Canopée, une coopérative en agroforesterie dans la région d’Arlon

Canopée, une coopérative en agroforesterie dans la région d’Arlon

Canopée est une société coopérative en agroforesterie agréée en économie sociale qui a vu le jour le 26 août 2021 et dont l’installation – entendez par là le rachat des terres et du bâtiment – est prévue fin octobre 2021. Elle est portée par Mattias Fontaine, Luv Koedinger, Irène Portas Vasquez, Michaël Peiffer et Céline Bost Bouillon. Ils ont accepté de répondre à quelques questions. 

 

 

Quelle est la raison d’être d’une telle coopérative ? Quelles seront vos activités clés ? 

Il s’agit d’une part de promouvoir l’agroforesterie et d’autre part de favoriser la biodiversité en soutenant

 des pratiques agricoles saines et durables.  

Parmi nos nombreuses activités, nous proposons des formations théoriques et pratiques, nous soutenons les porteurs de projets agricoles durables en leur mettant à disposition ou en leur louant des terres. Nous avons également pour but d’acquérir des terres agricoles dans le but de les dédier à l’agroforesterie.

 

 

Quel public visez-vous avec Canopée ?

Nous nous adressons aux personnes désireuses d’en apprendre davantage sur la production de nourriture en respectant l’environnement, à celles qui sont intéressées par la permaculture et l’autonomie énergétique et qui veulent approfondir leur lien à la nature. Certaines de nos activités concernent spécifiquement les personnes qui souhaitent se lancer en tant qu’indépendants en maraichage, en arboriculture.

Quelles sont les principales évolutions depuis la création de Canopée ?

Dans le cadre de notre appel à coopération, nous avons eu beaucoup de nouvelles opportunités de réseautage.

Nous avons reçu du soutien de personnes, d’entreprises, de contacts avec la presse auxquels nous ne nous attendions pas et qui offrent également de belles opportunités, notamment celle de subsidier la plantation d’arbres, de donner des conférences dans le cadre du mouvement de la transition…

Nous avons également reçu un superbe enthousiasme de la part des élus locaux et de la commune !

 

Jusqu’à présent, quel a été ton plus grand défi dans cette aventure entrepreneuriale ?

Pour ma part, mon plus grand défi a été la partie législative et administrative qui se veut, parfois, un peu tirée par les cheveux et pour laquelle je n’ai pas toujours suffisamment de patience. Pour cette partie, j’ai reçu un soutien nécessaire de CREO et STEP ENTREPRENDRE. Finalement, tout s’est bien passé.

Un défi de taille a aussi été de prendre la décision de se lancer, d’y croire et de dépasser le doute initial pour se dire que c’était le bon moment d’y aller et de tout mettre en œuvre pour y arriver.

 

 

 

 

 

Quels sont les prochaines étapes importantes de Canopée ?

Nous avons différentes prochaines étapes.

La première est l’installation pratico-pratique du système de production, des infrastructures et du système d’autonomie énergétique. Ensuite, il s’agira d’assurer la vente directe et assurer avec les clients.

Enfin, nous voudrions Ce sera également la vente directe et assurer avec les clients.

Nous voudrions passer à une vitesse de croisière et développer le projet avec un regard détaché en ayant pris du recul par rapport à cette première phase de lancement.

Que t’as apporté le parcours avec CREO ?

CREO m’a apporté la motivation et la confiance dont j’avais besoin pour me lancer. Ça m’a permis aussi de croire en la faisabilité de mon projet et ensuite de mettre les choses les unes derrière les autres pour le réaliser en adoptant un point de vue « macro ». Nous avons notamment été guidés pour la réalisation du plan financier. Mon coach, Federico, m’a été d’une aide précieuse.

Enfin, CREO nous a donné des contacts, des conseils et autres clins d’œil à divers projets desquels nous pouvions nous inspirer.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux prochains entrepreneurs ?

Si vous aimez votre idée de projet, si ça vous amuse et vous passionne, allez-y ! Il existe autant de façons et de possibilités d’effectivement de le réaliser. Si vous êtes concentrés sur les solutions et que vous avez pris une décision franche, la question n’est plus : “est ce que”, mais “comment” … Après, les choses se mettent en place. Personnellement j’ai été et je reste vraiment surpris des opportunités qui se sont présentées !

