Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Installer son activité au centre d’entreprise Village Partenaire, témoignage de Usages Architecture

Dimitri Fache et Gilles Debrun ont fondé le cabinet Usages Architecture pour se consacrer à l’architecture durable. Dans cette interview, ils expliquent pourquoi ils ont fait le choix de louer leurs bureaux au centre d’entreprises saint-gillois Village Partenaire.

Pouvez-vous présenter Usages Architecture ainsi que votre parcours entrepreneurial ?

Usages Architecture est un cabinet d’architecture fondé il y a 4 ans par mon associé, Dimitri Fache et moi-même, Gilles Debrun. Après avoir travaillé longtemps comme co-directeurs ou chefs de projet dans un grand bureau d’architecture à Bruxelles, on a décidé de débuter une nouvelle aventure entrepreneuriale.

Et on ne fait pas que ça ! On est à la fois architectes praticiens, on a aussi édité un livre sur l’architecture, et on enseigne également tous les deux à la faculté d’architecture de l’UCLouvain.

Ce qui nous a motivé à créer Usages et à le développer, c’est de pouvoir intégrer des valeurs sociétales et écologiques fortes.

    Pourquoi vous êtes-vous engagés dans la transition avec votre projet d’architectes ?

    Ce n’est pas anodin d’être entrepreneurs et enseignants à la fois. Le fait que notre bureau d’architecture n’est pas notre seule source de revenus nous a permis de placer plus haut le curseur sur la radicalité des valeurs qu’on voulait intégrer dans chacun des projets.

    En une phrase, Usages existe pour porter avec plus de radicalité des valeurs de service à la société, de biens communs et de transition écologique que dans notre ancien bureau, où elles s’étaient un peu effritées en raison de sa taille croissante.

    Pourquoi avez-vous choisi d’installer vos bureaux au Village Partenaire ?

    Plusieurs facteurs ont influencé notre décision de nous installer au Village Partenaire. Tout d’abord, la localisation pratique, notamment la proximité de Saint-Gilles, ce qui était un point important pour nous.

    Ensuite, on apprécie le projet du village et ses habitants. On voit bien que Groupe One et d’autres entrepreneurs hébergés partagent beaucoup de valeurs similaires aux nôtres. Il y a plein d’événements organisés pour qu’on puisse se rencontrer et échanger, même si nos métiers multiples nous empêchent d’y participer souvent.

    L’environnement du Village Partenaire a également été un élément déterminant. On a été séduits par l’accès rapide à des salles de réunion, des imprimantes et d’autres ressources, ce qui nous a permis de démarrer rapidement notre activité sans avoir à aménager entièrement un bureau. Par ailleurs, la cour pavée du centre et le petit restaurant chez Malik (Hibiscus) sont particulièrement agréables.

    On est satisfaits du service et de la qualité de l’endroit, ainsi que du rapport qualité-prix. L’accueil est chaleureux et il est facile de communiquer avec l’équipe Host.

    Ce sont tous ces aspects qui en ont fait le choix idéal pour l’installation d’Usages Architecture.

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    De l’idée au projet d’entreprise : Véronique raconte le WomenLab

    De l’idée au projet d’entreprise : Véronique raconte le WomenLab

    À l’aube de la seconde session de notre incubateur 100% féminin, le WomenLab, nous avons souhaité revenir sur le parcours de Véronique qui, après avoir participé au programme, est sur le point de réaliser son rêve d’entreprise.

    Portrait de Véronique qui a participé à la précédente édition du WomenLab.

    Véronique, participante du WomenLab

    En février dernier, nous lancions avec enthousiasme la première session denotre incubateur 100% féminin : le WomenLab. Notre souhait : créer un environnement féminin, sécurisant, pour toutes les femmes en réorientation professionnelle désirant se retrouver entre elles pour développer leurs projets d’entreprise.

    Après 3 mois de parcours où elles ont bénéficié du soutien d’expert·es de l’entrepreneuriat, d’une coach personnelle et du support de mentors, les participantes sont aujourd’hui outillées pour concrétiser leur rêve d’entrepreneuriat.

    Retour sur le parcours de Véronique, prête à nous faire rêver et à réveiller l’artiste qui sommeille en nous, grâce à son activité complémentaire en tant que créatrice en papeterie et animatrice d’ateliers créatifs.

    Bonjour Véronique ! Pourrais-tu nous décrire brièvement le projet qui t’a amenée à participer au WomenLab ?

