Se reconvertir et entreprendre : le parcours de Florence

Se reconvertir et entreprendre : le parcours de Florence

Florence est la fondatrice de la marque Yua Natural. Si son projet est une seconde nature pour elle, elle est pourtant tombée dans l’entrepreneuriat sans l’avoir prémédité. Découvrez dans cette interview le parcours de Florence pour créer SON propre job qui colle à SES valeurs.

Tu as développé la marque Yua Natural, peux-tu expliquer ce que tu proposes ?

Yua Naturel c’est une gamme d’accessoires de cheveux et beauté sans plastique, biologique, éthique et locale. On produit tout ce qui est élastiques à cheveux, chouchous, bandeaux de soins, masques de nuit, mouchoirs, disques démaquillants réutilisables, bonnet de douche, lingettes lavables, etc. 100% naturels.

Comment as-tu eu l’idée d’entreprendre ?

Eh bien, ce n’était pas du tout une vocation à la base d’être entrepreneure. C’est plutôt une « fuite » suite à un burn-out. J’ai 41 ans, je suis maman de 2 petites filles. J’ai travaillé 15 ans dans le privé, dont 11 années dans une boîte de distribution cosmétique dans laquelle je me sentais très bien.

Un jour j’ai eu envie de changement. Sur le plan privé, j’ai complètement changé ma manière de consommer : j’ai réduit mes achats, je suis passée au vrac, etc. Et, du côté pro, j’ai voulu trouver un emploi qui correspond à cette nouvelle direction. Les recherches ont été difficiles et finalement, j’ai trouvé un emploi toujours dans le secteur cosmétique conventionnel. Mais, ça ne me convenait pas du tout. On achetait un maximum en Chine. Ça ne faisait vraiment pas sens pour moi. Et aussi, je ne me sentais pas bien du tout dans ma fonction. Je me suis vite sentie dépassée au point où je n’en dormais plus. Je ne mangeais plus.

J’ai d’abord arrêté une semaine, et puis un mois jusqu’à ce que je comprenne que ça ne servait plus à rien, que ça n’irait plus jamais. Je savais ce que je ne voulais plus mais je ne savais pas ce que je voulais faire.

Quand je me baladais dans les magasins bio, je voyais qu’il y avait plein de cosmétiques qui étaient proposés mais il n’y avait pas vraiment d’alternative responsable pour les accessoires de cheveux. Donc un peu par curiosité j’ai cherché un fournisseur qui fabriquait de l’élastique en caoutchouc naturel. Sans trop d’arrière-pensées en fait mais c’est de là qu’est née l’idée.

En parallèle, je faisais un peu de couture et j’ai commencé à me renseigner sur les tissus, j’ai beaucoup lu sur les matières, les fils, les labels, … En fait ça m’amusait de chercher ce type d’infos, de creuser dans les détails.

Et puis un jour, je me suis renseignée sur les aides qui existaient à Bruxelles quand on a une idée qui germe. Il y a pas mal de choses proposées et c’est pas toujours facile de s’y retrouver mais le 1819 m’a permis d’avoir une bonne vue d’ensemble.

Comment as-tu conçu ton projet ?

Vu que c’était en période de confinement, le fait d’être un peu cloîtrée chez moi m’a permis d’avancer et de préciser ce que je voulais créer. Je savais que je voulais créer des produits éthiques, qu’il y ait un lien social et que la fabrication se fasse en Belgique.

J’ai été voir dans des prisons pour évaluer les possibilités pour la confection, j’ai été voir dans plusieurs entreprises de travail adapté. Là je me suis fait beaucoup aidée par les couturières professionnelles qui m’ont aidée à revoir la conception de mes produits pour les simplifier pour réduire les coûts de production.

J’ai aussi cherché des fournisseurs de matières premières certifiées bio et GOTS. Et petit à petit, c’est comme ça que le projet s’est construit.

Tes matières premières sont labellisées. Tu as fait la même démarche pour ta marque durable ?

