Modèles économiques robustes : s’inspirer du vivant pour faire face aux crises

Modèles économiques robustes : s’inspirer du vivant pour faire face aux crises

Face aux crises à répétition, nos modèles économiques atteignent leurs limites. La performance et l’optimisation à tout prix ne sont plus viables. L’heure est au changement : coopération, diversification et gestion des ressources sont essentiels pour dessiner de nouveaux modèles économiques capables de résister aux fluctuations.

Dans un monde où tout va vite, la performance et l’optimisation sont vues comme les clés du succès, et les hommes d’affaire super-performants comme des icônes. Atteindre ses objectifs le plus rapidement possible avec le moins de moyens possible, telle est la quête de notre société actuelle.

Olivier Hamant, biologiste et chercheur à l’INRAE, s’inspire, lui, du vivant et propose un changement total de paradigme : la vraie clé, c’est la robustesse.  Revenons sur ses propos.

La robustesse, c’est quoi ?

C’est assez simple à comprendre : être robuste, c’est rester stable malgré les fluctuations (les crises, les changements importants).

Contrairement à la résilience qui consiste à revenir à son état initial après un choc, la robustesse, c’est absorber le choc et avancer malgré tout. C’est donc apprendre à encaisser sans tomber plutôt que se relever.

« La résilience c’est se relever après avoir subi un choc.
La robustesse c’est apprendre à encaisser ce choc sans tomber »

La performance a ses limites

Aujourd’hui, tout est optimisé au nom de la performance : coûts, process, profits, … Mais un système trop optimisé atteint plus rapidement ses limites.

Really ?

Oui. Petit flashback sur le blocage du canal de Suez en 2021 pour illustrer ce propos… Le 23 mars 2021, un porte-conteneur géant d’Evergreen s’échoue en plein canal de Suez à cause des mauvaises conditions météorologiques, bloquant complètement le passage dans les 2 sens pendant 6 jours. Cette année-là, c’est 12% du commerce mondial qui transite par ce canal et, selon l’assureur Allianz, les pertes financières s’élèvent de 6 à 10 milliards de dollars par jour de blocage.
Cet incident révèle que le modèle de commerce maritime mondial basé sur l’hyper-optimisation et le gigantisme est vulnérable et ne tient pas la route en cas de crise.

Mais la contre-performance a mauvaise presse. On nous a éduqué à la compétitivité, et ça ferait mauvais genre de ne pas viser d’être le ou la meilleure. Les figures super-performantes érigées au statut de maîtres de l’optimisation continuent d’être glorifiées et accèdent à toujours plus de pouvoir. Ils nous promettent la lune (ou Mars 😉) et enchaînent les succès en serrant les boulons au maximum. Sauf que les systèmes qu’ils proposent sont vulnérables à l’image de la crise du canal de Suez, et, quand ça craque, ce sont eux qui tombent en premier.

La contre-performance est nécessaire à notre robustesse. Olivier Hamant prend comme exemple la pause-café. Sur le papier, c’est du temps perdu. En réalité, c’est un moment où les idées fusent, où la coopération se tisse, où l’organisation devient plus robuste. Un ralentissement qui, paradoxalement, booste l’ensemble.

Autre exemple avec la gestion de l’approvisionnement. Lorsqu’une société diversifie ses fournisseurs, elle renonce aux réductions obtenues sur les grosses quantités commandées. Ses coûts d’approvisionnement augmentent. Ça va à l’encontre des principes d’économie d’échelle. Cependant, si l’un des fournisseurs disparait du jour au lendemain, l’activité sera à peine ébranlée.

À retenir : Les marges de sécurité sont contre-performantes mais elles permettent au système d’être robuste face aux crises qu’il pourrait rencontrer.

Un système qui bascule

Olivier Hamant le dit sans détour : « l’excès de contrôle nous fera perdre le contrôle ». 

Les crises actuelles nous le rappellent : l’optimisation aveugle nous a conduits à une fragilité systémique. Le changement climatique provoque des famines, des problèmes logistiques, des incendies, des déplacements massifs de populations… Et si nos modèles économiques peinent à encaisser, c’est parce qu’ils ont été conçus pour un monde stable et prédictible. Tout cela met en évidence une réalité : nous devons repenser nos modèles économiques en tenant compte de notre monde fluctuant et incertain. Et il est temps de s’inspirer de ce que les autres êtres vivants (non humains) font pour résister aux fluctuations de leur environnement.

Observons un arbre. Il ne pousse pas en flux tendu, il ne cherche pas l’optimisation de chaque goutte d’eau ou chaque rayon de soleil capté pour grandir plus vite et être plus beau. Non, il stocke. Il accumule des ressources dans ses racines, dans son tronc, et il n’y touche qu’en cas de besoin : sécheresse, maladie, hiver rude… Son secret ? Une gestion prudente des ressources, qui lui permet d’encaisser les aléas sans flancher.

C’est exactement ce que nos entreprises et nos sociétés devraient viser. Arrêter de fonctionner à flux tendu, laisser de la place aux imprévus, prévoir des marges. Faire fi de la sacro-sainte loi de l’offre et de la demande qui repose sur l’idée que les échanges économiques sont rationnels et infinis mais qui omet une donnée fondamentale : la nature n’est ni gratuite, ni illimitée. La robustesse, c’est passer d’une logique « offre X demande » à une logique « besoins X ressources ».