    Véronique : Quand je suis arrivée au WomenLab, je n’avais pas de projet précis, juste une idée de la thématique et du domaine dans lequel j’aurais voulu développer quelque chose, en économie circulaire ou en tout cas incluant la récupération. À la fin du programme, mon projet s’est précisé : je sais ce que je veux faire ! Je vais créer des cartes, des carnets, en réutilisant des chutes de papiers. Une partie de mon projet consiste à les commercialiser. L’autre partie, c’est l’animation d’ateliers créatifs. L’idée derrière ces ateliers est de prendre du temps pour soi et de passer de bons moments tout en laissant s’exprimer sa créativité.

    Peut-on affirmer que le WomenLab t’a permis de passer de l’idée au projet ?

    Véronique : Oui complètement, parce que ça fait très longtemps que je me dis que j’ai envie de développer une activité. Mais voilà, je pense que ça m’a vraiment aidée à me dire « OK, maintenant j’arrête de penser et je me lance. Je le fais vraiment. » Le programme m’a bien outillée, notamment pour modéliser le projet d’entreprise grâce au Business Model Canva. Au tout début, on a aussi travaillé sur l’Ikigaï, donc ce qui a du sens pour nous : ça m’a vraiment permis de mettre sur papier ce qui m’animait et de voir qu’il y avait des liens possibles entre tout que j’avais envie de faire, ce pourquoi j’avais des compétences, ce qui pouvait éventuellement me rémunérer !

    Quelle était ta situation professionnelle avant d’entamer le WomenLab ?

    Véronique : Je suis employée et je ne compte pas arrêter mon boulot car j’aime bien ce que je fais. Je vais développer mon activité en complémentaire, on verra bien où ça me mène !

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de compléter ton activité salariée par une activité complémentaire indépendante ?

    Véronique : Comme je l’ai dit, ça fait longtemps que j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens et qui réponde à des valeurs. Je suis éco-conseillère aussi et donc j’avais envie de faire quelque chose de concret pour… enfin ce sont peut-être des grands mots, mais pour rendre le monde meilleur !

    Quels sont, d’après toi, les avantages d’une activité indépendante par rapport à un emploi salarié ?

    Véronique : D’abord, la flexibilité. Je vais décider moi-même de ce que j’ai envie de faire, à quel moment, si j’ai envie d’arrêter des choses ou pas, d’en développer d’autres… C’est vraiment cet aspect-là qui me plaît.

    Avant de participer au programme WomenLab, avais-tu des freins par rapport au fait de lancer ton activité complémentaire ?

    Véronique : Oui, clairement. J’ai connu ce qu’on appelle, je pense, le « syndrome de l’imposteur » : se dire « est ce que j’ai vraiment les compétences pour faire ça ? », « est-ce que je suis légitime ? », c’est vraiment un frein de trop réfléchir. Et donc là aussi, ça m’a aidé à me dire « ok, je me lance et on verra » !

    Quels ont été les avantages de participer au WomenLab ? 

    Véronique : Je trouve que c’est un cadre sécurisant et bienveillant. Se retrouver entre femmes qui veulent entreprendre, cela nous montre aussi que c’est possible.

    Ce que j’ai trouvé chouette aussi, c’est le groupe d’âge, nous avions toutes plus de 30 ans, ça permet de passer le cap sans se dire « ces programmes de formation sont pour les plus jeunes », même si c’est sans doute une croyance limitante.

    As-tu relevé certains challenges qui te semblent inhérents à l’entrepreneuriat féminin ?

    Véronique : Je pense que notre pire ennemi, c’est nous-mêmes. On pense trop souvent qu’on n’est pas à la bonne place. Je pourrai en dire plus quand j’aurai pratiqué mon activité sur du long terme.

    Est-ce que tu as une phrase clé qui résume l’état d’esprit dans lequel tu as vécu ce programme WomenLab ?

    Véronique : Je suis ressortie de là en me disant « Ok, maintenant allons-y ! J’arrête de réfléchir et j’y vais. »

    Où en est ton projet actuellement ?

    Véronique : En principe, je prends mon numéro d’entreprise au mois de juillet. Je dois encore un peu peaufiner mon organisation pour mes deux volets d’activité : la création de cartes et les ateliers créatifs. Pour le nom, je pensais à « Papier Bulle », ça correspond bien à mon activité et j’aime aussi le côté satisfaisant. À suivre…

     

    Pour Véronique et toutes les participantes de la précédente édition, c’est le moment de capitaliser sur le coup de boost dont leur projet a bénéficié grâce à leur participation à notre incubateur 100% féminin !