 

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Terrae : Une bougie artisanale et éco-responsable

Terrae : Une bougie artisanale et éco-responsable

Bonjour à toutes les deux ! Vous avez lancé le projet Terrae. Pouvez-vous nous raconter en quoi ça consiste ?

Terrae est une marque qui propose des bougies artisanales, designs, qualitatives et responsables. Les bougies sont un élément de décoration indispensable, une source de chaleur afin de passer des moments de qualité. Dans un souci d’authenticité, nous créons notre contenant en béton de nos propres mains dans lequel nous coulons une cire de soja 100% végétale et des parfums agréables et non-toxiques. 

 

 

Quel parcours vous a mené à entreprendre ce projet à deux ?

Victoria et moi (Zoé) nous connaissons depuis quelques années déjà. Un soir de février 2020, autour d’un feu, nous avons réalisé que nous avions l’envie commune de lancer notre propre projet. Cela nous a rapidement semblé être une évidence de s’embarquer ensemble dans cette folle aventure.

Nous voulions proposer une marque de qualité, design, sans prise de tête et respectueuse de la nature. Nous souhaitions créer un produit que l’on puisse fabriquer nous-même de A à Z.

Nous nous sommes ensuite découvert une passion commune pour la décoration. La création d’une bougie prenait alors tout son sens.

Comment s’est déroulé votre accompagnement chez Groupe One ?

Nous avons été suivies par Alexandre Bertrand et nous sommes très satisfaites de l’accompagnement. Il nous a accompagnés dès le début de notre projet. Son aide nous a été précieuse dans la création de notre business plan et cela nous a aider à croire davantage en notre projet.

Votre projet a-t-il nécessité un coup de pouce financier ?

Nous sommes en cours de processus pour l’obtention des subsides Airbag. Cela va nous permettre de nous aider financièrement en tant qu’indépendant. 

Avez-vous des conseils pour ceux qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?

Depuis que nous avons lancé notre projet, cela donne un sens à notre vie et à ce que nous faisons. C’est un boost d’énergie et d’excitation. Nous avons fait des erreurs et nous en ferons encore mais nous apprenons tous les jours et c’est tellement enrichissant.

Un conseil ? N’ai pas peur de te lancer et de réaliser ton rêve. Ose et n’attends plus, si tu y crois, tu y arriveras !

Une anecdote sympa par rapport à votre parcours ?

Nous avons tout quitté au début de la crise sanitaire sans vraiment savoir ce qui nous attendait. Cela nous a mis pas mal de bâtons dans les roues (annulation des marchés de Noël, fermeture des boutiques etc.) mais cela nous a également permis de rebondir et d’ouvrir une boutique en ligne. Une communauté de créateurs locaux et d’entrepreneurs s’est également créée pour se soutenir mutuellement. Nous avons tout de suite compris que la vie d’entrepreneur est remplie de challenges et c’est ce que nous aimons.

 

 

Les 3 mots-clés de votre projet ?

Confiance – Artisanat – Optimisme – Conscience – Qualité … Oops, ça fait 5 !

Il était une fois… AbracadaMath !

Il était une fois… AbracadaMath !

Portrait d’une entrepreneuse durable, magicienne des mathématiques

 

La semaine dernière, nous avons rencontré Marie-Laure de Villefranche, créatrice des jeux 100% belges AbracadaMath. Logopède spécialisée en dyscalculie depuis plus de 15 ans, Marie-Laure s’est lancé un objectif ambitieux : aider les enfants à apprendre les mathématiques, tout en s’amusant ! Une autre approche qui permet de sortir de l’apprentissage scolaire classique et où tout le monde se retrouve gagnant.

 

 

 

 

 

AbracadaMath, apprendre en s’amusant !

Une collection multilingue (français, néerlandais, anglais) de 23 jeux mathématiques classés par thématique comme les additions, soustractions, décimales, fractions, pourcentages,… Destinés aux enfants du primaire (de 6 à 13 ans), les jeux correspondent tant aux enfants qui ont des difficultés en mathématiques qu‘aux autres qui peuvent jouer juste pour le plaisir ou pour revoir une leçon en jouant plutôt qu’en faisant des exercices sur une feuille !