Dans cette perspective, la nature devient un véritable partenaire, et non plus un simple stock à exploiter.

La biodiversité : le meilleur levier

La tendance actuelle est de faire le focus sur les problèmes de climat avec un indicateur clair : les émissions de CO2. C’est une erreur de notre part ! Réduire les émissions de CO2 est important, mais pas suffisant. On doit mettre le focus sur l’effondrement de la biodiversité.

Pourquoi ? En concentrant nos efforts sur la préservation de la biodiversité, on fera par la même occasion du bien au climat, aux ressources, etc. C’est le levier le plus systémique. De plus, ça ne coûte pas cher et on maîtrise déjà toutes les techniques (agroforesterie, agroécologie, permaculture, etc.)

Par ailleurs, plutôt que « décarboner » l’économie, il est nécessaire de la « décombustionner » (arrêter de brûler du carbone) et la recarboner intelligemment en remplaçant le pétrole et les métaux par des molécules biosourcées et biodégradables : en favorisant les ressources renouvelables, en utilisant des déchets organiques… bref, en produisant de la biomasse. Et cette biomasse doit servir 3 objectifs prioritaires dans cet ordre précis :

  1. Nourrir les services écosystémiques (la biodiversité) ;
  2. Garantir une alimentation pour tous ;
  3. Créer des biomatériaux

Et concrètement, on fait comment pour être robuste ?

Pour rester stable dans un milieu incertain, la première étape, c’est de se rendre adaptable. C’est-à-dire pousser à explorer tous les scénarios et à diversifier les solutions. Ça veut dire plus de polyvalence et d’inefficacité afin de mettre du jeu dans les rouages : diversifier ses activités, arrêter de dépendre d’un seul fournisseur, miser sur les circuits courts et l’économie circulaire et régénérative, … Autant de contre-performances qui augmentent la robustesse. C’est l’inverse de la spécialisation.

La gestion des ressources, élément-clé pour devenir robuste, remet en question notre rapport à propriété. On voit de plus en plus de modèles construits sur les principes de l’économie de la fonctionnalité. Plutôt que de vendre un produit, on propose son usage : c’est la voiture partagée plutôt que la voiture individuelle, l’impression facturée à la page plutôt que l’achat d’une imprimante. Résultat ? Une meilleure gestion des ressources et des modèles économiques qui tiennent sur la durée.

Ensuite, pour que tout ça fonctionne, il faut plus de coopération. A ne pas confondre avec collaboration. Collaborer, c’est avancer chacun sur son projet individuel en espérant que la somme des succès individuels sera positive pour le bien commun. Coopérer, c’est faire primer le bien commun sur ses objectifs individuels. C’est miser sur l’échange, le partage et la complémentarité. On ne joue plus en solo, mais en réseau. On ne s’appuie plus sur une abondance matérielle, mais sur une abondance d’interactions. Et spoiler : c’est précisément ce qui rend un système plus solide face aux secousses.

Un bon exemple ? La Maison Dandoy.

Cette biscuiterie bruxelloise (qui régale depuis 1829) a décidé d’arrêter d’exporter à l’autre bout du monde. Objectif : réduire son empreinte carbone et renforcer son ancrage local. Et ce n’est pas tout : elle fabrique désormais ses spéculoos avec de la farine issue à 100 % de l’agriculture régénérative. Ses virages assumés sont une manière de préserver la biodiversité et de stabiliser ses approvisionnements. Résultat ? Moins de dépendance aux fluctuations du marché, plus de solidité face aux crises. On dit bravo !

Le mot de la fin

Dans un monde où les crises s’enchaînent, la robustesse, ce n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Miser dessus, c’est assurer un avenir plus stable, plus fiable, plus heureux. Et franchement, on dit oui !

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Cyclo-logistique : la solution pour redessiner la mobilité en ville ?

Cyclo-logistique : la solution pour redessiner la mobilité en ville ?

Face aux défis environnementaux et logistiques en milieu urbain, la cyclo-logistique pourrait bien révolutionner la livraison en ville. Mais qu’en est-il vraiment ? À travers les points de vue d’experts, démêlons le vrai du faux et faisons le point sur l’avenir de ce mode de transport innovant.

Photo d'un vélo cargo portant l'inscription Bike Delivery et conduit par une livreuse cycliste.

Pour mieux comprendre les enjeux de la cyclo-logistique, nous avons proposé à nos expertes en mobilité chez Groupe One, Léa Raymakers et Melina Keroulis, de réagir aux idées reçues sur la livraison à vélo. Elles nous expliquent comment le vélo cargo s’intègre dans nos villes, quels défis il reste à relever et pourquoi il pourrait bien devenir un acteur clé de la livraison urbaine.

En ville, un colis livré à vélo arrive en moyenne plus vite chez son destinataire que s’il est livré en camionnette. Vrai ou faux ?

Vrai !