Je travaille avec du coton biologique qui est certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) parce que ça va au-delà du fait qu’il est biologique. Il certifie le respect des critères environnementaux et sociaux sur toute la chaîne de production, pas uniquement au niveau de la culture du coton, mais toutes les étapes de transformation en tissu.

En revanche, moi je ne suis pas certifiée GOTS. Pour l’instant c’est une charge qui est trop importante pour moi.

Mais tu pourrais l’être si tu avais les moyens de payer la certification GOTS ?

Oui, en soi je respecte déjà leurs critères et je vais même plus loin : par exemple, pour être certifiée, 95% des matières textiles utilisées doivent être biologiques. Moi je suis à 100% et même plus avec ce qui n’est pas tenu en compte dans le pourcentage, comme l’élastique qui est naturel, l’étiquette et le fils qui sont en coton bio GOTS. C’est vraiment naturel jusqu’au bout, je trouve que c’est important.

J’aime bien penser au cycle de vie du produit et notamment j’aime bien penser aux déchets : en fin de vie ça ne deviendra pas un déchet. Une fois que c’est trop usé, on peut le mettre dans le compost à la maison, ça va repartir dans la terre et après on peut nourrir son potager… c’est cool.

Tu travailles donc avec des entreprises de travail adapté pour la confection. Comment s’est passée ta rencontre avec tes partenaires de production ?

Je travaille avec 3 ateliers différents qui sont situés en Wallonie. J’en ai choisi 3 par rapport aux résultats de test que j’ai fait avec tous les ateliers que j’ai rencontrés, en fonction de leurs compétences techniques, mais aussi pour pouvoir faire plaisir à plusieurs ateliers.

Et finalement c’est bien de travailler avec 3 ateliers parce que d’une part, établir la relation c’est beaucoup de boulot et beaucoup de temps. Il faut préparer tous les tissus, tous les patrons plusieurs fois, et puis voir les résultats, discuter prix, etc. Ça prend du temps. Et d’autre part, c’est aussi intéressant pour avoir une solution en cas de souci de production chez l’un d’eux.

Et du côté de la vente, quels canaux utilises-tu ?

Eh bien j’ai appris à faire un site internet moi-même déjà. Ça m’amusait d’apprendre et puis de toute manière, en période de lancement je n’avais pas de budget pour demander à un professionnel de le faire pour moi. Ça représente quand même quelques milliers d’euros, c’est un budget que je n’aurais pas pu mettre dans autre chose donc j’ai fait tout ce que je me sentais capable de faire. Et puis il y a d’autres choses pour lesquelles j’ai dû faire appel à des professionnels comme pour mon logo. J’ai travaillé avec une copine qui est graphiste. Je savais exactement ce que je voulais, je lui avais fait les dessins mais après elle l’a reproduit avec les bonnes techniques. Je voulais pas me planter, je voulais que les fichiers soient bien construits pour être envoyés aux imprimeurs.

Donc pour en revenir au site, je me suis dit autant que je le fasse moi-même et que j’apprenne. C’est pas nickel mais bon ça permet d’au moins commencer.

Et puis j’ai pu commencer à démarcher des points de vente. C’est pas toujours facile de convaincre quand tu commences et que tu sors de nulle part, donc il y a beaucoup du dépôt-vente. C’est pas génial parce qu’ils ne sont pas responsables de ton stock, s’il y a des vols ou des dégradations, c’est toi qui les assumes. Bref, c’est parce que je préfère comme modèle. Donc maintenant, ce que j’essaye de faire, c’est leur proposer de tester en dépôt-vente pendant 2 mois et si c’est concluant, on passe en achat de stock. Ça ne marche pas chez tout le monde, et il y en a qui sont prêts à acheter directement.

J’essaye de travailler avec des petits magasins indépendants, comme la Ressource (mon tout premier point de vente). Ensuite, j’ai commencé à travailler avec Yuman et dans quelques magasins bio vrac, ou encore des magasins comme L’Envol du Colibri à Namur. C’est un magasin de mode responsable. J’ai aussi commencé chez un coiffeur qui s’appelle Clément Naturel Care. Donc tous mes points de vente sont orientés étiques, responsables.

Peux-tu nous expliquer quel type d’accompagnement tu as suivi chez Groupe One ?