    Pour vous qui rêvez sans doute de prendre le temps de développer votre idée de business et/ou de vous réorienter professionnellement, on a une bonne nouvelle : les inscriptions sont désormais ouvertes pour la prochaine session de septembre 2024 !

    Demandez dès à présent un rendez-vous avec une coordinatrice du programme pour discuter de vos besoins, sans engagement ! 

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    L’accessibilité alimentaire : un enjeu majeur pour nos sociétés modernes

    L’accessibilité alimentaire : un enjeu majeur pour nos sociétés modernes

    Alors que les demandes d’aide alimentaire montent en flèches et que le budget alloué à la nourriture de qualité diminue, la question de la sécurité alimentaire apparaît comme un enjeu essentiel de notre société actuelle. Analysons cette question épineuse et les pistes de solutions.

    1er constat : une précarité alimentaire en hausse

    En Belgique, on estime qu’une personne sur cinq est en situation de précarité. Cela signifie qu’avec un revenu mensuel faible, il leur est impossible de faire face à toutes les charges d’un ménage, l’alimentation incluse.

    L’aide alimentaire se multiplie

    Aujourd’hui, d’après le mémorandum 2024 de la Concertation d’Aide Alimentation à l’initiative de la Fédération des Services Sociaux, ce sont environ 600 000 personnes qui ont recours à des services sociaux d’aide alimentaire. Cela représente une augmentation de 30%, comparé aux chiffres d’avant les différentes crises connues depuis 2020. Ces aides prennent différentes formes :

      • La distribution de colis alimentaires contenant des denrées essentielles
      • Les restaurants sociaux qui proposent un repas chaud aux personnes en difficulté
      • Les épiceries sociales où les bénéficiaires peuvent acheter des produits alimentaires à des prix réduits
      • Les frigos solidaires pour permettre aux particuliers de partager des aliments frais et non périssables

    Ces initiatives, qui se dénombrent par centaines sur le territoire belge, manquent cruellement de moyens financiers et il est forcé de constater que la qualité de l’alimentation fournie par ces services d’aide alimentaire ne peut pas toujours être assurée.

    Un droit essentiel

    Pourtant, l’accessibilité alimentaire est essentielle. Il s’agit de la capacité des individus à obtenir des aliments de qualitésuffisamment nutritifs pour répondre à leurs besoins alimentaires. Dans une interview auprès de GoodFood.brussels, Laurence Van Malder, chargée de projet chez Groupe One et coordinatrice du projet V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat et Commun) souligne que :

     « C’est tout simplement un droit humain. Quoi de plus nécessaire que manger ? C’est synonyme de partage, de nourriture bien sûr, mais aussi de bons moments. (…) Avoir accès à des produits de qualité est un pas vers une vie humainement plus appréciable et plus digne. »

    2ème constat : l’alimentation durable est peu accessible

    Et d’abord, qu’entend-t-on par « alimentation durable » ?

    Une alimentation durable intègre des critères de qualité tels que ceux proposés par le label Bio, que l’industrie agro-alimentaire n’intègre généralement pas :

      • la production de produits sains sans utiliser des produits phytosanitaires nocifs pour la santé des consommateur·rices et la biodiversité,
      • le respect du bien-être animal,
      • le respect de la vie des sols,
      • le respect de l’environnement et de la biodiversité,

    Cependant, le concept d’alimentation durable est plus large que les directives du cahier des charges du label Bio. Pour qualifier une alimentation de durable, celle-ci doit également respecter les critères suivants :

      • une production non-transformée, issue des circuits-courts et de saison,
      • une rémunération juste des agriculteur·ices,
      • des conditions de travail éthiques et correctes pour les travailleur·euses,
      • la viabilité des petits acteurs locaux.

    agriculture bio label bio

    L’alimentation durable est peu accessible car méconnue

    Selon Hervé Léonard, expert en alimentation durable et responsable de projets de recherche et innovation chez Groupe One, il est primordial de rétablir une image positive du label bio et de l’alimentation durable en général :

    « Les médias ont plutôt cassé l’image du bio notamment en diffusant des reportages sur certaines dérives, qui généralement des cas isolés. »

    Il est donc important de diffuser à grande échelle une information plus objective auprès de la population, toute classe sociale confondue, afin de sensibiliser de façon régulière aux vrais coûts de l’alimentation. En règle générale, le public est mal informé et ne peut pas prendre la mesure des plus-values de consommer durablement. C’est la porte ouverte aux idées reçues et aux amalgames :

    « Aujourd’hui, certaines personnes pensent même qu’il n’est plus possible de produire du bio parce que l’air est pollué. Ou encore, il y a confusion et assimilation de l’étiquette politique écolo au label bio. Ceci est dû à la méconnaissance de ce qu’est réellement le bio. »

    L’alimentation durable est peu accessible car chère, vraiment ?