Melina : Le vélo circule plus rapidement en milieu urbain, notamment parce qu’il permet d’éviter certaines files et d’utiliser des rues non-accessibles aux véhicules motorisés. L’utilisation du vélo diminue la congestion du trafic en ville. Il faut aussi prendre en compte la plus grande facilité de stationnement par rapport aux camionnettes qui prennent plus de place.

Léa : Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la cyclo-logistique en ville s’organise autour de centres logistiquessitués à différents endroits dans la ville. Les déplacements sont calculés et optimisés autour de ces centreslogistiques. Aujourd’hui, on pourrait utiliser les infrastructures de cyclo-logistique pour au moins 30% des livraisons de colis qui seraient livrés plus rapidement et avec plus de flexibilité tout en étant meilleur pour l’environnement.

Pictogramme chronomètre

Selon une étude de l’Université de Westminster, les livraisons de colis à vélo sont 60% plus rapides que celles effectuées en camionnette.

Un paquet livré à vélo émet 10x moins de CO2 qu’un paquet livré en camionnette. Vrai ou faux ?

Faux ! C’est bien plus.

Melina : C’est 40 fois moins, lorsque l’on compare une livraison faite à vélo à une livraison effectuée en camionnette diesel (ndlr : d’après des chiffres mis en avant par la Belgian Cycle Logitics Federation).

Pictogramme représentant les émissions de CO2

L’impact en matière d’émissions de CO₂ est 40 fois moindre pour un colis livré à vélo, en comparaison avec une livraison effectuée en camionnette diesel.

Les vélos-cargo, au milieu du trafic, c’est safe… Vrai ou faux ?

C’est un challenge !

Melina :  L’attitude des conducteur·rices en milieu urbain, c’est une discussion plus large. Cependant, les  cyclo-logisticien·nes sont tous des professionnel·les. Ils savent comment conduire en ville, dans la circulation, ils ont un itinéraire préétabli et passent là où les aménagements sont favorables à ce type de circulation. Pour leur sécurité ils et elles portent bien sûr un casque de protection. Concernant les colis, ils sont protégés et arrivent en bon état. Un grand plus à l’avenir, ça serait d’avoir des pistes cyclables séparées de la route, partout en ville !

Léa : J’ajouterais que ces cyclistes sont tou·te·s formé·es et roulent à vitesse réduite, ce qui permet parfois d’éviter des accidents graves. Si on parle des usagers plus vulnérables comme les piétons, c’est plus safe de faire circuler les vélos cargos. Le challenge se situe donc au niveau  de la cohabitation avec les véhicules motorisés. On voit que des efforts sont réalisés en région bruxelloise, notamment via le plan Good Move de Bruxelles Mobilité. Il faut continuer sur cette voie.

Pictogramme représentant une piste cyclable

Les pistes cyclables séparées des routes sont les infrastructures idéales pour un fonctionnement optimal de la cyclo-logistique en milieu urbain et pour maximiser la sécurité des livreur·euses.

Ça ne vaut pas la peine d’investir dans la cyclo-logistique. Les impacts sociaux, économiques et environnementaux sont mineurs… Vrai ou faux ?

Faux et re-faux !

Melina : Premièrement, car la demande de livraison est croissante avec le développement de l’e-commerce. La cyclo-logistique permet de couvrir une partie de cette demande. Les revenus et le nombre d’emplois du secteur ne font qu’augmenter d’année en année. Ensuite, je pense à l’impact social : le permis B n’est pas nécessaire, tout le monde peut se former pour la conduite de vélo cargos, y compris les personnes plus éloignées de l’emploi. En plus, les cyclo-logisticiens bénéficient généralement d’un contrat de travail plus durable et sont rémunérés de manière éthique, en opposition aux livreur·euses indépendant·es qui travaillent au service de certaines grosses entreprises de livraison à domicile comme Uber Eats ou Deliveroo.

Léa : Effectivement, aussi bien en termes sociaux, environnementaux et économiques, il n’y a que des bénéfices : les colis sont livrés plus vite donc le système est plus efficace,  ça pollue moins, ça crée de l’emploi et c’est moins cher d’acheter un vélo cargo qu’une camionnette, tant au niveau du prix d’achat que des frais de fonctionnement.

Pictogramme représentant l'impact d'une action

Création d’emplois dans des conditions éthiques,

 Efficacité accrue grâce aux colis livrés plus vite,

Réduction des émissions de CO₂ et des frais de fonctionnement par rapport à la livraison en camionnette.

On ne peut pas remplacer toute la logistique actuelle par de la cyclo-logistique… Vrai ou faux ?

Vrai, mais on peut l’intégrer dans un système multimodal !

Léa D’abord, il est important de souligner que 30% des livraisons de marchandises et 50% des déplacements professionnels d’entrepreneur·es en milieu urbain pourraient être effectués à vélo. Ensuite, comme le prône Bruxelles Mobilité, la solution est d’intégrer la cyclo-logistique dans un système de transport multimodal. L’idée est que les marchandises soient livrées par transport routier, ferroviaire ou fluvial dans des zones de dépôt aux abords de la ville et qu’ils soient livrés pour « le dernier kilomètre » à vélo chez les destinataires. Évidemment ça fonctionne dans l’autre sens également.