Pour créer AbracadaMath, Marie-Laure s’est basée sur les neurosciences et la gestion mentale tout en intégrant le renforcement positif. Son constat en tant que logopède l’a poussée à aller plus loin et à développer un autre angle dans l’apprentissage des mathématiques. « Quand je vais chercher les enfants et qu’ils me demandent: « que va-t-on travailler aujourd’hui? », je leur réponds : « on ne va pas travailler, on va s’amuser et jouer avec les fractions ! ». De là, un sourire, de la motivation et donc un apprentissage dans le plaisir. C’est génial car grâce à AbracadaMath les enfants s’amusent et ne se rendent plus compte qu’ils calculent !  » nous raconte Marie-Laure.

Du 100% belge !

Le pari supplémentaire d’AbracadaMath, c’est de faire du local avec un processus de production 100% belge. Les illustrations ont été créées par une illustratrice bruxelloise avec qui Marie-Laure a travaillé pendant 2 ans. Les jeux ne sont pas suremballés pour éviter d’engendrer trop de déchets, sont produits en Belgique à Turnhout et assemblés dans une entreprise de travail adapté favorisant l’économie sociale. « La tentation de faire la production en Chine est survenue oui, mais cela allait à l’encontre de mes valeurs et de ma philosophie. En tant qu’entrepreneur, on n’est pas là pour polluer ! » nous explique Marie-Laure qui veut que son projet contribue à l’économie circulaire.

Accompagnement de Groupe One via le projet mymarket.brussels

« Je ne connaissais pas Groupe One au départ, j’ai lancé AbracadaMath par moi-même et puis j’ai découvert mymarket.brussels. Je me suis directement inscrite sur la plateforme, pour avoir plus de visibilité en ligne et me faire connaitre. » Marie-Laure s’est ensuite lancée dans le coaching digital avec Géraldine, accompagnatrice chez Groupe One. L’objectif de cet accompagnement commercial est d’aider Marie-Laure à développer une stratégie digitale et adapter son business modèle. « J’ai un webshop depuis 2017 et une page Facebook, mais mon plus gros challenge est de me faire connaitre » nous explique-t-elle.

Du côté durable, les jeux d’AbracadaMath sont également livrés à vélo avec la plateforme Delivery du projet mymarket.brussels « En plus d’être local et écologique, c’est très gai de préparer son colis et d’avoir ensuite un contact avec les coursiers ! ».

 

Abracadamath en 3 mots-clés ?  Plaisir, math et 100% belge !

Pour découvrir ou commander la collection AbracadaMath, rendez-vous sur https://mymarket.brussels/commerce/https-mymarket-brussels-commerce-abracadamath/

 

 

 

Jackino : Bien plus qu’un tapis de jeux pour enfants

Jackino : Bien plus qu’un tapis de jeux pour enfants

Posé sur la plage, dans le jardin ou à la maison… le tapis Jackino est bien plus qu’un tapis d’éveil ! C’est aussi un petit coin de lecture pour les enfants plus âgés. Pour les plus aventureux, le tapis peut même devenir une île magique…

Comment est né Jackino ?

Audrey : L’idée de Jackino a émergé lors de mon premier congé de maternité, il y a 3 ans. Ayant grandi avec deux parents entrepreneurs et après une expérience de travail dans le monde de l’entrepreneuriat et de l’économie circulaire… j’ai eu très envie de me lancer et de faire quelque chose de mes mains.

 

 

En tant que maman, je me suis demandée ce qui manquait pour mon bébé, ce que je ne parvenais pas à trouver. J’ai débarqué dans le salon de ma maman, Dominique, en lui annonçant que j’avais une idée de tapis de jeu local et durable pour enfant.

Il a fallu un an pour mettre le projet sur les rails, prototyper, chercher des pistes de production… Après avoir trouvé l’atelier, testé les coloris, nous avons lancé le site internet. Jackino s’est concrétisé il y a plus ou moins deux ans !

