Émilie, Joffrey et Gilles ont un point commun : ils ont osé créer leur activité indépendante ! Des reconversions réussies, des défis relevés et d’autres à venir, … Ils se livrent sur leur parcours de création d’entreprise.
Vous êtes-vous déjà imaginé·e indépendant·e en arpentant les rues commerçantes ou en sirotant un thé dans votre café préféré ? Une idée qui fait rêver, mais très vite, des questions se posent : Par où commencer ? Suis-je fait·e pour ça ?
Ces questions, nos invités du jour se les sont posées également ! Rentrez dans les coulisses de la micro-scierie « La Source » de Gilles et Joffrey et dans le « QG café-atelier » imaginé par Émilie, et découvrez comment ils se sont fait accompagner pour créer leur entreprise, grâce au dispositif des chèques-entreprises wallons.
Bonjour Émilie, Gilles et Joffrey. Pouvez-vous présenter brièvement votre projet entrepreneurial ?
Émilie : Le QG est un endroit où les gens peuvent déguster des produits locaux tout en participant à des ateliers variés. Je propose des produits faits maison, avec une offre vegan et sans gluten. J’organise aussi des soirées à thème.
Joffrey : La Source, c’est une micro-scierie locale. On propose des services variés, comme la transformation d’un tronc d’arbre en planches prêtes à l’emploi.
Vous avez tous les trois lancé votre activité indépendante après une réorientation professionnelle. Qu’est-ce qui vous a motivé ?
Émilie : J’étais institutrice maternelle et primaire. En tant que jeune enseignante, j’ai beaucoup changé de missions et je n’avais pas une situation stable. De plus, j’ai toujours rêvé d’ouvrir mon propre endroit. Je fréquentais aussi des indépendants et j’avais envie de développer ma propre activité. En plus, j’ai toujours adoré cuisiner !
Joffrey : On est sorti à un an d’intervalle de nos études d’ingénieurs industriels et Gilles a travaillé dans l’électricité et la maintenance industrielle et moi dans le spatial à différents postes. Pour ma part, j’ai ressenti un ras-le-bol et n’ai pas réussi à trouver de sens dans l’industrie. J’avais besoin de changement donc autant créer son propre job !
Gilles : Être indépendant, c’est bénéficier de plus d’autonomie. L’aventure de la création d’entreprise, elle est passionnante, c’est un truc qui m’a toujours attiré sans jamais vraiment oser franchir le pas. Et puis là, c’est arrivé au bon moment dans mon parcours de vie.
Combien de temps a duré la période d’accompagnement ?
Émilie : J’ai pu être accompagnée pendant un an, à raison d’environ une réunion toutes les trois semaines, selon mon avancement. On a travaillé sur mon plan financier, mon business plan et pleins d’autres choses.
Gilles : La période de coaching était assez rapide, on a d’abord choisi de travailler sur le plan financier puis sur la structure et les parties plus juridiques et légales. Plus tard, après le passage en société, on est revenu pour faire le point. On a aussi bénéficié d’un accompagnement pour récolter du financement.
Avant de lancer votre entreprise, quels challenges se sont présentés ?
Émilie : Mon challenge, c’était de trouver l’originalité du projet, je voulais un concept unique. L’autre enjeu était financier car je partais de zéro.
Gilles : Notre challenge a toujours été de trouver notre clientèle. On a commencé par du B2C et le public répond présent mais l’idéal serait de toucher aussi en B2B. Mais pour ça il fallait d’abord faire sécher une quantité plus importante de bois, ce qui fait qu’on s’y attèle maintenant. Il fallait aussi acquérir la maîtrise technique du métier.
Quels ont été les points forts de votre accompagnement chez Groupe One avec les chèques-entreprises ?
Ndlr : Les chèques-entreprises sont un soutien wallon qui finance à hauteur de 75 % les services d’accompagnement à la création d’entreprise en Wallonie. Groupe One est agréé et a donc pu accompagner Émilie, Geoffrey et Gilles dans toutes les étapes de leur projet entrepreneurial.
Émilie : La construction de mon plan financier alors que je n’y connaissais rien au départ. J’ai aussi pu lever des fonds auprès de mes proches et de la banque. J’ai même appris que j’étais éligible pour une prime au lancement ! Tout le long, je me suis sentie soutenue par mon coach qui était super disponible.
Joffrey : On a aussi mené une campagne de crowdfunding. On n’avait pas les financements pour une machine d’usinage et l’accompagnement nous a permis de prendre conscience que c’était jouable. Aujourd’hui, on possède une machine qui tourne et qui fait rentrer des sous ! Notre coach nous a donné de bons conseils pour calibrer notre campagne, notamment au niveau des contreparties.
Gilles : C’est intéressant de faire l’exercice d’expliquer à son coach qui ne connaît pas du tout le secteur de quoi il en ressort… pour travailler notre discours et qu’il puisse toucher un public large et de convaincre non seulement les clients, mais aussi les investisseurs.
Quels sont les avantages et les gros challenges de la vie d’indépendant·e ?
Émilie : Le plus gros challenge d’avoir sa propre entreprise, c’est de tout gérer seule. Il faut pouvoir gérer les activités, la partie financière et mon organisation familiale. L’avantage, c’est que je peux tester toutes mes idées même les plus farfelues ! J’adore quand il y a du monde, j’adore le rush. Un autre de mes défis est de trouver les bons concepts pour faire venir les gens.
Gilles : Entreprendre, ça amène énormément de liberté, de fierté et d’accomplissement.
Pour terminer, avez-vous un conseil pour celles et ceux qui ont envie d’entreprendre en Wallonie ?
Émilie : Ça me semble important de bien se préparer. Moi j’ai tendance à vouloir aller vite mais il faut prendre le temps de bien ficeler son projet quand même. Aussi, trouver un concept original pour se différencier. C’est utile de bien s’entourer aussi, s’entourer d’indépendant·es pour partager les expériences.
Gilles : Surmonter la crainte de parler de son projet : en parlant de son idée, on crée du lien, on rencontre des potentiels clients et certaines personnes deviennent des leviers d’action.
Joffrey : Moi je dirais qu’il faut bien se renseigner sur toutes les parties légales. Ça peut refroidir, mais quand on est bien renseignés on mieux préparé pour l’avenir.
J’ajouterais aussi que si on rencontrait d’autres aspirant·es indépendant·es qui veulent se lancer dans la micro-scierie, nous, on est prêt à partager notre savoir-faire, le modèle, … C’est un peu pour ça qu’on a créé aussi cette entreprise-là, dans l’espoir qu’elle soit répliquée. Et donc voilà qu’ils ne doivent pas hésiter à frapper à notre porte !
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