Schéma représentant comment la cyclo-logistique peut faire partie d'un fonctionnement multimodal pour le transport de marchandises.

Dans un système mutlimodal, la cyclo-logistique intervient lors du transport des marchandises sur les premiers et derniers kilomètres en alternant avec les eaux et/ou les rails et/ou les routes.

C’est aux grosses entreprises logistiques de trouver des solutions. Vrai ou faux ?

L’objectif, c’est que les acteurs s’unissent pour agir ensemble !

Léa : Les solutions existent déjà en ce qui concerne la mobilité. L’idéal serait que politiques, petits et gros acteurs travaillent ensemble pour les utiliser et continuer à les développer pour le transport de marchandises.

Melina : Agir pour une meilleure qualité de l’air et une meilleure qualité de vie dans les centres urbains mérite une collaboration entre tous ces acteurs. Le challenge est d’avancer vers une vision commune et cohérente pour tous et toutes.

 

Les TPE/PME, notamment les entreprises de services ne sont pas concernées par la logistique. Vrai ou faux ?

Faux !

Melina : Que ce soit pour livrer ou se faire livrer, toutes les entreprises sont concernées par la logistique, même sans devoir livrer de marchandises (livraison de matériel de bureau, de mobilier, déplacements professionnels…). On peut toujours s’interroger sur le type de logistique qu’on a envie de mettre en œuvre. Pour reprendre la spécificité des entreprises de services, tu peux avoir à te déplacer pour offrir ton service, donc dans beaucoup de cas, la transition vers la cyclo-logistique est totalement applicable. De plus, un nombre croissant de TPE et PME se lancent aussi dans l’e-commerce et c’est intéressant pour ces entreprises de faire appel à la cyclo-logistique.

Il y a un manque de solutions logistiques pour les TPE/PME… vrai ou faux ?

Faux, on a des pistes !

Léa : C’est faux. Groupe One, par exemple, a déjà mené un projet impliquant la cyclo-logistique : Bike Delivery. Pendant la crise COVID, les livraisons ont significativement augmenté et les petits entrepreneur·es ont dû faire face aux changements de comportements d’achat et à la concurrence de grandes multinationales concernant les livraisons. Groupe One, Bruxelles Économie et Emploi, Bruxelles Mobilité et Urbike ont collaboré pour offrir une solution aux  entrepreneur·es lésé·es par la crise sanitaire. D’abord avec le projet MaZone qui a évolué jusqu’à Bike Delivery : un prototype de livraisons mutualisées qui vit aujourd’hui entre les mains de Velo Cargo, acteur local de la cyclo-logistique.

Melina :  Nous venons aussi d’obtenir une réponse positive pour le développement du projet Shifting Urban Logistics en collaboration avec Urbike et Bruxelles Mobilité. Il s’agit d’un accompagnement pour sensibiliser et transformer la logistique des acteur·rices économiques bruxellois, quel que soit le type de public bénéficiaire (pouvoirs publics, petites et grandes entreprises, auto-entrepreneur·es,…) ou leur secteur d’activité. L’objectif est d’informer et d’implanter des solutions efficientes de cyclo-logistiques adaptées à leurs besoins. C’est important de souligner que ces projets réalisés localement ont pour finalité de créer de l’impact social et environnemental positif et de redynamiser l’économie locale.

Il est nécessaire d’accompagner tous les acteurs économiques pour que la cyclo-logistique en ville devienne la nouvelle norme… Vrai ou faux ?

Vrai de vrai !

Melina : C’est pour ça que le projet Shifting Urban Logistics s’adresse à tout type de public et dans tous secteurs confondus : construction, commerce, … Et effectivement, un accompagnement est nécessaire car, pour concrétiser une transition, c’est important de donner les outils aux parties prenantes pour leur permettre de réaliser leur changement et suivre leur parcours. C’est comme apprendre à rouler à vélo quand tu es enfant, on te donne la main et, petit à petit, tu y arrives seul·e.

Léa : Je pense que tout le monde doit s’adapter pour face aux changements et crises à venir pour être plus résilient . Et comme toute solution  résiliente et efficace, il faut donner les moyens de la mettre en place et de la rendre pérenne. Il ne s’agit pas d’utiliser juste une fois la cyclo-logistique. Il s’agit d’observer sa propre activité dans son ensemble, constater que les questions logistiques sont bien plus présentes qu’on ne le pense et comprendre comment la cyclo-logistique peut s’intégrer dans notre système et même faciliter le quotidien. L’accompagnement Shifting Urban Logistics permettra d’avoir une équipe pluridisciplinaire qualifiée pour faire le diagnostic et mettre en place efficacement des solutions.

Melina : Oui, il faut voir l’entièreté du fonctionnement de l’entreprise pour voir qu’est-ce qui pourrait être fait autrement, dans le cœur de métier ou dans tout ce qui l’entoure : les commandes de fournitures, de consommables, …

La seule chaîne qui libère, c’est celle du vélo… vrai ou faux ?

C’est vrai (et c’est beau) !

