Et si on ramenait des produits durables dans les cantines scolaires ?

Et si on ramenait des produits durables dans les cantines scolaires ?

Elle a souvent mauvaise réputation et est parfois inexistante dans les écoles, la cantine a pourtant un rôle primordial à jouer pour nos enfants. Groupe One, avec le Collectif Développement Cantine Durable, s’est donnée la mission pour les 2 prochaines années minimum de ramener des produits locaux et sains dans les assiettes de nos enfants.

Revaloriser le rôle des cantines scolaires

De nos jours, la cantine intégrée à l’établissement scolaire telle qu’elle a pu l’être à l’époque n’existe quasiment plus. Elle a pourtant une fonction essentielle à plusieurs niveaux :

  • Une fonction sanitaire : leur fournir des aliments sains qui prendront soin de leur corps et développeront leur immunité.
  • Une fonction éducative : étendre leur palette de goûts, leur apprendre le lien « de la terre à l’assiette», leur faire adopter un mode de vie respectueux en évitant le gaspillage alimentaire, etc.
  • Et une fonction de lien social : moment de partage et d’échange, non-discriminatoire, qui permet à tous d’accéder à une alimentation saine.

Investir dans les cantines scolaires, c’est investir dans les générations futures !

Mais on constate pourtant que les infrastructures ainsi que le personnel de cuisine ont déserté nos écoles. Celles-ci ont, par la même occasion, perdu leur autonomie et leur pouvoir de décision sur la qualité à proposer à leurs élèves.

Un collectif de métiers pour transformer l’offre alimentaire dans les cantines

Le Collectif Développement Cantine Durables (CDCD) regroupe 9 acteurs de terrain. Leur expertise couvre

l’ensemble des métiers nécessaires pour transformer l’offre alimentaire des écoles et la rendre accessible à toutes et tous. Leur objectif est multiple :

  • Faire renaître les cantines dans les écoles fondamentales, secondaires et supérieures qui ne proposent plus ce service, et ramener ainsi le savoir-faire en cuisine.
  • Faire transiter les modèles existants vers des modèles de cantines durables, notamment :
    • En proposant des aliments de top qualité : frais, de saison, non transformés et labellisés bio ou équivalent (producteurs qui ont une démarche similaire mais ne sont pas labellisés). L’important étant que les produits n’aient pas subi de traitement nocif, qu’ils soient sains et qu’ils soient respectés dans leur mode de cuisson ;
    • En rééquilibrant la proportion végétale-animale : augmenter les quantités de légumes, fruits, légumineuses, noix et graines, et diminuer les quantités de viandes ;
    • En favorisant l’approvisionnement en circuit court, permettant aux producteurs d’être rémunérés au prix juste.
    • En luttant contre le gaspillage alimentaire et en favorisant le zéro déchet.

Le CDCD propose dès lors aux écoles un accompagnement complet et individuel pour proposer/transformer leur offre alimentaire. Leur méthodologie est axée sur les changements de culture et les changements pratiques. Ils élaborent ensemble un plan d’action adapté à la réalité de chaque école et prennent le temps nécessaire pour le concrétiser, étape par étape, avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le nouveau modèle durable. Le but étant d’en ressortir avec des résultats concrets. Le rendez-vous est pris dans 2 ans pour un premier bilan !

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

 Jean est un jeune entrepreneur de la transition qui, suite à l’écriture de son travail de fin d’étude sur l’industrie du textile, a été amené à créer Lucid, « une marque de vêtements qui ne détruisent pas la planète et qui créent et maintiennent de l’emploi localement, le tout sans rien cacher ». Un projet qui a bénéficié de l’accompagnement de Groupe One, que l’on vous invite à découvrir sous toutes ses coutures !

D’où t’es venu l’envie d’entreprendre dans l’industrie du textile ?

Dans le cadre de mon mémoire de fin d’étude, j’ai souhaité analyser les solutions existantes de réduction d’impact environnementaux et sociaux dans une industrie qui touche tout le monde et qui est polluante. L’objectif était de voir s’il s’agissait de solutions d’avenir qui répondent concrètement aux enjeux environnementaux. J’ai décidé de me pencher sur l’industrie textile qui, selon moi, n’est pas amenée à décroitre. Parmi les solutions autour du textile, j’ai choisi le recyclage, considéré comme la solution la plus efficace pour faire des nouveaux vêtements mais avec l’impact le plus réduit. Mes recherches ont montré, par exemple, que comparé à un t-shirt 100% coton, un t-shirt 50% polyester recyclé et 50% de coton recyclé permet de réduire de 99% sa consommation d’eau.

