace,  ça pollue moins, ça crée de l’emploi et c’est moins cher d’acheter un vélo cargo qu’une camionnette, tant au niveau du prix d’achat que des frais de fonctionnement.

Pictogramme représentant l'impact d'une action

Création d’emplois dans des conditions éthiques,

 Efficacité accrue grâce aux colis livrés plus vite,

Réduction des émissions de CO₂ et des frais de fonctionnement par rapport à la livraison en camionnette.

On ne peut pas remplacer toute la logistique actuelle par de la cyclo-logistique… Vrai ou faux ?

Vrai, mais on peut l’intégrer dans un système multimodal !

Léa D’abord, il est important de souligner que 30% des livraisons de marchandises et 50% des déplacements professionnels d’entrepreneur·es en milieu urbain pourraient être effectués à vélo. Ensuite, comme le prône Bruxelles Mobilité, la solution est d’intégrer la cyclo-logistique dans un système de transport multimodal. L’idée est que les marchandises soient livrées par transport routier, ferroviaire ou fluvial dans des zones de dépôt aux abords de la ville et qu’ils soient livrés pour « le dernier kilomètre » à vélo chez les destinataires. Évidemment ça fonctionne dans l’autre sens également.

Schéma représentant comment la cyclo-logistique peut faire partie d'un fonctionnement multimodal pour le transport de marchandises.

Dans un système mutlimodal, la cyclo-logistique intervient lors du transport des marchandises sur les premiers et derniers kilomètres en alternant avec les eaux et/ou les rails et/ou les routes.

C’est aux grosses entreprises logistiques de trouver des solutions. Vrai ou faux ?

L’objectif, c’est que les acteurs s’unissent pour agir ensemble !

Léa : Les solutions existent déjà en ce qui concerne la mobilité. L’idéal serait que politiques, petits et gros acteurs travaillent ensemble pour les utiliser et continuer à les développer pour le transport de marchandises.

Melina : Agir pour une meilleure qualité de l’air et une meilleure qualité de vie dans les centres urbains mérite une collaboration entre tous ces acteurs. Le challenge est d’avancer vers une vision commune et cohérente pour tous et toutes.

 

Les TPE/PME, notamment les entreprises de services ne sont pas concernées par la logistique. Vrai ou faux ?

Faux !

Melina : Que ce soit pour livrer ou se faire livrer, toutes les entreprises sont concernées par la logistique, même sans devoir livrer de marchandises (livraison de matériel de bureau, de mobilier, déplacements professionnels…). On peut toujours s’interroger sur le type de logistique qu’on a envie de mettre en œuvre. Pour reprendre la spécificité des entreprises de services, tu peux avoir à te déplacer pour offrir ton service, donc dans beaucoup de cas, la transition vers la cyclo-logistique est totalement applicable. De plus, un nombre croissant de TPE et PME se lancent aussi dans l’e-commerce et c’est intéressant pour ces entreprises de faire appel à la cyclo-logistique.

Il y a un manque de solutions logistiques pour les TPE/PME… vrai ou faux ?

Faux, on a des pistes !

Léa : C’est faux. Groupe One, par exemple, a déjà mené un projet impliquant la cyclo-logistique : Bike Delivery. Pendant la crise COVID, les livraisons ont significativement augmenté et les petits entrepreneur·es ont dû faire face aux changements de comportements d’achat et à la concurrence de grandes multinationales concernant les livraisons. Groupe One, Bruxelles Économie et Emploi, Bruxelles Mobilité et Urbike ont collaboré pour offrir une solution aux  entrepreneur·es lésé·es par la crise sanitaire. D’abord avec le projet MaZone qui a évolué jusqu’à Bike Delivery : un prototype de livraisons mutualisées qui vit aujourd’hui entre les mains de Velo Cargo, acteur local de la cyclo-logistique.

Melina :  Nous venons aussi d’obtenir une réponse positive pour le développement du projet Shifting Urban Logistics en collaboration avec Urbike et Bruxelles Mobilité. Il s’agit d’un accompagnement pour sensibiliser et transformer la logistique des acteur·rices économiques bruxellois, quel que soit le type de public bénéficiaire (pouvoirs publics, petites et grandes entreprises, auto-entrepreneur·es,…) ou leur secteur d’activité. L’objectif est d’informer et d’implanter des solutions efficientes de cyclo-logistiques adaptées à leurs besoins. C’est important de souligner que ces projets réalisés localement ont pour finalité de créer de l’impact social et environnemental positif et de redynamiser l’économie locale.

