Œuvrer pour une alimentation saine, locale et autonome, renforcer le lien entre les acteur·trices de l’alimentation et les citoyen·nes sur leur territoire, c’est la raison d’être des tiers-lieux ! Immersion chez Agricœur, situé dans le village de Frasnes-Lez-Gosselies.

Depuis quelques temps, nous voyons émerger des espaces ouverts à toutes et tous qui réinventent notre manière de vivre en société. Pouvant prendre différentes formes, ces espaces ont pour objectif commun de régénérer les territoires, relocaliser l’économie et créer du lien social.

La volonté d’Agricoeur, c’est de contribuer à la relocalisation alimentaire et à la souveraineté alimentaire en favorisant le rapprochement entre les acteurs·trices de l’alimentation durable et les citoyen·nes consommateus·trices. Eveline Lambertz, gestionnaire de projet chez Groupe One, en charge du développement d’Agricoeur, nous dit tout sur ce nouveau lieu plein de promesses.

Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One

Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One

Comment est né ce projet de tiers-lieu ?

Eveline : L’idée du projet d’un tiers-lieu sur la commune des Bons Villers a émergé au sein du Groupement d’Action Locale du Pays des 4 Bras. Celui-ci a rassemblé une poignée de partenaires du secteur de l’alimentation durable pour construire ensemble un espace communautaire nourricier d’envergure et répondre ainsi au manque d’infrastructures pour reconnecter les citoyen·nes des environs à leur assiette.

Quels sont les objectifs d’Agricoeur ?

Eveline : L’objectif principal d’Agricoeur est de fournir des ateliers de production et de transformation alimentaire, des espaces de stockage et de vente et des lieux de rencontre et de formation à prix avantageux. Mais ce n’est pas tout ! Différents services sont proposés : un espace-test pour débuter une activité de maraîchage, des conseils pour entrepreneur·es en herbe ou aguerri·es, des formations autour de l’alimentation locale durable, des évènements, du réseautage et même des consultations pédiatriques par l’Office Nationale de l’Enfance (ONE).

Quelle aura été la participation de Groupe One au sein de ce projet ?

Eveline : La création de tiers-lieu fait partie intégrante de notre mission de création de filières alimentaires durables. Nous pensons que ces lieux font sens pour un secteur fragile économiquement parlant. Nous voyons la mutualisation comme un levier pour les entreprises alimentaires à impact sociétal positif. Ça concerne tout un tas d’aspect de leur activité : les espaces, les charges, les achats, et peut-être dans un futur proche, les services comme la communication ou la comptabilité.

Dans le cadre plus particulier d’Agricoeur, nous sommes co-fondateur et membre du CA d’Agricoeur, et sur le terrain, nous intervenons dans la coordination journalière du lieu, la régulation entre les occupant·es du lieu, dans la communication, mais aussi en tant qu’animateur économique.

Notre objectif est que fin 2025, le modèle économique soit viable et que la structure fonctionne de manière autonome.

Rédactrice : Et ensuite ?

Eveline : Ensuite, Groupe One sortira progressivement du projet et on répliquera ce modèle dans de nouveaux tiers-lieux en Wallonie et à Bruxelles 😉 !

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