    Mais qu’entend-t-on par « chère » ? Alors qu’en 1960, les ménages consacraient en moyenne 30% de leur budget à l’alimentation, aujourd’hui ce budget n’est plus que de 13%. Cette diminution provient, d’une part, du fait que le volume de la consommation d’alimentation a moins augmenté que la consommation des autres catégories de biens et de services, comme le logement ou la santé. Mais on constate, d’autre part, que la part de budget consacré à des besoins secondaires comme la télécommunication ou les loisirs a également augmenté, laissant peu de marge pour le choix d’une alimentation de qualité.

    Par ailleurs, la notion de coût de l’alimentation doit être vue de manière plus large, et notamment englober l’éthique, les effets sur la santé, l’environnement et sur le bien-être sociétal. Le système agro-alimentaire conventionnel a des coûts cachés importants : en réalité, les consommateur·trices voient leurs dépenses de santé augmenter (et par conséquent leurs impôts aussi), les producteur·trices sont rémunéré·es injustement et les générations futures héritent d’une dette écologique catastrophique. C’est en tenant compte de ces aspects que l’on peut évaluer le vrai coût de l’alimentation.

    Pourquoi l’accessibilité alimentaire représente-t-elle un enjeu majeur de notre société ?

    D’après Hervé Léonard, « nos sociétés humaines s’apprêtent à vivre des changements inédits. Pour s’adapter à ces changements, il est impératif de faire transiter nos systèmes alimentaires vers des modèles durables et résilients. C’est l’une des missions que nous poursuivons depuis plusieurs années chez Groupe One ».

    Nous avons pu constater lors des dernières crises majeures (la crise COVID et ensuite la crise énergétique, la crise agricole) le retour d’une certaine précarité. Les réactions tant des pouvoirs publics que des consommateurs convergent : les enjeux environnementaux sont évacués des préoccupations au profit d’une réduction des coûts. Le secteur alimentaire durable s’est vu tourné le dos au profit d’une alimentation low-cost.

    Les changements en cours et à venir ramènent donc la sécurité alimentaire au centre des préoccupations, avec de surcroît une contrainte environnementale forte vu l’impact du système alimentaire sur la biodiversité et sur les émissions de carbones. A court terme, ces enjeux sont en opposition. Toutefois, à long terme, il se pourrait qu’il ne puisse y avoir d’accessibilité alimentaire pour tous qu’à condition d’avoir un système alimentaire résilient, capable de s’adapter aux différentes crises, un système qui est davantage ancré dans la production locale, moins dépendant des importations et des énergies fossiles.

    IL nous paraît donc important de promouvoir des initiatives qui tentent d’allier les deux préoccupations : l’accessibilité et la durabilité de l’alimentation.

    L’émergence de réponses pour la sécurité alimentaire

    VRAC association bruxelles

    Les pouvoirs publics ont un rôle clé pour adresser ces défis. C’est notamment grâce à ce soutien que projets comme V.R.A.C. (Vers un Réseau d’Achat en Commun) ont pu voir le jour. Le principe de cette association, née en France en 2013, repose sur l’achat groupé appliqué aux aliments de qualité, tels que définis plus haut, permettant ainsi d’obtenir des prix plus avantageux. En visant prioritairement les consommateur·trices précarisé·es, V.R.A.C. lutte contre la précarité des deux côtés du système alimentaire : rendre les produits de qualité plus accessibles, tout en assurant un revenu juste pour les producteur·trices.

    En 2022, les équipes de Groupe One ont combiné leur expertise et leur compétences entrepreneuriales pour développer le réseau V.R.A.C. à Bruxelles. Désormais bien implantée, Groupe One œuvre à autonomiser cette jeune asbl bruxelloise et étend le projet en créant une nouvelle asbl V.R.A.C. à Charleroi en Wallonie.

    Quelles seraient les pistes d’action pour que tout le monde ait accès à une alimentation de qualité ?