Il est nécessaire d’accompagner tous les acteurs économiques pour que la cyclo-logistique en ville devienne la nouvelle norme… Vrai ou faux ?

Vrai de vrai !

Melina : C’est pour ça que le projet Shifting Urban Logistics s’adresse à tout type de public et dans tous secteurs confondus : construction, commerce, … Et effectivement, un accompagnement est nécessaire car, pour concrétiser une transition, c’est important de donner les outils aux parties prenantes pour leur permettre de réaliser leur changement et suivre leur parcours. C’est comme apprendre à rouler à vélo quand tu es enfant, on te donne la main et, petit à petit, tu y arrives seul·e.

Léa : Je pense que tout le monde doit s’adapter pour face aux changements et crises à venir pour être plus résilient . Et comme toute solution  résiliente et efficace, il faut donner les moyens de la mettre en place et de la rendre pérenne. Il ne s’agit pas d’utiliser juste une fois la cyclo-logistique. Il s’agit d’observer sa propre activité dans son ensemble, constater que les questions logistiques sont bien plus présentes qu’on ne le pense et comprendre comment la cyclo-logistique peut s’intégrer dans notre système et même faciliter le quotidien. L’accompagnement Shifting Urban Logistics permettra d’avoir une équipe pluridisciplinaire qualifiée pour faire le diagnostic et mettre en place efficacement des solutions.

Melina : Oui, il faut voir l’entièreté du fonctionnement de l’entreprise pour voir qu’est-ce qui pourrait être fait autrement, dans le cœur de métier ou dans tout ce qui l’entoure : les commandes de fournitures, de consommables, …

La seule chaîne qui libère, c’est celle du vélo… vrai ou faux ?

C’est vrai (et c’est beau) !

Melina : C’est tellement philosophique (rires). Au-delà des bénéfices sociaux et environnementaux, c’est même bon pour la santé. Au détour de discussions j’ai pu entendre que les livreur·euses à vélo ressentaient des effets positifs sur leur santé, ils et elles se sentaient plus en forme et avaient moins mal au dos après deux semaines de test de vélo cargos.

Léa : Rien à ajouter, je valide fortement cette punchline !   

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Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Dimitri Fache et Gilles Debrun ont fondé le cabinet Usages Architecture pour se consacrer à l’architecture durable. Dans cette interview, ils expliquent pourquoi ils ont fait le choix de louer leurs bureaux au centre d’entreprises saint-gillois Village Partenaire.

Pouvez-vous présenter Usages Architecture ainsi que votre parcours entrepreneurial ?

Usages Architecture est un cabinet d’architecture fondé il y a 4 ans par mon associé, Dimitri Fache et moi-même, Gilles Debrun. Après avoir travaillé longtemps comme co-directeurs ou chefs de projet dans un grand bureau d’architecture à Bruxelles, on a décidé de débuter une nouvelle aventure entrepreneuriale.

Et on ne fait pas que ça ! On est à la fois architectes praticiens, on a aussi édité un livre sur l’architecture, et on enseigne également tous les deux à la faculté d’architecture de l’UCLouvain.

Ce qui nous a motivé à créer Usages et à le développer, c’est de pouvoir intégrer des valeurs sociétales et écologiques fortes.

    Pourquoi vous êtes-vous engagés dans la transition avec votre projet d’architectes ?

    Ce n’est pas anodin d’être entrepreneurs et enseignants à la fois. Le fait que notre bureau d’architecture n’est pas notre seule source de revenus nous a permis de placer plus haut le curseur sur la radicalité des valeurs qu’on voulait intégrer dans chacun des projets.

    En une phrase, Usages existe pour porter avec plus de radicalité des valeurs de service à la société, de biens communs et de transition écologique que dans notre ancien bureau, où elles s’étaient un peu effritées en raison de sa taille croissante.

    Pourquoi avez-vous choisi d’installer vos bureaux au Village Partenaire ?

    Plusieurs facteurs ont influencé notre décision de nous installer au Village Partenaire. Tout d’abord, la localisation pratique, notamment la proximité de Saint-Gilles, ce qui était un point important pour nous.