Lors de ce travail, j’ai rencontré des gens inspirants, créé un réseau et regroupé une tonne d’informations. Ça m’a donné envie de poursuivre la réflexion sur cette solution. Je me suis renseigné sur ce qu’il se faisait en Belgique et je me suis vite rendu compte qu’il était possible de pousser la réflexion encore plus loin : transparence, chaine de valeur courte, résilience.

C’est ainsi que Lucid est né.

Quelles sont les valeurs de Lucid ?

Lucid est une alternative concrète qui se base sur trois piliers : le durable, le local et le transparent. Dans le durable, nous retrouvons tout ce qui touche à l’impact environnemental et social grâce au recyclage de notre matière première. La résilience, le soutien à l’économie locale et la circularité des capitaux sont au cœur du local. La transparence part d’une volonté d’offrir un projet concret dans lequel nous avons une visibilité de ce que nous achetons. Lucid désire donner aux consommateurs une vraie possibilité de comprendre ce qu’ils achètent et ce qu’ils soutiennent. La chaine de valeur, par exemple, est accessible sur notre site internet. Je ne crains pas de parler de Lucid. Nous vivons tous la même problématique, nous sommes dans le même bateau. Si nous ne faisons rien, dans 30 ans, nous serons dans la mouise. Ce serait bête d’être égoïste et de ne pas partager nos connaissances.

Peux-tu expliquer les grandes étapes d’un vêtement Lucid ?

Ce qu’on parvient à produire actuellement est un vêtement qui a une chaine de valeur de 1 800 kilomètres tout au plus. Alors que la Belgique était un bassin important du textile, les étapes ne sont actuellement pas toutes réalisables ici.

Le fil recyclé à partir de vêtements et de plastique vient d’Alicante, en Espagne. Il passe de fil à textile dans le nord de la France. Le textile arrive à Philippeville pour l’étape de la confection. La confection, du textile au vêtement, est pour moi l’étape la plus importante au niveau humain. J’aime bien pouvoir contrôler les opérations pour être certain que le travail soit qualitatif et que les conditions de travail soient bonnes. En Belgique, je peux voir les travailleurs toutes les semaines et créer une relation. Je travaille avec un atelier de travail adapté, le CARP, qui valorise le travail de personnes qui ont un handicap.

Les étapes de finissions se déroulent également en Belgique : le logo est brodé à Namur et les étiquettes sont réalisées à Bruxelles. Sur l’étiquette, on peut lire la composition exacte, l’impact, l’entièreté des étapes de production et les conseils de lavage pour faire durer le vêtement le plus longtemps possible. Faire durer la vie d’un vêtement est la meilleure manière de limiter l’impact d’un vêtement. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que nous mettons un point d’honneur à la qualité de nos créations.

Qu’as-tu suivi comme coaching ?

Je suis coaché par le start lab qui présente leur accompagnement en quatre phases. L’idée est de grandir avec eux, d’une idée à un projet concret. Les porteurs de projet commencent par un jury pour rentrer dans la première phase, qui est la phase d’idéation et de création. La phase deux concerne principalement le prototypage. La troisième fait un focus sur la vente et la dernière est une phase de « scale-up » pour passer à quelque chose de plus concret.

J’ai également pris contact avec Groupe One pour accéder au subside d’indépendant et pour challenger mon plan financier. Ça m’a aidé au niveau des démarches, pour comprendre ce que je devais faire.

Si tu devais donner des conseils à des futurs entrepreneur.e.s, quels seraient-ils ?

Ne pas hésiter ! Il y a toujours cette envie d’être le plus prêt possible avant de vendre quelque chose. Pourtant la meilleure manière d’apprendre, c’est de le faire. Une fois que c’est fait, c’est possible d’avoir un retour de son marché, de ses clients, savoir ce qui est marché ou pas. Si on attend, on finit par ne jamais le faire avec le risque du louper le coche et ne jamais se rendre compte que ce qu’on développe depuis un an n’a en fait pas de sens.

En parler ! Plein de gens gardent leurs idées secrètes. Pourtant, les chances sont grandes que l’idée qu’un.e entrepreneur.e a, d’autres l’aient également eue. La différence, c’est que l’entrepreneur.e va le faire et les autres vont juste y penser.

Une nouvelle à nous partager ?

Nous lançons notre crowdfunding pour financer une première production des vêtements et de réaliser un bénéfice nécessaire à notre ambition de proposer une réelle alternative locale et durable. Fin 2021, nous avons vendu 100 premiers t-shirts pour connaitre nos points forts et nos points faibles afin d’améliorer nos vêtements. Nous avons retravaillé en fonction des feedbacks et proposons en précommande un t-shirt (HONET V2), un sweatshirt (JUST) et un hoodie (ACT) ; tous disponibles durant notre crowdfunding. Si vous souhaitez y participer et activement soutenir une mode durable, locale et transparente, c’est par ici !