    Pour répondre à cette question, il est important de se rappeler qu’il s’agit de tout un système à déconstruire pour pouvoir arriver à une nouvelle façon de produire et de consommer. Voici quelques pistes d’action vers le changement :

      • Arrêter de soutenir les modèles qui ne sont pas durables,
      • Sanctionner les pratiques nocives pour la santé, l’environnement et les conditions de travail indignes,
      • Valoriser les modèles durables et les rémunérer pour leur exemplarité,
      • Informer et sensibiliser le public sur l’alimentation durable et bio, et ce de manière régulière,
      • Favoriser le circuit-court et relocaliser nos systèmes alimentaires, ce qui permet à la fois de consommer mieux mais aussi de faire face aux crises mondiales,
      • Agir sur la restauration collective et proposer gratuitement les repas dans les écoles.

    Concernant ce dernier point, des actions sont mises en place dans plusieurs écoles en Wallonie grâce au Collectif des Cantines Durables dont Groupe One fait partie.

    Aussi pour diminuer la précarité alimentaire au profit de l’accessibilité alimentaire, il est important de :

      • S’attaquer à l’aide alimentaire classique et au manque de moyen des organisations qui sont contraintes actuellement de se diriger vers des produits industriels à bas prix,
      • Laisser à ce public l’opportunité de choisir comment consommer en augmentant ses moyens financiers (le revenu minimum, par exemple).

    Forte heureusement, un collectif d’association, le CréaSSA, créé en 2021 à l’initiative de FIAN, se réunissent de façon informelle pour penser, questionner, construire et porter un projet de sécurité sociale de l’alimentation en Belgique. Si de nombreux freins semblaient présents auprès des pouvoirs publics, ceux-ci ont, à force de discussions, montré un intérêt sur la question. Le sujet avance donc dans la sphère politique, cependant au vu des derniers résultats électoraux, nous espérons que les nouvelles formations politiques prendront aussi conscience de l’importance de l’accessibilité à l’alimentation durable dans les politiques futures.

    Affaire à suivre…

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    Ouvrir une boutique de fleurs fraiches et de saison au cœur de Saint-Gilles, c’est chez Maurice !

    Ouvrir une boutique de fleurs fraiches et de saison au cœur de Saint-Gilles, c’est chez Maurice !

    Pour Juliette et Ophélie, c’est en grande partie le hasard qui les a réunies pour s’associer et créer ensemble “Maurice”, un commerce de fleurs fraiches, locales et de saisons qui tient son nom de la mascotte à 4 pattes qui vous y accueille ;) Plongez dans l’histoire de ces deux entrepreneures ! 

    Maurice, le compagnon à 4 pattes de la boutique.Pouvez-vous nous expliquer brièvement votre parcours jusqu’à l’idée d’entreprendre 

    Juliette : Certain·es risquent d’être étonné·es par notre parcours respectif parce que Ophélie et moi avons un parcours totalement contraire.  

    Ophélie : Avant de rencontrer Juliette, j’ai fait des études d’économie appliquée à l’ULB que j’ai suivies jusqu’en 2023 et juste après j’ai accepté un CDI dans le département IT d’une agence immobilière. C’est à la rencontre de Juliette que mon envie d’entreprendre dans un milieu plus engagé a pris le dessus. 

    Juliette : De mon côté, j’ai fait des études d’histoire de l’art et au fur et à mesure je me suis découvert une passion pour les fleurs. J’ai suivi une formation de 3 ans en alternance chez différents fleuristes. Au fil de ces expériences, le projet “Maurice” s’est peu à peu dessiné dans mon esprit.  

    Notre rencontre avec Ophélie s’est faite par pur hasard lorsque j’ai rejoint son agence immobilière pour un petit job à coté de mon alternance. Ça a tellement matché que je lui ai tout de suite présenté le projet “Maurice”.  

    Ophélie : Dès qu’elle me l’a présenté, j’ai tout de suite cru en ses valeurs et en son avenir, et nous voilà aujourd’hui collaboratrices !  

    Avez-vous rencontré des freins à l’idée d’entreprendre  

    Ophélie : L’un des points qui freine la plupart des entrepreneur·es, c’est l’inconnu, le fait de sortir totalement de sa zone de confort, d’oser se lancer dans quelque chose de nouveau et de ne pas savoir à quoi s’attendre. Le fait de passer d’un CDI à un terrain professionnel nouveau, ça fait peur, mais c’est attirant d’un autre côté !  

    Juliette : Ça rejoint un autre frein qui est financier, même si lancer une entreprise à Bruxelles est relativement facile, il faut vraiment bien s’informer sur les démarches, les fonds à avoir et les possibilités d’accompagnement ! Lancer un projet est un investissement assez conséquent qui nécessite une grande réflexion et un accompagnement derrière ! 