Melina : C’est tellement philosophique (rires). Au-delà des bénéfices sociaux et environnementaux, c’est même bon pour la santé. Au détour de discussions j’ai pu entendre que les livreur·euses à vélo ressentaient des effets positifs sur leur santé, ils et elles se sentaient plus en forme et avaient moins mal au dos après deux semaines de test de vélo cargos.

Léa : Rien à ajouter, je valide fortement cette punchline !   

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L’accessibilité alimentaire : un enjeu majeur pour nos sociétés modernes

L’accessibilité alimentaire : un enjeu majeur pour nos sociétés modernes

Alors que les demandes d’aide alimentaire montent en flèches et que le budget alloué à la nourriture de qualité diminue, la question de la sécurité alimentaire apparaît comme un enjeu essentiel de notre société actuelle. Analysons cette question épineuse et les pistes de solutions.

1er constat : une précarité alimentaire en hausse

En Belgique, on estime qu’une personne sur cinq est en situation de précarité. Cela signifie qu’avec un revenu mensuel faible, il leur est impossible de faire face à toutes les charges d’un ménage, l’alimentation incluse.

L’aide alimentaire se multiplie

Aujourd’hui, d’après le mémorandum 2024 de la Concertation d’Aide Alimentation à l’initiative de la Fédération des Services Sociaux, ce sont environ 600 000 personnes qui ont recours à des services sociaux d’aide alimentaire. Cela représente une augmentation de 30%, comparé aux chiffres d’avant les différentes crises connues depuis 2020. Ces aides prennent différentes formes :

    • La distribution de colis alimentaires contenant des denrées essentielles
    • Les restaurants sociaux qui proposent un repas chaud aux personnes en difficulté
    • Les épiceries sociales où les bénéficiaires peuvent acheter des produits alimentaires à des prix réduits
    • Les frigos solidaires pour permettre aux particuliers de partager des aliments frais et non périssables

Ces initiatives, qui se dénombrent par centaines sur le territoire belge, manquent cruellement de moyens financiers et il est forcé de constater que la qualité de l’alimentation fournie par ces services d’aide alimentaire ne peut pas toujours être assurée.

Un droit essentiel

Pourtant, l’accessibilité alimentaire est essentielle. Il s’agit de la capacité des individus à obtenir des aliments de qualitésuffisamment nutritifs pour répondre à leurs besoins alimentaires. Dans une interview auprès de GoodFood.brussels, Laurence Van Malder, chargée de projet chez Groupe One et coordinatrice du projet V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat et Commun) souligne que :

 « C’est tout simplement un droit humain. Quoi de plus nécessaire que manger ? C’est synonyme de partage, de nourriture bien sûr, mais aussi de bons moments. (…) Avoir accès à des produits de qualité est un pas vers une vie humainement plus appréciable et plus digne. »

2ème constat : l’alimentation durable est peu accessible

Et d’abord, qu’entend-t-on par « alimentation durable » ?

Une alimentation durable intègre des critères de qualité tels que ceux proposés par le label Bio, que l’industrie agro-alimentaire n’intègre généralement pas :

    • la production de produits sains sans utiliser des produits phytosanitaires nocifs pour la santé des consommateur·rices et la biodiversité,
    • le respect du bien-être animal,
    • le respect de la vie des sols,
    • le respect de l’environnement et de la biodiversité,

Cependant, le concept d’alimentation durable est plus large que les directives du cahier des charges du label Bio. Pour qualifier une alimentation de durable, celle-ci doit également respecter les critères suivants :

    • une production non-transformée, issue des circuits-courts et de saison,
    • une rémunération juste des agriculteur·ices,
    • des conditions de travail éthiques et correctes pour les travailleur·euses,
    • la viabilité des petits acteurs locaux.

agriculture bio label bio

L’alimentation durable est peu accessible car méconnue

Selon Hervé Léonard, expert en alimentation durable et responsable de projets de recherche et innovation chez Groupe One, il est primordial de rétablir une image positive du label bio et de l’alimentation durable en général :

« Les médias ont plutôt cassé l’image du bio notamment en diffusant des reportages sur certaines dérives, qui généralement des cas isolés. »

Il est donc important de diffuser à grande échelle une information plus objective auprès de la population, toute classe sociale confondue, afin de sensibiliser de façon régulière aux vrais coûts de l’alimentation. En règle générale, le public est mal informé et ne peut pas prendre la mesure des plus-values de consommer durablement. C’est la porte ouverte aux idées reçues et aux amalgames :

« Aujourd’hui, certaines personnes pensent même qu’il n’est plus possible de produire du bio parce que l’air est pollué. Ou encore, il y a confusion et assimilation de l’étiquette politique écolo au label bio. Ceci est dû à la méconnaissance de ce qu’est réellement le bio. »

L’alimentation durable est peu accessible car chère, vraiment ?

Mais qu’entend-t-on par « chère » ? Alors qu’en 1960, les ménages consacraient en moyenne 30% de leur budget à l’alimentation, aujourd’hui ce budget n’est plus que de 13%. Cette diminution provient, d’une part, du fait que le volume de la consommation d’alimentation a moins augmenté que la consommation des autres catégories de biens et de services, comme le logement ou la santé. Mais on constate, d’autre part, que la part de budget consacré à des besoins secondaires comme la télécommunication ou les loisirs a également augmenté, laissant peu de marge pour le choix d’une alimentation de qualité.