Building Bridges en action !

Building Bridges en action !

En 2021, Groupe One (BE), IED (GR), CNPCD (RO), MIITR (SL), FITT ( RO) ont lancé le projet “Building Bridges for circular economy by fostering youth entreprenership”, qui vise à promouvoir l’entreprenariat durable et l’économie circulaire à travers la création d’un cours en ligne pour les jeunes de 18 à 28 ans.

Malgré une nouvelle année marquée par la crise sanitaire, les partenaires ont finalisé l’élaboration d’un programme de formation. Pour ce faire, un rapport sur l’état de lieux en matière de formation à l’entreprenariat soutenable et circulaire a été finalisé, et constitue une solide base analytique pour la production de notre e-formation.

Recherche documentaire

En effet, depuis le début du projet, tous les partenaires impliqués ont lancé et finalisé une recherche documentaire afin d’étudier les cadres légaux nationaux, des offres de formation existantes, et des bonnes pratiques européennes dans les domaines de l’enseignement de l’économie circulaire et de l’entreprenariat durable. Réalisé sous la supervision du MITTR (SL), notre rapport démontre que malgré des efforts importants pour intégrer des notions d’économie circulaire et soutenable dans les programmes scolaires nationaux, il existe un réel besoin de formation gratuite, accessible et non-formelle.

Enquête transnationale

Les résultats de cette analyse documentaire sont confirmés par une enquête transnationale, menée auprès de jeunes européens de 18 à 28 ans. Ces derniers expriment un intérêt marqué pour l’acquisition de connaissances et de compétences clefs dans les domaines de l’économie circulaire et de l’entreprenariat durable. Ces conclusions nous permettent de cibler mieux encore les contenus de notre e-formation

Forts de ce cadre analytique, les partenaires du projet se sont rencontrés à Maribor (SL) les 17 et 18 février dernier, pour la seconde réunion transnationale. Grâce à cette première rencontre sous format présentiel, les partenaires ont posé les jalons de la création des contenus pédagogiques et des formations à venir.

La e-formation sera constituée de deux modules, déclinés en 8 unités d’apprentissage. Sous la supervision de CNPCD, les partenaires s’impliquent actuellement dans l’organisation et la production des contenus et matériaux pédagogiques, ainsi que dans la production d’un guide étudiant en ligne. Les bonnes pratiques préalablement identifiées (pédagogies actives et bottom-up) seront au cœur de notre approche méthodologique. Alors restez connectés !

L’économie sociale et soutenable au cœur du projet APTE

L’économie sociale et soutenable au cœur du projet APTE

Les 7 et 8 mars dernier, Groupe One a participé à la réunion de lancement du projet APTE – A Pathway to Employment à Paris.

Depuis le mois d’avril 2022, l’ensemble des partenaires du projet (Probono LabGroupe OnePour la SolidaritéÖnkéntes Központ Alapítvány et Work For Social) lancent la phase préparatoire d’une une étude pour mesurer les besoins d’accompagnement et de formation de jeunes (18-28 ans) peu qualifiés et de personnes sans emploi de plus de 45 ans, afin de leur proposer un parcours de formation et d’insertion, centrés sur l’économie sociale, soutenable et solidaire. Au cours des deux ans du projet trois sessions de quatre mois d’accompagnement seront proposées et permettront d’appuyer une trentaine de demandeurs d’emploi.

Au cœur de ces parcours d’accompagnement, la sensibilisation des demandeurs d’emploi à l’économie sociale et solidaire, la mise en place de paires de mentors-mentees, et le volontariat de compétence dans des structures de l’économie sociale !

Tous mobilisés pour l’insertion dans l’économie sociale et soutenable!

 

Une Saint-Valentin respectueuse de la planète

Une Saint-Valentin respectueuse de la planète

Ce 14 février, nous célébrerons les amoureux. Une belle occasion pour faire plaisir à la personne qu’on aime. En lui offrant un joli bouquet de fleurs, par exemple… Et c’est bien connu, la rose reste la plus emblématique pour célébrer l’amour.

Pourtant, en hiver, les roses se font rares dans notre pays. Importées pour répondre à une demande élevée, elles parcourent des milliers de kilomètres quand elles viennent du Kenya ou consomment énormément d’énergie quand elles poussent dans des serres au Pays-Bas. Une aberration pour l’environnement !