 

 

Au départ, nous vendions surtout à des copines, de bouche à oreille. Au fur et à mesure, nous nous sommes adressées à des personnes que nous ne connaissions pas.

Aujourd’hui, nous fonctionnons comme une petite start-up. Nous gérons nous-même notre site internet, nous actionnons notre réseau lorsque nous avons besoin d’un service tel qu’un photographe, nous travaillons en petite production pour savoir si le nouveau produit plait à nos clients.

Comment fonctionne votre binôme ?

Audrey : Dans un premier temps, ma maman m’a accompagnée pour trouver des contacts en me laissant faire. Petit à petit, nous avons fini par travailler à deux, main dans la main.

 

Dominique : Nous sommes complémentaires puisqu’Audrey s’occupe de ce qui est réseaux sociaux, communication et le choix des tissus. Je m’occupe davantage de la partie production : achat et fabrication. Toutes les deux, nous souhaitions travailler avec des entreprises de travail adapté, même si c’était un défi de trouver une entreprise dans le domaine du textile.

Nous avons beaucoup travaillé dans la recherche de tissus, de matériaux durables ainsi que dans le choix denos partenaires partageant les mêmes valeurs.

Est venue ensuite la partie commerciale : comment faire connaitre nos tapis Jackino ? Nous vendons principalement en ligne mais nous sommes également présents dans une dizaine de points de vente, à Bruxelles et en Wallonie. Cela permet aux clients de toucher, de sentir et de voir nos tapis et pour nous, c’est l’occasion de développer un contact différent avec la clientèle et d’avoir un retour. Prochainement, nous commencerons à démarcher la Flandre.

Quelles sont vos perspectives ?

Audrey : C’est une bonne question parce que nous sommes dans une période cruciale dans l’histoire de Jackino ! Est-ce que nous voulons aller plus loin ou rester dans notre zone de confort ?

Nous avons différentes pistes mais rien n’est décidé à ce stade. Nous pourrions engager quelqu’un avec un profil complémentaire aux nôtres. Nous pourrions aussi produire dans des ateliers plus grands pour augmenter nos productions, tout en restant en Europe.

Dominique : Est-ce qu’on veut vivre du tapis ou développer d’autres articles ? Nous pourrions imaginer d’étoffer notre collection et d’en faire un concept éco-responsable dédié à nos petits.

Les années nouvelles sont souvent synonymes de challenge ! En tout cas, notre produit est aujourd’hui bien au point.

 

 

Qu’est-ce que l’accompagnement chez Groupe One vous a apporté ?

Audrey : J’ai eu mon premier contact avec Groupe One il y a 3 ans et nous sommes coachés par Christophe Heyvaert. Au début, nous nous sommes vus régulièrement. Nous nous rencontrions tous les deux mois, voire tous les mois. Pendant la covid, nous nous sommes entendus deux ou trois fois.

A chaque fois qu’on voit Christophe, nous ressortons avec la pêche !

Dominique : il est incroyable ! Il booste, il remet les idées en place, il ouvre des portes que nous n’osions pas ouvrir. Nous sommes tirées vers le haut. J’ai une grande expérience de l’entrepreneuriat mais son approche est tout à fait différente : il a la vision du moment.

Audrey : Quand nous venons avec des questions dont il ne connait pas les réponses, il fait appel à son équipe et revient toujours concrètement vers nous. Il nous met également en contact avec d’autres entrepreneurs. Cette mise en réseau grâce à des structures tel que Groupe One est un super point positif.

Que donneriez-vous comme conseils à des futurs entrepreneurs ?

Dominique : Je leur conseillerais d’être curieux de ce que font les autres. C’est facile de rester dans son projet, son secteur mais c’est important de voir ce qu’il se passe ailleurs. Je leur dirais aussi d’avoir un coach pour s’ouvrir vers l’extérieur, d’avoir beaucoup d’énergie et de ne jamais laisser tomber.

Un autre de mes conseils serait de trouver un partenaire pour être à deux. C’est motivant.

Audrey : Pour ma part, je conseillerais de bien s’entourer avec des personnes bienveillantes et réalistes qui sont présentes quand ça va bien mais aussi quand il est temps de se poser les bonnes questions. Et puis essayer ! Cela ne sert à rien d’être parfait, il faut se lancer. Je pense aussi que se faire plaisir est essentiel !