    Ensuite, on apprécie le projet du village et ses habitants. On voit bien que Groupe One et d’autres entrepreneurs hébergés partagent beaucoup de valeurs similaires aux nôtres. Il y a plein d’événements organisés pour qu’on puisse se rencontrer et échanger, même si nos métiers multiples nous empêchent d’y participer souvent.

    L’environnement du Village Partenaire a également été un élément déterminant. On a été séduits par l’accès rapide à des salles de réunion, des imprimantes et d’autres ressources, ce qui nous a permis de démarrer rapidement notre activité sans avoir à aménager entièrement un bureau. Par ailleurs, la cour pavée du centre et le petit restaurant chez Malik (Hibiscus) sont particulièrement agréables.

    On est satisfaits du service et de la qualité de l’endroit, ainsi que du rapport qualité-prix. L’accueil est chaleureux et il est facile de communiquer avec l’équipe Host.

    Ce sont tous ces aspects qui en ont fait le choix idéal pour l’installation d’Usages Architecture.

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    De l’idée au projet d’entreprise : Véronique raconte le WomenLab

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    À l’aube de la seconde session de notre incubateur 100% féminin, le WomenLab, nous avons souhaité revenir sur le parcours de Véronique qui, après avoir participé au programme, est sur le point de réaliser son rêve d’entreprise.

    Portrait de Véronique qui a participé à la précédente édition du WomenLab.

    Véronique, participante du WomenLab

    En février dernier, nous lancions avec enthousiasme la première session denotre incubateur 100% féminin : le WomenLab. Notre souhait : créer un environnement féminin, sécurisant, pour toutes les femmes en réorientation professionnelle désirant se retrouver entre elles pour développer leurs projets d’entreprise.

    Après 3 mois de parcours où elles ont bénéficié du soutien d’expert·es de l’entrepreneuriat, d’une coach personnelle et du support de mentors, les participantes sont aujourd’hui outillées pour concrétiser leur rêve d’entrepreneuriat.

    Retour sur le parcours de Véronique, prête à nous faire rêver et à réveiller l’artiste qui sommeille en nous, grâce à son activité complémentaire en tant que créatrice en papeterie et animatrice d’ateliers créatifs.

    Bonjour Véronique ! Pourrais-tu nous décrire brièvement le projet qui t’a amenée à participer au WomenLab ?

    Véronique : Quand je suis arrivée au WomenLab, je n’avais pas de projet précis, juste une idée de la thématique et du domaine dans lequel j’aurais voulu développer quelque chose, en économie circulaire ou en tout cas incluant la récupération. À la fin du programme, mon projet s’est précisé : je sais ce que je veux faire ! Je vais créer des cartes, des carnets, en réutilisant des chutes de papiers. Une partie de mon projet consiste à les commercialiser. L’autre partie, c’est l’animation d’ateliers créatifs. L’idée derrière ces ateliers est de prendre du temps pour soi et de passer de bons moments tout en laissant s’exprimer sa créativité.

    Peut-on affirmer que le WomenLab t’a permis de passer de l’idée au projet ?

    Véronique : Oui complètement, parce que ça fait très longtemps que je me dis que j’ai envie de développer une activité. Mais voilà, je pense que ça m’a vraiment aidée à me dire « OK, maintenant j’arrête de penser et je me lance. Je le fais vraiment. » Le programme m’a bien outillée, notamment pour modéliser le projet d’entreprise grâce au Business Model Canva. Au tout début, on a aussi travaillé sur l’Ikigaï, donc ce qui a du sens pour nous : ça m’a vraiment permis de mettre sur papier ce qui m’animait et de voir qu’il y avait des liens possibles entre tout que j’avais envie de faire, ce pourquoi j’avais des compétences, ce qui pouvait éventuellement me rémunérer !

    Quelle était ta situation professionnelle avant d’entamer le WomenLab ?

    Véronique : Je suis employée et je ne compte pas arrêter mon boulot car j’aime bien ce que je fais. Je vais développer mon activité en complémentaire, on verra bien où ça me mène !

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de compléter ton activité salariée par une activité complémentaire indépendante ?

    Véronique : Comme je l’ai dit, ça fait longtemps que j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens et qui réponde à des valeurs. Je suis éco-conseillère aussi et donc j’avais envie de faire quelque chose de concret pour… enfin ce sont peut-être des grands mots, mais pour rendre le monde meilleur !

    Quels sont, d’après toi, les avantages d’une activité indépendante par rapport à un emploi salarié ?