Cerise sur le gâteau, une étude de l’UFC a démontré que les roses offertes à notre cher.e et tendre contiennent des substances phytosanitaires, dont des pesticides. De quoi nous donner envie d’humer une belle rose bien rouge…

Chez Groupe One, nous avons eu la chance d’accompagner des porteurs et porteuses de projet qui travaillent avec des fleurs locales et sans pesticide. On vous partage LA solution pour faire plaisir à votre conjoint.e tout en préservant notre chère planète. Il y en a pour tous les goûts !

Pour les passionné.e.s de nature, le projet Cycle Farm, à Linkebeek propose de faire la cueillette de son bouquet ! Offrez un bon cadeau pour le plaisir de cueillir et de composer votre propre bouquet, entre mi-février et mi-novembre.

A Boitsfort, on vous emmène à la ferme du chant des cailles pour cueillir des fleurs dès la fin février. On commence avec les jonquilles. Viennent ensuite les tulipes et les iris.

Vous aimez les fleurs séchées ? Elles ont l’immense avantage de durer dans le temps !

Découvrez les marquises qui confectionnent des bouquets qui se gardent des mois, voire des années à l’abri de la lumière. Un élément de décoration incontournable qui rappellera longtemps à votre chéri.e que vous l’aimez.

A l’atelier de Morgane Steygers, vous pouvez également retrouver les créations de mon petit bloem. Ses réalisations sont colorées et poétiques. Voyez par vous-même !

 

Pour celles et ceux qui restent fidèles au bouquet de fleurs classique, on vous conseille Versus, une fleuristerie alternative et responsable. Leurs fleurs viennent tout droit de Belgique et sont cueillies avec amour par des productrices passionnées. La fleuristerie se trouve dans les Marolles, rue haute 158.

 

 

 

La Saint-Valentin est aussi l’occasion de solliciter les commerçant.es et entrepreneur.e.s locaux. Bonne Saint-Valentin responsable !

 

 

 

 

 

 

 

OzerConcept : un magasin qui habille les femmes en seconde-main

OzerConcept : un magasin qui habille les femmes en seconde-main

Ozer Concept propose des vêtements, des chaussures, des sacs et de bijoux en seconde-main. C’est le projet de Mélissa Boels, qui a ouvert son magasin à la rue du Bailli en novembre 2021. Ayant toujours baignée dans le milieu de la mode, elle a beaucoup appris de la filière textile auprès de son père qui travaille dans le secteur. Mélissa est une jeune entrepreneure inspirante qui cherche à habiller les femmes avec une sélection de pièces exclusives tout en retardant le moment où le vêtement est jeté. Rencontre. 

Quelle est la particularité d’OzerConcept ? 

 

Je me situe entre le magasin de seconde main de luxe et la friperie. Je propose une sélection de belles pièces et c’est ce qui fait la différence d’Ozer. J’essaye d’avoir des chouettes vêtements, en bon état et de donner l’impression de rentrer dans un magasin qui propose du neuf. Mon ambition est d’amener les femmes qui n’achèteraient pas en seconde-main à se diriger vers cette consommation raisonnée.

Ozer Concept propose un système de dépôt-vente. Les clientes viennent avec leurs pièces, je fais la sélection selon mes choix, pour construire et respecter l’identité et l’univers d’Ozer. Ici, les clientes trouvent des pièces qu’on ne trouve pas partout ailleurs. J’adore ce principe.

 

 

Comment en es-tu arrivée à lancer ton magasin de seconde-main ? 

Après 2 ans et demi d’expériences dans la mode, j’ai eu envie de m’orienter vers une mode plus durable. J’avais envie de changer les mentalités. La recherche d’un job qui correspondait à mes valeurs a été compliquée. Par ailleurs, je savais qu’à terme, je lancerais mon propre projet même si, à l’époque, je me sentais réticente à l’idée de me lancer aussi jeune de peur de manquer d’expérience. Je ne savais pas si j’avais vraiment les épaules pour ça. 

Lors d’un entretien dans une boîte de recrutement, on m’a convaincue du contraire : « Avec ton esprit entrepreneurial, n’hésite pas. C’est justement le bon moment. Et si tu te plantes, tu te plantes ! ». 

J’ai ensuite rencontré Gabrielle, la fondatrice de Yuma qui m’a conseillée de rentrer au Start Lab, incubateur de Solvay. Elle m’explique que ça m’aidera à savoir dans quelle direction avancer, étapes par étapes. Ma décision fût prise. 

Tu as décidé de t’inscrire au Start Lab et de tester ton idée. Peux-tu nous en dire plus sur ton expérience au sein de cette structure ? 