Par ailleurs, la notion de coût de l’alimentation doit être vue de manière plus large, et notamment englober l’éthique, les effets sur la santé, l’environnement et sur le bien-être sociétal. Le système agro-alimentaire conventionnel a des coûts cachés importants : en réalité, les consommateur·trices voient leurs dépenses de santé augmenter (et par conséquent leurs impôts aussi), les producteur·trices sont rémunéré·es injustement et les générations futures héritent d’une dette écologique catastrophique. C’est en tenant compte de ces aspects que l’on peut évaluer le vrai coût de l’alimentation.

Pourquoi l’accessibilité alimentaire représente-t-elle un enjeu majeur de notre société ?

D’après Hervé Léonard, « nos sociétés humaines s’apprêtent à vivre des changements inédits. Pour s’adapter à ces changements, il est impératif de faire transiter nos systèmes alimentaires vers des modèles durables et résilients. C’est l’une des missions que nous poursuivons depuis plusieurs années chez Groupe One ».

Nous avons pu constater lors des dernières crises majeures (la crise COVID et ensuite la crise énergétique, la crise agricole) le retour d’une certaine précarité. Les réactions tant des pouvoirs publics que des consommateurs convergent : les enjeux environnementaux sont évacués des préoccupations au profit d’une réduction des coûts. Le secteur alimentaire durable s’est vu tourné le dos au profit d’une alimentation low-cost.

Les changements en cours et à venir ramènent donc la sécurité alimentaire au centre des préoccupations, avec de surcroît une contrainte environnementale forte vu l’impact du système alimentaire sur la biodiversité et sur les émissions de carbones. A court terme, ces enjeux sont en opposition. Toutefois, à long terme, il se pourrait qu’il ne puisse y avoir d’accessibilité alimentaire pour tous qu’à condition d’avoir un système alimentaire résilient, capable de s’adapter aux différentes crises, un système qui est davantage ancré dans la production locale, moins dépendant des importations et des énergies fossiles.

IL nous paraît donc important de promouvoir des initiatives qui tentent d’allier les deux préoccupations : l’accessibilité et la durabilité de l’alimentation.

L’émergence de réponses pour la sécurité alimentaire

VRAC association bruxelles

Les pouvoirs publics ont un rôle clé pour adresser ces défis. C’est notamment grâce à ce soutien que projets comme V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat en Commun) ont pu voir le jour. Le principe de cette association, née en France en 2013, repose sur l’achat groupé appliqué aux aliments de qualité, tels que définis plus haut, permettant ainsi d’obtenir des prix plus avantageux. En visant prioritairement les consommateur·trices précarisé·es, V.R.A.C. lutte contre la précarité des deux côtés du système alimentaire : rendre les produits de qualité plus accessibles, tout en assurant un revenu juste pour les producteur·trices.

En 2022, les équipes de Groupe One ont combiné leur expertise et leur compétences entrepreneuriales pour développer le réseau V.R.A.C. à Bruxelles. Désormais bien implantée, Groupe One œuvre à autonomiser cette jeune asbl bruxelloise et étend le projet en créant une nouvelle asbl V.R.A.C. à Charleroi en Wallonie.

Quelles seraient les pistes d’action pour que tout le monde ait accès à une alimentation de qualité ?

Pour répondre à cette question, il est important de se rappeler qu’il s’agit de tout un système à déconstruire pour pouvoir arriver à une nouvelle façon de produire et de consommer. Voici quelques pistes d’action vers le changement :

    • Arrêter de soutenir les modèles qui ne sont pas durables,
    • Sanctionner les pratiques nocives pour la santé, l’environnement et les conditions de travail indignes,
    • Valoriser les modèles durables et les rémunérer pour leur exemplarité,
    • Informer et sensibiliser le public sur l’alimentation durable et bio, et ce de manière régulière,
    • Favoriser le circuit-court et relocaliser nos systèmes alimentaires, ce qui permet à la fois de consommer mieux mais aussi de faire face aux crises mondiales,
    • Agir sur la restauration collective et proposer gratuitement les repas dans les écoles.

Concernant ce dernier point, des actions sont mises en place dans plusieurs écoles en Wallonie grâce au Collectif des Cantines Durables dont Groupe One fait partie.

Aussi pour diminuer la précarité alimentaire au profit de l’accessibilité alimentaire, il est important de :

    • S’attaquer à l’aide alimentaire classique et au manque de moyen des organisations qui sont contraintes actuellement de se diriger vers des produits industriels à bas prix,
    • Laisser à ce public l’opportunité de choisir comment consommer en augmentant ses moyens financiers (le revenu minimum, par exemple).

Forte heureusement, un collectif d’association, le CréaSSA, créé en 2021 à l’initiative de FIAN, se réunissent de façon informelle pour penser, questionner, construire et porter un projet de sécurité sociale de l’alimentation en Belgique. Si de nombreux freins semblaient présents auprès des pouvoirs publics, ceux-ci ont, à force de discussions, montré un intérêt sur la question. Le sujet avance donc dans la sphère politique, cependant au vu des derniers résultats électoraux, nous espérons que les nouvelles formations politiques prendront aussi conscience de l’importance de l’accessibilité à l’alimentation durable dans les politiques futures.