    Véronique : D’abord, la flexibilité. Je vais décider moi-même de ce que j’ai envie de faire, à quel moment, si j’ai envie d’arrêter des choses ou pas, d’en développer d’autres… C’est vraiment cet aspect-là qui me plaît.

    Avant de participer au programme WomenLab, avais-tu des freins par rapport au fait de lancer ton activité complémentaire ?

    Véronique : Oui, clairement. J’ai connu ce qu’on appelle, je pense, le « syndrome de l’imposteur » : se dire « est ce que j’ai vraiment les compétences pour faire ça ? », « est-ce que je suis légitime ? », c’est vraiment un frein de trop réfléchir. Et donc là aussi, ça m’a aidé à me dire « ok, je me lance et on verra » !

    Quels ont été les avantages de participer au WomenLab ? 

    Véronique : Je trouve que c’est un cadre sécurisant et bienveillant. Se retrouver entre femmes qui veulent entreprendre, cela nous montre aussi que c’est possible.

    Ce que j’ai trouvé chouette aussi, c’est le groupe d’âge, nous avions toutes plus de 30 ans, ça permet de passer le cap sans se dire « ces programmes de formation sont pour les plus jeunes », même si c’est sans doute une croyance limitante.

    As-tu relevé certains challenges qui te semblent inhérents à l’entrepreneuriat féminin ?

    Véronique : Je pense que notre pire ennemi, c’est nous-mêmes. On pense trop souvent qu’on n’est pas à la bonne place. Je pourrai en dire plus quand j’aurai pratiqué mon activité sur du long terme.

    Est-ce que tu as une phrase clé qui résume l’état d’esprit dans lequel tu as vécu ce programme WomenLab ?

    Véronique : Je suis ressortie de là en me disant « Ok, maintenant allons-y ! J’arrête de réfléchir et j’y vais. »

    Où en est ton projet actuellement ?

    Véronique : En principe, je prends mon numéro d’entreprise au mois de juillet. Je dois encore un peu peaufiner mon organisation pour mes deux volets d’activité : la création de cartes et les ateliers créatifs. Pour le nom, je pensais à « Papier Bulle », ça correspond bien à mon activité et j’aime aussi le côté satisfaisant. À suivre…

     

    Pour Véronique et toutes les participantes de la précédente édition, c’est le moment de capitaliser sur le coup de boost dont leur projet a bénéficié grâce à leur participation à notre incubateur 100% féminin !

    Pour vous qui rêvez sans doute de prendre le temps de développer votre idée de business et/ou de vous réorienter professionnellement, on a une bonne nouvelle : les inscriptions sont désormais ouvertes pour la prochaine session de septembre 2024 !

    Demandez dès à présent un rendez-vous avec une coordinatrice du programme pour discuter de vos besoins, sans engagement ! 

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    L’accessibilité alimentaire : un enjeu majeur pour nos sociétés modernes

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    Alors que les demandes d’aide alimentaire montent en flèches et que le budget alloué à la nourriture de qualité diminue, la question de la sécurité alimentaire apparaît comme un enjeu essentiel de notre société actuelle. Analysons cette question épineuse et les pistes de solutions.

    1er constat : une précarité alimentaire en hausse

    En Belgique, on estime qu’une personne sur cinq est en situation de précarité. Cela signifie qu’avec un revenu mensuel faible, il leur est impossible de faire face à toutes les charges d’un ménage, l’alimentation incluse.

    L’aide alimentaire se multiplie

    Aujourd’hui, d’après le mémorandum 2024 de la Concertation d’Aide Alimentation à l’initiative de la Fédération des Services Sociaux, ce sont environ 600 000 personnes qui ont recours à des services sociaux d’aide alimentaire. Cela représente une augmentation de 30%, comparé aux chiffres d’avant les différentes crises connues depuis 2020. Ces aides prennent différentes formes :

      • La distribution de colis alimentaires contenant des denrées essentielles
      • Les restaurants sociaux qui proposent un repas chaud aux personnes en difficulté
      • Les épiceries sociales où les bénéficiaires peuvent acheter des produits alimentaires à des prix réduits
      • Les frigos solidaires pour permettre aux particuliers de partager des aliments frais et non périssables

    Ces initiatives, qui se dénombrent par centaines sur le territoire belge, manquent cruellement de moyens financiers et il est forcé de constater que la qualité de l’alimentation fournie par ces services d’aide alimentaire ne peut pas toujours être assurée.