Le Start Lab permet d’avoir un cadre et des objectifs. Ce n’est pas toujours évident au début d’avoir un projet structuré alors qu’on ne sait pas exactement par où commencer. J’avais l’impression d’être face à une montagne. 

Cette expérience était l’occasion de faire évoluer mon idée. A la base, mon projet n’était pas tout à fait ce qu’il est aujourd’hui. J’étais davantage tournée vers des marques éco-responsables qu’on n’avait pas l’habitude de voir à Bruxelles. Je trouvais qu’habiller les femmes de manière responsable tout en restant coquette était un joli pari. Après avoir interrogé ma potentielle clientèle, je me suis rendu compte que de nombreuses femmes surconsommaient dans des bonnes marques. La plupart d’entre elles achetaient énormément pour ne mettre que trois fois le vêtement. Lors de ces interviews, je me suis dit qu’il y avait moyen de faire encore mieux qu’éco-responsable : utiliser ce qui existait déjà tout en ayant des super fringues. Ozer Concept est né. 

Après le Start Lab, j’ai continué mon suivi au sein de diverses structures. Hub.brussels, par exemple grâce à qui j’ai organisé mon premier pop-up à l’auberge espagnole. En même temps, j’étais accompagnée par Groupe One au Village Partenaire et par le GEL Dansaert. Chez Groupe One, j’ai été coachée par Sarah qui m’a aidée à faire mon plan financier. Sans elle, je n’aurais jamais réussi. Elle est très douée et le contact est bien passé. Avant l’ouverture du magasin, nous nous sommes souvent vues pour réaliser mon plan financier. Maintenant que le magasin est ouvert, nos rencontres sont moins nombreuses mais je sais qu’à la moindre question, je pourrai m’adresser à Sarah parce qu’elle reste accessible et disponible.  

Aujourd’hui, après avoir été accompagnée pendant plus d’un an, tu peux te réjouir d’être installée dans ton propre magasin. As-tu déjà de nouvelles idées pour Ozer Concept ? 

Effectivement, ce parcours m’a amené à installer mon magasin dans le quartier du Bailli, quartier que je visais parce que je le trouve vivant et que les magasins de seconde-main n’y sont pas nombreux. Depuis que je suis ici, cela se passe à merveille. Les clientes sont contentes et j’observe un réel changement des mentalités, même chez des personnes que je n’aurais pas imaginé toucher. C’est un beau défi. Maintenant que je me suis implantée sur le long terme, j’ai effectivement de nouveaux projets pour Ozer. 

Je suis actuellement entrain de développer le projet en lançant par exemple une marque de vêtements d’upcycling avec Juliet Bonhomme. Après 4 mois, si une pièce n’a pas été vendue, la cliente peut laisser son vêtement pour la moitié du montant de ce qu’elle aurait reçu en cas de vente. Et nous l’upcyclons. On coupe, on modifie et on le rend plus attractif. Il revient ensuite au magasin. Je pense que l’upcycling est le nouveau luxe, mais mon souhait est de garder cette démarche attractive. L’objectif est principalement de sensibiliser et de montrer qu’il est possible de retarder le moment où le vêtement est jeté. 

Si tu devais donner quelques conseils à un.e futur.e entrepreneur.e, quels seraient-ils ? 

Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’y aller. L’aventure entrepreneuriale est remplie de défis mais c’est génial. Tu gères et tu es ta/ton propre partron.ne. Il faut beaucoup travailler parce qu’avoir un projet, c’est y penser sans arrêt. Tu ne rentres jamais le week-end en te disant que la semaine est finie et que tu peux couper. Il faut trouver son équilibre, prendre du recul et continuer à vivre. 

De plus, je considère qu’être accompagnée est extrêmement important. Sans une structure comme Groupe One, je ne serai jamais arrivée là où je suis.

C’est aussi très important de tester. J’ai testé pendant un an et demi avant de me lancer réellement, entre mon premier pop-up à l’auberge espagnole pendant 6 mois et mon second dans le quartier Dansaert pendant un an. Ça permet de savoir ce qui marche ou non, de sentir si c’est un métier qui te correspond ou pas. Pour un projet tel qu’Ozer, organiser deux pop-up dans des endroits différents étaient un bel atout. Ces deux expériences m’ont permis de maitriser mon projet, de voir si ça prenait, de donner une première visibilité. Je conseille à tout.e entrepreneur.e de passer par cette étape. 

Enfin, le fait de participer à des incubateurs et à des accompagnements permet de rencontrer des gens, d’avoir des feedbacks de chacun.e. Il faut être à l’écoute des conseils de toutes et tous.   

Retrouvez le site internet d’Ozer Concept ici