 

Patatak : Une foule de ressources dans les patates !

Patatak : Une foule de ressources dans les patates !

Bonjour Adrien, parlez-nous de Patakak !

 

Patatak, c’est une friterie artisanale où tout est fait maison de A à Z. Les pommes de terre viennent d’un producteur et sont pelées et coupées sur place. Toutes les sauces et les snacks sont faits maison pour un prix relativement sensible à une friterie classique. Notre objectif est de célébrer la gastronomie « street food belge » avec des classiques et d’y ajouter quelques innovations sans jamais oublier cet esprit « snack ».
Dans le choix de nos produits, nous voulons également travailler avec des personnes qui ont une sensibilité similaire à la nôtre et qui s’inscrivent dans une même démarche. Par exemple, nos bières viennent entre autres de la brasserie de la Senne et de la brasserie Dupont. Nous avons un vin blanc venant du tout premier producteur viticulteur belge : le domaine Melmont. Nous faisons des croquettes avec des champignons provenant de Bruxelles et des croquettes avec du fromage de Herve…

 

En avril dernier, vous avez commencé à composter vos déchets. Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre démarche zéro déchet ?
Après avoir épluché les pommes de terre, nous obtenons une pâte liquide, qui n’est rien d’autre que le mélange de nos épluchures de pommes de terre et de l’eau. Nous nous sommes demandés « Qu’est-ce qu’on peut faire de ça ? ». Nous voulions atteindre au maximum le zéro déchet.
Le début du confinement aura eu comme avantage de nous donner le temps de finaliser cette démarche. Parvenir à traiter 150 à 180 kilos de déchet par semaine pour qu’ils soient compostés dans une des zones les plus densément urbanisées de Bruxelles était une vraie gageure. Nous avions une série de contraintes à régler ! Aujourd’hui, nous avons relevé le défi et sommes passés de 200 kilos de déchets en moyenne à 3 sacs de poubelles par semaine pour 1000 tickets hebdomadaires vendus. Seuls quelques déchets comme le packaging personnalisé avec de l’encre ne peuvent pas être compostés.
Pour un bon compost, il faut avoir 50 % des matières humides, comme nos épluchures de patates ainsi que 50% de matières sèches. Le reste de notre packaging, les barquettes non-personnalisées, les assiettes, les serviettes, les fourchettes en bois, permet de contrebalancer la matière humide que sont les épluchures.

 

Que faites-vous de ce compost, ensuite ?
La matière compostable est renvoyée à notre producteur local de pommes de terre qui l’utilisera pour nourrir la terre où elles seront produites.
Nous avons également eu envie de profiter de notre compost pour répondre à certaines inconnues sur l’apport de certaines matières.
Jusqu’à ce jour, personne ne sait si les déchets tels que la matière kraft ou le carton ont une réelle valeur ajoutée, par exemple. Ont-ils un apport neutre ou ont-ils une plus-value ?
Après avoir commencé notre compostage en avril, nous avons réalisé un carottage du sol de notre producteur en octobre ainsi qu’un carottage de notre compost. Ces carottages ont été envoyés à un laboratoire. Nous ferons ensuite un second compostage vers mars, une fois que le compost aura été déversé sur le sol. Grâce à cette analyse, nous allons pouvoir répondre à cette question de la plus-
value, et donner une indication précieuse au secteur du packaging et de l’Horeca. Nous aurons une
information pratique et solide sur ce qu’il est possible de faire avec le compost.

 

Si vous aviez des conseils à donner, quels seraient-ils ?

Bosser et se sacrifier pour tenter de sauver ce qui peut l’être face à la crise sanitaire. Ce genre de
crise, avec une bonne réflexion, permet une analyse plus fine sur son commerce : un bon plan
financier, une bonne connaissance de ses coûts, connaître ses chiffres…
Il faut aussi savoir se remettre en question, discuter avec ses clients et être dans l’échange. Ça
permet de se rendre compte si une idée n’est pas au bon endroit ou au bon moment, même si elle
paraissait bonne.