J’ai d’abord suivi une première formation avec Groupe One qui s’appelait la Circular Academy. C’était encore en ligne juste après le premier confinement. C’était déjà super de reprendre des contacts professionnels et de discuter avec des gens du milieu de l’entrepreneuriat. J’ai commencé à parler du projet et c’était vraiment très intéressant de profiter de toutes les connaissances que les coachs ont.

Du coup, par la suite j’ai continué à être accompagnée en individuel par Sarah dans le Village Partenaire et je le suis encore. Ça va faire 3 ans qu’elle me suit régulièrement dans mon parcours d’entrepreneure. Et c’est un aspect qui est très chouette dans l’accompagnement, c’est que c’est toujours la même personne et que j’ai vraiment un fil conducteur, une personne repère à qui je peux demander des renseignements ou de l’aide. Et aussi de savoir que j’ai régulièrement rendez-vous avec elle, ça m’oblige à avancer sur des points que j’aime pas faire mais qui sont importants, notamment le plan financier pour évaluer la viabilité du projet.

Maintenant j’ai bien avancé dans mon cheminement de changement de vie, je me remets progressivement de mon burn-out donc j’ai mis fin au contrat qui me liait encore à mon ancien employeur et je peux maintenant me concentrer à fond sur mon projet.

Donc j’ai commencé la phase de lancement de mon entreprise en couveuse chez JobYourself. Ça m’a permis de rencontrer encore d’autres entrepreneurs qui vivaient la même chose que moi. L’avantage c’est que ça me permet d’être au chômage sans être obligée de chercher un emploi et j’ai 18 mois pour faire mes preuves et développer mon activité.

En tant qu’entrepreneure, quels conseils donnerais-tu aux futur·es entrepreneur·es qui voudraient se lancer dans l’aventure ?

Qu’il faut se lancer sinon on regrettera toute sa vie. Qu’il faut se renseigner sur les aides parce qu’il y a beaucoup de choses et beaucoup de gens d’une rare gentillesse qui sont là pour t’aider et souvent c’est gratuit. Se faire accompagner parce que les coachs en ont déjà vu passer des dizaines avant nous. Et après, essayer de se recréer un nouveau réseau. C’est pas toujours facile mais en allant justement à des formations collectives, c’est comme ça qu’on fait des rencontres et qu’on a plus de « collègues ». Sinon on est un peu tout seul. C’est chouette de discuter de temps en temps avec d’autres gens qui vivent les mêmes étapes, même s’ils font des choses complètement différentes.

Vous êtes une femme et vous aussi, comme Florence, vous avez envie de vous reconvertir et entreprendre ? Participez à notre programme d’accompagnement WomenLab. Ça vous dit ?

 

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GROOF : inauguration d’une serre urbaine sur toit basse énergie à Gembloux

GROOF : inauguration d’une serre urbaine sur toit basse énergie à Gembloux

En décembre dernier, le Centre de Recherche en Agriculture Urbaine de Gembloux Agro-Bio Tech a inauguré sa serre sur toit basse énergie, l’une des 4 serres pilotes construites dans le cadre du projet européen GROOF.

Le projet GROOF est un projet européen qui a pour objectif d’étudier et d’expérimenter le potentiel des serres installées sur les toits des bâtiments urbains. Groupe One y contribue par la recherche de business modèles innovants pour cette nouvelle forme de production alimentaire, et accompagne le développement de projets de serres en Belgique, mais aussi en Allemagne, France, Hollande, Angleterre, et Irlande.

En décembre dernier, le Centre de Recherche en Agriculture Urbaine de Gembloux Agro-Bio Tech a inauguré sa serre sur toit basse énergie : la SERR’URE, l’une des 4 serres pilote construites durant ce projet. Cette serre a été conçue pour réduire le CO2, économiser la chaleur, produire local et diminuer l’impact des cultures sur l’environnement.