    Un droit essentiel

    Pourtant, l’accessibilité alimentaire est essentielle. Il s’agit de la capacité des individus à obtenir des aliments de qualitésuffisamment nutritifs pour répondre à leurs besoins alimentaires. Dans une interview auprès de GoodFood.brussels, Laurence Van Malder, chargée de projet chez Groupe One et coordinatrice du projet V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat et Commun) souligne que :

     « C’est tout simplement un droit humain. Quoi de plus nécessaire que manger ? C’est synonyme de partage, de nourriture bien sûr, mais aussi de bons moments. (…) Avoir accès à des produits de qualité est un pas vers une vie humainement plus appréciable et plus digne. »

    2ème constat : l’alimentation durable est peu accessible

    Et d’abord, qu’entend-t-on par « alimentation durable » ?

    Une alimentation durable intègre des critères de qualité tels que ceux proposés par le label Bio, que l’industrie agro-alimentaire n’intègre généralement pas :

      • la production de produits sains sans utiliser des produits phytosanitaires nocifs pour la santé des consommateur·rices et la biodiversité,
      • le respect du bien-être animal,
      • le respect de la vie des sols,
      • le respect de l’environnement et de la biodiversité,

    Cependant, le concept d’alimentation durable est plus large que les directives du cahier des charges du label Bio. Pour qualifier une alimentation de durable, celle-ci doit également respecter les critères suivants :

      • une production non-transformée, issue des circuits-courts et de saison,
      • une rémunération juste des agriculteur·ices,
      • des conditions de travail éthiques et correctes pour les travailleur·euses,
      • la viabilité des petits acteurs locaux.

    agriculture bio label bio

    L’alimentation durable est peu accessible car méconnue

    Selon Hervé Léonard, expert en alimentation durable et responsable de projets de recherche et innovation chez Groupe One, il est primordial de rétablir une image positive du label bio et de l’alimentation durable en général :

    « Les médias ont plutôt cassé l’image du bio notamment en diffusant des reportages sur certaines dérives, qui généralement des cas isolés. »

    Il est donc important de diffuser à grande échelle une information plus objective auprès de la population, toute classe sociale confondue, afin de sensibiliser de façon régulière aux vrais coûts de l’alimentation. En règle générale, le public est mal informé et ne peut pas prendre la mesure des plus-values de consommer durablement. C’est la porte ouverte aux idées reçues et aux amalgames :

    « Aujourd’hui, certaines personnes pensent même qu’il n’est plus possible de produire du bio parce que l’air est pollué. Ou encore, il y a confusion et assimilation de l’étiquette politique écolo au label bio. Ceci est dû à la méconnaissance de ce qu’est réellement le bio. »

    L’alimentation durable est peu accessible car chère, vraiment ?

    Mais qu’entend-t-on par « chère » ? Alors qu’en 1960, les ménages consacraient en moyenne 30% de leur budget à l’alimentation, aujourd’hui ce budget n’est plus que de 13%. Cette diminution provient, d’une part, du fait que le volume de la consommation d’alimentation a moins augmenté que la consommation des autres catégories de biens et de services, comme le logement ou la santé. Mais on constate, d’autre part, que la part de budget consacré à des besoins secondaires comme la télécommunication ou les loisirs a également augmenté, laissant peu de marge pour le choix d’une alimentation de qualité.

    Par ailleurs, la notion de coût de l’alimentation doit être vue de manière plus large, et notamment englober l’éthique, les effets sur la santé, l’environnement et sur le bien-être sociétal. Le système agro-alimentaire conventionnel a des coûts cachés importants : en réalité, les consommateur·trices voient leurs dépenses de santé augmenter (et par conséquent leurs impôts aussi), les producteur·trices sont rémunéré·es injustement et les générations futures héritent d’une dette écologique catastrophique. C’est en tenant compte de ces aspects que l’on peut évaluer le vrai coût de l’alimentation.

    Pourquoi l’accessibilité alimentaire représente-t-elle un enjeu majeur de notre société ?

    D’après Hervé Léonard, « nos sociétés humaines s’apprêtent à vivre des changements inédits. Pour s’adapter à ces changements, il est impératif de faire transiter nos systèmes alimentaires vers des modèles durables et résilients. C’est l’une des missions que nous poursuivons depuis plusieurs années chez Groupe One ».