 

 

 

 

2021, pour vous, c’est …
Continuer avec le compost, réouvrir, trouver de nouveaux snacks… En 2020, nous étions ouverts en
ne faisant que de la vente à emporter. Malgré cette alternative, la situation reste difficile pour le
secteur de l’HoReCa. En 2021, les premiers mois continueront très certainement à être compliqués.
Ensuite, nous espérons rouvrir et retrouver les clients…

 

Les filles Bonhomme : la passion des bons produits

Les filles Bonhomme : la passion des bons produits

Les filles Bonhomme, c’est une petite entreprise de maraîchage installée dans la province du Luxembourg. Début 2020, Sandrine et Catherine Bonhomme ont rejoint le projet de leur papa pour apporter un nouveau souffle à la production familiale, étalée sur un hectare de terrain. A l’automne 2020, nous échangeons avec Sandrine Bonhomme sur l’expérience des premiers mois.

Bonjour Sandrine !  Parlez-nous de votre projet ? Que proposez-vous ?

Avec ma sœur, nous avons décidé début 2020 de rejoindre l’entreprise de maraîchage de notre papa. Nous étions animées par la passion du métier et l’envie de lui venir en renfort pour déployer davantage notre petite entreprise familiale !

Nous produisons principalement des légumes – pour le moment, des courges butternuts, potimarrons, haricots, courgettes, tomates, aubergines… et nous vendons nos produits directement aux particuliers, aux restos et aux écoles. Nous gérons notre production en famille, parfois avec le renfort de quelques amis.

Comment s’est passée la période de confinement et la rentrée ?

Notre première saison a évidemment été un peu chamboulée par le confinement. Il n’y avait pas beaucoup de production issue de l’hiver dernier, le printemps étant surtout une période de semis et de plants, mais nous avons eu beaucoup de demandes.

Compte tenu de ses années d’expérience, notre papa savait que les choses risquaient de ralentir une fois le confinement terminé. Il a observé cela à chaque crise, notamment à l’époque de la vache folle.

C’était un peu frustrant, car durant quelques mois, on s’est démenés pour répondre à la demande, les gens ne se rendent pas toujours compte du travail qu’il y a derrière. De nombreux producteurs ont dû faire face au même constat de diminution drastique de la demande. Pendant le confinement, les gens avaient plus de temps, peut-être une vie moins surchargée. Du coup, cela a renforcé notre envie de leur faciliter la vie, ils peuvent commander les produits via un formulaire en ligne sur notre page Facebook. Bientôt on aura une boutique en ligne qui devrait nous faciliter la gestion des commandes.

Quels sont vos objectifs pour cette fin d’année et pour 2021 ?

Nous souhaitons surtout trouver un bon rythme de croisière, installer une 3ème serre pour augmenter la production. Nous voulons aussi amplifier la communication, organiser les portes ouvertes pour faire découvrir ce qu’on fait.

A plus long terme, nous souhaitons aussi faire de la transformation, des conserves et proposer nos produits dans un point de dépôt permanent. Pour que les gens perdent cette habitude d’acheter des légumes dans la grande distribution 😉

Quel message avez-vous envie de faire passer à vos clients potentiels ?

Les filles Bonhomme, c’est une entreprise familiale, nous sommes passionnées par notre métier et l’envie de faire découvrir les produits au fil des saisons.  Nous voulons faciliter l’accès aux produits pour tous, mais surtout maintenir ce côté convivial, le contact direct avec les clients, c’est chouette de les entendre nous dire qu’ils ont aimé nos tomates ou testé telle recette qu’on leur a partagée. C’est la vraie richesse de notre métier, pas juste du commerce !

Avez-vous envie de partager un conseil, une expérience, une phrase inspirante… à de futurs entrepreneurs ?

On a eu la chance de ne pas commencer à zéro. Le démarrage a été un peu violent avec le confinement, et on a pris conscience qu’un travail de planification est indispensable. L’accompagnement qu’on a eu chez Groupe One était hyper utile, cela nous a incité à réfléchir à beaucoup de choses liées au travail, à la communication, aux aspects financiers, etc.  Il nous a permis d’apporter une vision complémentaire au projet de notre papa, en insufflant du dynamisme et de la modernité !