Des premiers résultats encourageants

Cette inauguration fut l’occasion d’évoquer les premiers résultats obtenus après un an de fonctionnement de la serre, et notamment la faible consommation énergétique, entre autres liée à la forme de la serre en demi-chapelle, l’emploi de double vitrage et la récupération de l’énergie perdue du bâtiment. Par rapport à une serre classique, on observe une réduction de 30 à 40% d’émissions de CO2. L’objectif est d’atteindre 0% d’émissions en connectant la serre au bâtiment, afin d’en récupérer la chaleur et réduire la consommation énergétique.

Les premières cultures, démarrées début 2022 via les techniques de l’hydroponie et de la bioponie, sont également un succès : plantes médicinales, laitues ou basilic, tout pousse bien dans la serre !

Le projet GROOF est financé par INTERREG NWE et la Wallonie. Groupe One y collabore depuis 2018 avec 11 partenaires européens.

Pour en savoir plus sur le projet Groof : www.groof.eu et via les réseaux sociaux Linkedin et Facebook.

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« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

 Jean est un jeune entrepreneur de la transition qui, suite à l’écriture de son travail de fin d’étude sur l’industrie du textile, a été amené à créer Lucid, « une marque de vêtements qui ne détruisent pas la planète et qui créent et maintiennent de l’emploi localement, le tout sans rien cacher ». Un projet qui a bénéficié de l’accompagnement de Groupe One, que l’on vous invite à découvrir sous toutes ses coutures !

D’où t’es venu l’envie d’entreprendre dans l’industrie du textile ?

Dans le cadre de mon mémoire de fin d’étude, j’ai souhaité analyser les solutions existantes de réduction d’impact environnementaux et sociaux dans une industrie qui touche tout le monde et qui est polluante. L’objectif était de voir s’il s’agissait de solutions d’avenir qui répondent concrètement aux enjeux environnementaux. J’ai décidé de me pencher sur l’industrie textile qui, selon moi, n’est pas amenée à décroitre. Parmi les solutions autour du textile, j’ai choisi le recyclage, considéré comme la solution la plus efficace pour faire des nouveaux vêtements mais avec l’impact le plus réduit. Mes recherches ont montré, par exemple, que comparé à un t-shirt 100% coton, un t-shirt 50% polyester recyclé et 50% de coton recyclé permet de réduire de 99% sa consommation d’eau.

Lors de ce travail, j’ai rencontré des gens inspirants, créé un réseau et regroupé une tonne d’informations. Ça m’a donné envie de poursuivre la réflexion sur cette solution. Je me suis renseigné sur ce qu’il se faisait en Belgique et je me suis vite rendu compte qu’il était possible de pousser la réflexion encore plus loin : transparence, chaine de valeur courte, résilience.

C’est ainsi que Lucid est né.

Quelles sont les valeurs de Lucid ?

Lucid est une alternative concrète qui se base sur trois piliers : le durable, le local et le transparent. Dans le durable, nous retrouvons tout ce qui touche à l’impact environnemental et social grâce au recyclage de notre matière première. La résilience, le soutien à l’économie locale et la circularité des capitaux sont au cœur du local. La transparence part d’une volonté d’offrir un projet concret dans lequel nous avons une visibilité de ce que nous achetons. Lucid désire donner aux consommateurs une vraie possibilité de comprendre ce qu’ils achètent et ce qu’ils soutiennent. La chaine de valeur, par exemple, est accessible sur notre site internet. Je ne crains pas de parler de Lucid. Nous vivons tous la même problématique, nous sommes dans le même bateau. Si nous ne faisons rien, dans 30 ans, nous serons dans la mouise. Ce serait bête d’être égoïste et de ne pas partager nos connaissances.

Peux-tu expliquer les grandes étapes d’un vêtement Lucid ?

Ce qu’on parvient à produire actuellement est un vêtement qui a une chaine de valeur de 1 800 kilomètres tout au plus. Alors que la Belgique était un bassin important du textile, les étapes ne sont actuellement pas toutes réalisables ici.