Affaire à suivre…

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Œuvrer pour une alimentation saine, locale et autonome, renforcer le lien entre les acteur·trices de l’alimentation et les citoyen·nes sur leur territoire, c’est la raison d’être des tiers-lieux ! Immersion chez Agricœur, situé dans le village de Frasnes-Lez-Gosselies.

Depuis quelques temps, nous voyons émerger des espaces ouverts à toutes et tous qui réinventent notre manière de vivre en société. Pouvant prendre différentes formes, ces espaces ont pour objectif commun de régénérer les territoires, relocaliser l’économie et créer du lien social.

La volonté d’Agricoeur, c’est de contribuer à la relocalisation alimentaire et à la souveraineté alimentaire en favorisant le rapprochement entre les acteurs·trices de l’alimentation durable et les citoyen·nes consommateus·trices. Eveline Lambertz, gestionnaire de projet chez Groupe One, en charge du développement d’Agricoeur, nous dit tout sur ce nouveau lieu plein de promesses.

Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One

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Comment est né ce projet de tiers-lieu ?

Eveline : L’idée du projet d’un tiers-lieu sur la commune des Bons Villers a émergé au sein du Groupement d’Action Locale du Pays des 4 Bras. Celui-ci a rassemblé une poignée de partenaires du secteur de l’alimentation durable pour construire ensemble un espace communautaire nourricier d’envergure et répondre ainsi au manque d’infrastructures pour reconnecter les citoyen·nes des environs à leur assiette.

Quels sont les objectifs d’Agricoeur ?

Eveline : L’objectif principal d’Agricoeur est de fournir des ateliers de production et de transformation alimentaire, des espaces de stockage et de vente et des lieux de rencontre et de formation à prix avantageux. Mais ce n’est pas tout ! Différents services sont proposés : un espace-test pour débuter une activité de maraîchage, des conseils pour entrepreneur·es en herbe ou aguerri·es, des formations autour de l’alimentation locale durable, des évènements, du réseautage et même des consultations pédiatriques par l’Office Nationale de l’Enfance (ONE).

Quelle aura été la participation de Groupe One au sein de ce projet ?

Eveline : La création de tiers-lieu fait partie intégrante de notre mission de création de filières alimentaires durables. Nous pensons que ces lieux font sens pour un secteur fragile économiquement parlant. Nous voyons la mutualisation comme un levier pour les entreprises alimentaires à impact sociétal positif. Ça concerne tout un tas d’aspect de leur activité : les espaces, les charges, les achats, et peut-être dans un futur proche, les services comme la communication ou la comptabilité.

Dans le cadre plus particulier d’Agricoeur, nous sommes co-fondateur et membre du CA d’Agricoeur, et sur le terrain, nous intervenons dans la coordination journalière du lieu, la régulation entre les occupant·es du lieu, dans la communication, mais aussi en tant qu’animateur économique.

Notre objectif est que fin 2025, le modèle économique soit viable et que la structure fonctionne de manière autonome.

Rédactrice : Et ensuite ?

Eveline : Ensuite, Groupe One sortira progressivement du projet et on répliquera ce modèle dans de nouveaux tiers-lieux en Wallonie et à Bruxelles 😉 !

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Un nouveau souffle pour les commerçants du centre-ville de Nivelles

Un nouveau souffle pour les commerçants du centre-ville de Nivelles

Redonner du dynamisme à son centre-ville en boostant les activités commerciales, voilà la mission que la Commune de Nivelles a donné à Groupe One. Une mission de 6 mois pour soutenir les commerces existants et aider les nouveaux entrepreneurs à s’y installer.

Redynamiser le centre-ville de Nivelles, relocaliser l'économie, activer la transition territorialeNivelles, cette charmante ville du Brabant Wallon, célèbre pour sa magnifique collégiale, attire beaucoup les visiteurs avec son charme pittoresque et son ambiance accueillante. Cependant, son centre-ville souffre depuis quelques temps d’un manque de dynamisme commercial : certains types de commerces sont absents, les offres de parkings sont peu visibles et les clients lui préfèrent le centre commercial excentré.

La Commune a dès lors missionné nos chargés de projets « CHANGER » pour apporter des solutions concrètes à cette problématique. Nous avons alors identifié 4 actions clés à développer parallèlement : accompagner les commerces existants afin de leur donner les clés pour booster leurs ventes, aider les nouveaux entrepreneurs à s’installer, les rendre visibles et enfin, mettre en avant l’offre de parking du centre pour faciliter l’accessibilité.

Action #1 : Accompagner les commerces existants

Dans le cadre de cette mission, les commerçants du centre qui le souhaitaient ont pu bénéficier de séances de coaching individuel avec notre équipe de coachs « GROW », afin de les aider à réévaluer leur business et recalibrer leur offre pour correspondre aux attentes des visiteurs du centre-ville (notamment en termes d’horaires d’ouverture).

Plusieurs ateliers thématiques ont également été organisés pour les aider dans leur quotidien : aides financières, bilan carbone, rencontres positives, etc.