    Nous avons pu constater lors des dernières crises majeures (la crise COVID et ensuite la crise énergétique, la crise agricole) le retour d’une certaine précarité. Les réactions tant des pouvoirs publics que des consommateurs convergent : les enjeux environnementaux sont évacués des préoccupations au profit d’une réduction des coûts. Le secteur alimentaire durable s’est vu tourné le dos au profit d’une alimentation low-cost.

    Les changements en cours et à venir ramènent donc la sécurité alimentaire au centre des préoccupations, avec de surcroît une contrainte environnementale forte vu l’impact du système alimentaire sur la biodiversité et sur les émissions de carbones. A court terme, ces enjeux sont en opposition. Toutefois, à long terme, il se pourrait qu’il ne puisse y avoir d’accessibilité alimentaire pour tous qu’à condition d’avoir un système alimentaire résilient, capable de s’adapter aux différentes crises, un système qui est davantage ancré dans la production locale, moins dépendant des importations et des énergies fossiles.

    IL nous paraît donc important de promouvoir des initiatives qui tentent d’allier les deux préoccupations : l’accessibilité et la durabilité de l’alimentation.

    L’émergence de réponses pour la sécurité alimentaire

    VRAC association bruxelles

    Les pouvoirs publics ont un rôle clé pour adresser ces défis. C’est notamment grâce à ce soutien que projets comme V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat en Commun) ont pu voir le jour. Le principe de cette association, née en France en 2013, repose sur l’achat groupé appliqué aux aliments de qualité, tels que définis plus haut, permettant ainsi d’obtenir des prix plus avantageux. En visant prioritairement les consommateur·trices précarisé·es, V.R.A.C. lutte contre la précarité des deux côtés du système alimentaire : rendre les produits de qualité plus accessibles, tout en assurant un revenu juste pour les producteur·trices.

    En 2022, les équipes de Groupe One ont combiné leur expertise et leur compétences entrepreneuriales pour développer le réseau V.R.A.C. à Bruxelles. Désormais bien implantée, Groupe One œuvre à autonomiser cette jeune asbl bruxelloise et étend le projet en créant une nouvelle asbl V.R.A.C. à Charleroi en Wallonie.

    Quelles seraient les pistes d’action pour que tout le monde ait accès à une alimentation de qualité ?

    Pour répondre à cette question, il est important de se rappeler qu’il s’agit de tout un système à déconstruire pour pouvoir arriver à une nouvelle façon de produire et de consommer. Voici quelques pistes d’action vers le changement :

      • Arrêter de soutenir les modèles qui ne sont pas durables,
      • Sanctionner les pratiques nocives pour la santé, l’environnement et les conditions de travail indignes,
      • Valoriser les modèles durables et les rémunérer pour leur exemplarité,
      • Informer et sensibiliser le public sur l’alimentation durable et bio, et ce de manière régulière,
      • Favoriser le circuit-court et relocaliser nos systèmes alimentaires, ce qui permet à la fois de consommer mieux mais aussi de faire face aux crises mondiales,
      • Agir sur la restauration collective et proposer gratuitement les repas dans les écoles.

    Concernant ce dernier point, des actions sont mises en place dans plusieurs écoles en Wallonie grâce au Collectif des Cantines Durables dont Groupe One fait partie.

    Aussi pour diminuer la précarité alimentaire au profit de l’accessibilité alimentaire, il est important de :

      • S’attaquer à l’aide alimentaire classique et au manque de moyen des organisations qui sont contraintes actuellement de se diriger vers des produits industriels à bas prix,
      • Laisser à ce public l’opportunité de choisir comment consommer en augmentant ses moyens financiers (le revenu minimum, par exemple).

    Forte heureusement, un collectif d’association, le CréaSSA, créé en 2021 à l’initiative de FIAN, se réunissent de façon informelle pour penser, questionner, construire et porter un projet de sécurité sociale de l’alimentation en Belgique. Si de nombreux freins semblaient présents auprès des pouvoirs publics, ceux-ci ont, à force de discussions, montré un intérêt sur la question. Le sujet avance donc dans la sphère politique, cependant au vu des derniers résultats électoraux, nous espérons que les nouvelles formations politiques prendront aussi conscience de l’importance de l’accessibilité à l’alimentation durable dans les politiques futures.

    Affaire à suivre…

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