Le fil recyclé à partir de vêtements et de plastique vient d’Alicante, en Espagne. Il passe de fil à textile dans le nord de la France. Le textile arrive à Philippeville pour l’étape de la confection. La confection, du textile au vêtement, est pour moi l’étape la plus importante au niveau humain. J’aime bien pouvoir contrôler les opérations pour être certain que le travail soit qualitatif et que les conditions de travail soient bonnes. En Belgique, je peux voir les travailleurs toutes les semaines et créer une relation. Je travaille avec un atelier de travail adapté, le CARP, qui valorise le travail de personnes qui ont un handicap.

Les étapes de finissions se déroulent également en Belgique : le logo est brodé à Namur et les étiquettes sont réalisées à Bruxelles. Sur l’étiquette, on peut lire la composition exacte, l’impact, l’entièreté des étapes de production et les conseils de lavage pour faire durer le vêtement le plus longtemps possible. Faire durer la vie d’un vêtement est la meilleure manière de limiter l’impact d’un vêtement. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que nous mettons un point d’honneur à la qualité de nos créations.

Qu’as-tu suivi comme coaching ?

Je suis coaché par le start lab qui présente leur accompagnement en quatre phases. L’idée est de grandir avec eux, d’une idée à un projet concret. Les porteurs de projet commencent par un jury pour rentrer dans la première phase, qui est la phase d’idéation et de création. La phase deux concerne principalement le prototypage. La troisième fait un focus sur la vente et la dernière est une phase de « scale-up » pour passer à quelque chose de plus concret.

J’ai également pris contact avec Groupe One pour accéder au subside d’indépendant et pour challenger mon plan financier. Ça m’a aidé au niveau des démarches, pour comprendre ce que je devais faire.

Si tu devais donner des conseils à des futurs entrepreneur.e.s, quels seraient-ils ?

Ne pas hésiter ! Il y a toujours cette envie d’être le plus prêt possible avant de vendre quelque chose. Pourtant la meilleure manière d’apprendre, c’est de le faire. Une fois que c’est fait, c’est possible d’avoir un retour de son marché, de ses clients, savoir ce qui est marché ou pas. Si on attend, on finit par ne jamais le faire avec le risque du louper le coche et ne jamais se rendre compte que ce qu’on développe depuis un an n’a en fait pas de sens.

En parler ! Plein de gens gardent leurs idées secrètes. Pourtant, les chances sont grandes que l’idée qu’un.e entrepreneur.e a, d’autres l’aient également eue. La différence, c’est que l’entrepreneur.e va le faire et les autres vont juste y penser.

Une nouvelle à nous partager ?

Nous lançons notre crowdfunding pour financer une première production des vêtements et de réaliser un bénéfice nécessaire à notre ambition de proposer une réelle alternative locale et durable. Fin 2021, nous avons vendu 100 premiers t-shirts pour connaitre nos points forts et nos points faibles afin d’améliorer nos vêtements. Nous avons retravaillé en fonction des feedbacks et proposons en précommande un t-shirt (HONET V2), un sweatshirt (JUST) et un hoodie (ACT) ; tous disponibles durant notre crowdfunding. Si vous souhaitez y participer et activement soutenir une mode durable, locale et transparente, c’est par ici !

OzerConcept : un magasin qui habille les femmes en seconde-main

OzerConcept : un magasin qui habille les femmes en seconde-main

Ozer Concept propose des vêtements, des chaussures, des sacs et de bijoux en seconde-main. C’est le projet de Mélissa Boels, qui a ouvert son magasin à la rue du Bailli en novembre 2021. Ayant toujours baignée dans le milieu de la mode, elle a beaucoup appris de la filière textile auprès de son père qui travaille dans le secteur. Mélissa est une jeune entrepreneure inspirante qui cherche à habiller les femmes avec une sélection de pièces exclusives tout en retardant le moment où le vêtement est jeté. Rencontre. 

Quelle est la particularité d’OzerConcept ? 

 

Je me situe entre le magasin de seconde main de luxe et la friperie. Je propose une sélection de belles pièces et c’est ce qui fait la différence d’Ozer. J’essaye d’avoir des chouettes vêtements, en bon état et de donner l’impression de rentrer dans un magasin qui propose du neuf. Mon ambition est d’amener les femmes qui n’achèteraient pas en seconde-main à se diriger vers cette consommation raisonnée.