Enfin, un guide complet pour toute personne souhaitant établir son commerce à Nivelles ou ayant déjà un commerce sur Nivelles a été édité (prochainement disponible sur le site web de la Commune de Nivelles).

Action #2 : Aider les nouveaux commerces à s’installer

Plusieurs entrepreneurs de la région qui souhaitaient créer leur propre commerce et envisageaient le centre-ville de Nivelles comme emplacement ont également été accompagnés par nos coachs « START » spécialisés en création d’entreprise. Une vingtaine de porteurs et porteuses de projets ont ainsi pu bénéficier de séances de coaching individuel, d’aide pour les démarches de demande de la prime « Objectif Proximité » de la Région wallonne et de la mise à disposition d’un pop-up store pour tester leurs ventes directement sur le terrain.

Redynamiser le centre-ville de Nivelles, aider les entrepreneurs à tester leurs ventes dans un pop-up store

Action #3 : Donner de la visibilité aux commerçants

Le troisième objectif consistait à donner plus de visibilité aux activités commerciales du centre-ville. Dès lors, une carte répertoriant tous les commerces par type d’activité (Horeca, cosmétiques, maisons et déco, alimentation, etc.), mais aussi tous les parkings et grands lieux touristiques a pris forme. Une version « papier » est disponible à l’office du tourisme, à l’Hôtel de Ville, mais également dans la plupart des commerces de proximité.

Cette carte a également pris une forme digitale accessible à tout moment facilement et mise à jour régulièrement. Cette carte sera prochainement disponible directement sur le site web de la Commune.

Action #4 : Faciliter l’accès en mettant en avant l’offre de parking

La dernière action pour redynamiser les activités commerciales du centre-ville portait sur le manque de connaissance des parkings disponibles. Outre la carte des commerces, notre équipe a également réalisé un flyer spécifique répertoriant tous les parkings (gratuits et payants). Ce flyer est également disponible à l’office du tourisme et à l’Hôtel de Ville.

Cette mission de relocalisation de l’économie rentre dans notre offre d’accompagnements des territoires dans leur transition économique. Vous souhaitez en savoir davantage sur notre offre globale ? Découvrez notre service « Changer »

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EAL² : Accroître l’emploi dans les métiers artisanaux de l’alimentation durable

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C’est l’objectif que s’est donné Groupe One en prenant part au projet Entrepreneur/Employé Alimentaire Local (EAL²). Au programme : le développement de parcours de formations personnalisés, de l’accompagnement et de la mise en réseau.

Ces dernières années, la demande croissante des marchés frontaliers pour des productions locales, durables et de qualité fait évoluer la part d’agriculture bio dans nos régions. Ceci nous mène à repenser nos systèmes de production alimentaire. En conséquence, de nombreux métiers artisanaux refont surface et nécessitent le développement de compétences solides en tant que gestionnaire, producteur, micro transformateur ou vendeur. 

Pour répondre à ce besoin de main d’œuvre, le projet EAL² a vu le jour en 2020 pour se pencher sur les possibilités de développement de l’emploi dans le secteur de l’agriculture bio et la création de projets économiques locaux (TPE) sur des territoires à forte demande comme le Hainaut en Belgique, ou les Hauts-de-France.

EAL², un projet d e formation à l'emploi dans l'agriculture durable

Des formations pour répondre à un enjeu commun : l’alimentation durable et l’emploi

Ce sont au total 9 partenaires français et belges, et des centaines d’acteurs du secteur de l’emploi et de la formation qui ont coopéré pour mener à bien le projet. En tant que coordinateur et formateur, Groupe One a ainsi permis de déployer et proposer une série de formations, aux côtés d’institutions belges et d’organismes français.

Pour y arriver, les partenaires du projets EAL² y ont vu une nécessité de former et anticiper les besoins de main d’œuvre pour permettre la rencontre entre l’offre et la demande. Le projet a donc créé plusieurs plans d’actions :

  • des moments d’information et de découverte des métiers durables ;
  • des programmes de formation technique et pratique pour les travailleurs, employeurs ou entrepreneurs ;
  • des accompagnement individualisés vers la création d’entreprise ou la recherche d’emploi ;
  • des événement de networking à travers des salons de métiers d’alimentation durable.

Toutes les formations données dans le cadre du projet ont fourni une grande série d’outils pour démarrer une activité en tant qu’acteur dans un secteur vital en pleine évolution tout en contribuant à développer une agriculture et une alimentation locale et durable.

Un projet engageant pour l’avenir du secteur durable

EAL² est un projet qui rencontre du succès  : plus de 50 formations allant de quelques heures à plusieurs mois ont vu jour pour plus de 400 participants aux formations, parcours découvertes et rencontres territoriales.

L’agriculture bio génère plus d’emploi que l’agriculture conventionnelle et nécessite de développer des compétences pour les salariés et producteurs de demain.

EAL², c’est avant tout la co-construction d’un plan d’actions en faveur de l’emploi entre une série d’acteurs engagés.

Envie d’en savoir plus sur le projet EAL² ?

Découvrez la plateforme du projet https://eal2.eu/le-projet-eal2/

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