Ozer Concept propose un système de dépôt-vente. Les clientes viennent avec leurs pièces, je fais la sélection selon mes choix, pour construire et respecter l’identité et l’univers d’Ozer. Ici, les clientes trouvent des pièces qu’on ne trouve pas partout ailleurs. J’adore ce principe.

 

 

Comment en es-tu arrivée à lancer ton magasin de seconde-main ? 

Après 2 ans et demi d’expériences dans la mode, j’ai eu envie de m’orienter vers une mode plus durable. J’avais envie de changer les mentalités. La recherche d’un job qui correspondait à mes valeurs a été compliquée. Par ailleurs, je savais qu’à terme, je lancerais mon propre projet même si, à l’époque, je me sentais réticente à l’idée de me lancer aussi jeune de peur de manquer d’expérience. Je ne savais pas si j’avais vraiment les épaules pour ça. 

Lors d’un entretien dans une boîte de recrutement, on m’a convaincue du contraire : « Avec ton esprit entrepreneurial, n’hésite pas. C’est justement le bon moment. Et si tu te plantes, tu te plantes ! ». 

J’ai ensuite rencontré Gabrielle, la fondatrice de Yuma qui m’a conseillée de rentrer au Start Lab, incubateur de Solvay. Elle m’explique que ça m’aidera à savoir dans quelle direction avancer, étapes par étapes. Ma décision fût prise. 

Tu as décidé de t’inscrire au Start Lab et de tester ton idée. Peux-tu nous en dire plus sur ton expérience au sein de cette structure ? 

Le Start Lab permet d’avoir un cadre et des objectifs. Ce n’est pas toujours évident au début d’avoir un projet structuré alors qu’on ne sait pas exactement par où commencer. J’avais l’impression d’être face à une montagne. 

Cette expérience était l’occasion de faire évoluer mon idée. A la base, mon projet n’était pas tout à fait ce qu’il est aujourd’hui. J’étais davantage tournée vers des marques éco-responsables qu’on n’avait pas l’habitude de voir à Bruxelles. Je trouvais qu’habiller les femmes de manière responsable tout en restant coquette était un joli pari. Après avoir interrogé ma potentielle clientèle, je me suis rendu compte que de nombreuses femmes surconsommaient dans des bonnes marques. La plupart d’entre elles achetaient énormément pour ne mettre que trois fois le vêtement. Lors de ces interviews, je me suis dit qu’il y avait moyen de faire encore mieux qu’éco-responsable : utiliser ce qui existait déjà tout en ayant des super fringues. Ozer Concept est né. 

Après le Start Lab, j’ai continué mon suivi au sein de diverses structures. Hub.brussels, par exemple grâce à qui j’ai organisé mon premier pop-up à l’auberge espagnole. En même temps, j’étais accompagnée par Groupe One au Village Partenaire et par le GEL Dansaert. Chez Groupe One, j’ai été coachée par Sarah qui m’a aidée à faire mon plan financier. Sans elle, je n’aurais jamais réussi. Elle est très douée et le contact est bien passé. Avant l’ouverture du magasin, nous nous sommes souvent vues pour réaliser mon plan financier. Maintenant que le magasin est ouvert, nos rencontres sont moins nombreuses mais je sais qu’à la moindre question, je pourrai m’adresser à Sarah parce qu’elle reste accessible et disponible.  

Aujourd’hui, après avoir été accompagnée pendant plus d’un an, tu peux te réjouir d’être installée dans ton propre magasin. As-tu déjà de nouvelles idées pour Ozer Concept ? 

Effectivement, ce parcours m’a amené à installer mon magasin dans le quartier du Bailli, quartier que je visais parce que je le trouve vivant et que les magasins de seconde-main n’y sont pas nombreux. Depuis que je suis ici, cela se passe à merveille. Les clientes sont contentes et j’observe un réel changement des mentalités, même chez des personnes que je n’aurais pas imaginé toucher. C’est un beau défi. Maintenant que je me suis implantée sur le long terme, j’ai effectivement de nouveaux projets pour Ozer. 

Je suis actuellement entrain de développer le projet en lançant par exemple une marque de vêtements d’upcycling avec Juliet Bonhomme. Après 4 mois, si une pièce n’a pas été vendue, la cliente peut laisser son vêtement pour la moitié du montant de ce qu’elle aurait reçu en cas de vente. Et nous l’upcyclons. On coupe, on modifie et on le rend plus attractif. Il revient ensuite au magasin. Je pense que l’upcycling est le nouveau luxe, mais mon souhait est de garder cette démarche attractive. L’objectif est principalement de sensibiliser et de montrer qu’il est possible de retarder le moment où le vêtement est jeté. 

Si tu devais donner quelques conseils à un.e futur.e entrepreneur.e, quels seraient-ils ? 

Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’y aller. L’aventure entrepreneuriale est remplie de défis mais c’est génial. Tu gères et tu es ta/ton propre partron.ne. Il faut beaucoup travailler parce qu’avoir un projet, c’est y penser sans arrêt. Tu ne rentres jamais le week-end en te disant que la semaine est finie et que tu peux couper. Il faut trouver son équilibre, prendre du recul et continuer à vivre. 

De plus, je considère qu’être accompagnée est extrêmement important. Sans une structure comme Groupe One, je ne serai jamais arrivée là où je suis.

C’est aussi très important de tester. J’ai testé pendant un an et demi avant de me lancer réellement, entre mon premier pop-up à l’auberge espagnole pendant 6 mois et mon second dans le quartier Dansaert pendant un an. Ça permet de savoir ce qui marche ou non, de sentir si c’est un métier qui te correspond ou pas. Pour un projet tel qu’Ozer, organiser deux pop-up dans des endroits différents étaient un bel atout. Ces deux expériences m’ont permis de maitriser mon projet, de voir si ça prenait, de donner une première visibilité. Je conseille à tout.e entrepreneur.e de passer par cette étape. 

Enfin, le fait de participer à des incubateurs et à des accompagnements permet de rencontrer des gens, d’avoir des feedbacks de chacun.e. Il faut être à l’écoute des conseils de toutes et tous.   

Retrouvez le site internet d’Ozer Concept ici 

Groupe One lance le projet la Recyclerie de Sport !  Une initiative qui s’intègre parfaitement dans une démarche de transition écologique, participative et socio-économique

Groupe One lance le projet la Recyclerie de Sport ! Une initiative qui s’intègre parfaitement dans une démarche de transition écologique, participative et socio-économique

Il n’existe actuellement aucune structure de collecte et de réutilisation des équipements sportifs en Belgique. Pourtant, l’offre et la demande sont bien présentes ! Pour répondre aux attentes des citoyens, Groupe One propose, à travers son projet la Recyclerie de Sport, de former du personnel à la remise en état des équipements sportifs. Une façon de faire d’une pierre deux coups : répondre à un besoin collectif et créer de nouveaux emplois dans un secteur en plein développement ! Rencontre avec Léa Raymakers, coordinatrice du projet.

En quoi consiste l’initiative ?

Du personnel sera formé dans le cadre d’un projet spécial de réinsertion sociale et professionnelle. Les équipements sportifs seront collectés auprès des clubs et de centres sportifs, mais aussi auprès des particuliers. Une fois remis en état, ils seront vendus à des prix abordables via un magasin et une plateforme de vente en ligne. 

Quels matériels sportifs collectez-vous ? Y a-t-il des conditions de collecte ?

Tout type de matériel et équipement sportif est accepté, à condition qu’il soit encore en bon état et qu’il puisse être réutilisé. Par exemple, il peut s’agir de chaussures de sport, de raquettes, de tapis de yoga ou de tables de ping-pong. Globalement, tout ce que vous pouvez acheter dans un magasin de sport, nous le collectons.

C’est une raison de plus de considérer notre projet comme une initiative pleinement collaborative, en plus de contribuer à l’économie circulaire et à la transition écologique.

Quelles sont vos ambitions pour le projet ?

Pour répondre au besoin d’une recyclerie de sport dans la région bruxelloise, Groupe One envisage de combiner le projet actuel avec deux autres expériences acquises que sont SportCircular et la Recyclerie Sociale de Saint-Gilles, et ce, avec le soutien de plusieurs communes bruxelloises. SportCircular intervient comme un service d’accompagnement qui permet aux communes, aux clubs  et centres sportifs d’optimiser la durabilité et les ressources de leurs projets et de dégager une vision. La Recyclerie Sociale de Saint-Gilles, comme notre nouveau projet la Recyclerie de Sport, se concentre sur la collecte, le tri et la réparation de tout meuble ou objet de décoration qui n’est plus utilisé. Ces objets sont ensuite vendus dans le magasin de la Recyclerie.

Une recyclerie de sport est  l’opportunité idéale pour nombre de citoyens d’accéder au sport, dont les enjeux vont bien au-delà des bienfaits pour la santé, ils contribuent également à notre ambition de préserver les ressources, et de déployer une économie plus durable.

Vous souhaitez contribuer au projet ? Contactez-nous à l’adresse suivante: lea.raymakers@groupeone.be.

Terrae : Une bougie artisanale et éco-responsable

Terrae : Une bougie artisanale et éco-responsable

Bonjour à toutes les deux ! Vous avez lancé le projet Terrae. Pouvez-vous nous raconter en quoi ça consiste ?

Terrae est une marque qui propose des bougies artisanales, designs, qualitatives et responsables. Les bougies sont un élément de décoration indispensable, une source de chaleur afin de passer des moments de qualité. Dans un souci d’authenticité, nous créons notre contenant en béton de nos propres mains dans lequel nous coulons une cire de soja 100% végétale et des parfums agréables et non-toxiques. 

 

 

Quel parcours vous a mené à entreprendre ce projet à deux ?

Victoria et moi (Zoé) nous connaissons depuis quelques années déjà. Un soir de février 2020, autour d’un feu, nous avons réalisé que nous avions l’envie commune de lancer notre propre projet. Cela nous a rapidement semblé être une évidence de s’embarquer ensemble dans cette folle aventure.

Nous voulions proposer une marque de qualité, design, sans prise de tête et respectueuse de la nature. Nous souhaitions créer un produit que l’on puisse fabriquer nous-même de A à Z.

Nous nous sommes ensuite découvert une passion commune pour la décoration. La création d’une bougie prenait alors tout son sens.

Comment s’est déroulé votre accompagnement chez Groupe One ?

Nous avons été suivies par Alexandre Bertrand et nous sommes très satisfaites de l’accompagnement. Il nous a accompagnés dès le début de notre projet. Son aide nous a été précieuse dans la création de notre business plan et cela nous a aider à croire davantage en notre projet.

Votre projet a-t-il nécessité un coup de pouce financier ?

Nous sommes en cours de processus pour l’obtention des subsides Airbag. Cela va nous permettre de nous aider financièrement en tant qu’indépendant. 

Avez-vous des conseils pour ceux qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?

Depuis que nous avons lancé notre projet, cela donne un sens à notre vie et à ce que nous faisons. C’est un boost d’énergie et d’excitation. Nous avons fait des erreurs et nous en ferons encore mais nous apprenons tous les jours et c’est tellement enrichissant.

Un conseil ? N’ai pas peur de te lancer et de réaliser ton rêve. Ose et n’attends plus, si tu y crois, tu y arriveras !

Une anecdote sympa par rapport à votre parcours ?

Nous avons tout quitté au début de la crise sanitaire sans vraiment savoir ce qui nous attendait. Cela nous a mis pas mal de bâtons dans les roues (annulation des marchés de Noël, fermeture des boutiques etc.) mais cela nous a également permis de rebondir et d’ouvrir une boutique en ligne. Une communauté de créateurs locaux et d’entrepreneurs s’est également créée pour se soutenir mutuellement. Nous avons tout de suite compris que la vie d’entrepreneur est remplie de challenges et c’est ce que nous aimons.

 

 

Les 3 mots-clés de votre projet ?

Confiance – Artisanat – Optimisme – Conscience – Qualité … Oops, ça fait 5 !