    Ophélie et Juliette : Les doutes personnels sont aussi des gros freins, notamment sur les capacités individuelles à savoir ou non gérer une entreprise. On ne naît pas avec des connaissances en comptabilité ou en management, mais c’est au fur et à mesure, en s’entourant bien, qu’on en apprend beaucoup et qu’on se forme !   

    En parlant de s’entourer, de quel type d’accompagnement avez-vous bénéficié ? 

    Juliette : Au début on ne savait pas vraiment où nous orienter pour trouver un bon accompagnement. C’est pour ça qu’on a assisté à plusieurs séances d’informations mais aucunes ne semblaient correspondre à nos besoins.  

    Finalement, c’est en échangeant avec une connaissance que nous avons trouvé les accompagnements qui étaient proposés par Groupe One au Village Partenaire. Notre coach, Christophe Grasser, nous a apporté une énorme aide pour remettre en ordre nos idées et tous nos documents. Il a bien pris le temps de comprendre notre projet et nos besoins financiers. Nous avions déjà un business plan semi-écrit et rempli de chiffres, il a vraiment su mettre de l’ordre dans nos idées ! C’était un coaching très complet et très pro. 

    Ophélie : Il a aussi été d’une grande aide pour l’aspect financier de notre projet, en nous conseillant sur les meilleures options de financement et en nous aidant à comprendre les primes disponibles. On a donc postulé pour la prime Village Finance qui nous a été accordée grâce à ses conseils judicieux !  

    Juliette : Ce que je retiens, ce sont vraiment les mots rassurants de Christophe : en nous encourageant toujours un peu plus, nos doutes et nos craintes ne prenaient plus le dessus dans notre parcours entrepreneurial  

    Maintenant que votre entreprise est lancée, quels sont les avantages et challenges de travailler en tant qu’indépendantes 

    Ophélie et Juliette : Depuis l’ouverture fin janvier, nous ne cessons tous les jours d’en apprendre un peu plus sur la notion d’indépendance. Ayant été habituées auparavant à avoir une direction au-dessus de nous, la gestion tant bien administrative que financière ne nous concernait pas. On travaillait pour recevoir notre salaire et point. Maintenant, on a cet avantage de pouvoir façonner notre entreprise en fonction de nos désirs.  

    On a aussi l’avantage d’avoir été très bien accueillies dans notre quartier. Dès qu’on a ouvert nos portes à Saint-Gilles, on a remarqué qu’il y avait un réel besoin en matière de fleurs. On commence à avoir des clients fidèles, ce qui nous rassure sur notre choix, et c’est très gratifiant de voir des clients revenir chaque semaine, ou nous conseiller à leurs proches ! Ça témoigne bien de la qualité de notre service et de nos produits !  

    Juliette : Maintenant, tout n’est pas rose. Et c’est le cas de la dire !  

    Le plus gros challenge est lié à l’approvisionnement des fleurs chez nos fournisseurs. Chez nous, nous mettons à disposition des fleurs de saison de producteurs belges et durables. Mais hors saison, ça se corse ! Maurice s’engage à rester transparent et privilégie les produits locaux. Les fleurs sont donc européennes avec une majorité d’origine française et italienne.  

    Créations de la boutique.Ophélie : Nous devons jongler entre différents fournisseurs et apprendre à choisir les meilleures options en termes de qualité, d’impact environnemental et de transparence. C’est un processus complexe qui demande de la vigilance. 

    Quelle est la devise qui définit votre état d’esprit d’entrepreneures ? 

    Juliette : Ouh la question compliquée…  

    On boit beaucoup de café, il nous a accompagné du début jusqu’à maintenant donc dans un sens plus métaphorique, on pourrait dire que notre état d’esprit d’entrepreneures est comme un bon café : fort, intense, riches en saveurs et énergies. Ça représente bien notre manière de travailler et notre détermination qui se renforce avec le temps.  

    Le tout avec une bonne playlist en fond de boutique 😉  

    Où en est votre commerce aujourd’hui ?  

    Ophélie et Juliette : Notre boutique a vraiment bien avancé depuis son ouverture. Nous commençons à recevoir plusieurs demandes pour des événements tels que des mariages. C’est très encourageant pour nous car ça nous permet de sécuriser nos finances avec des montants plus importants. C’est aussi très important pour nous d’apporter une pierre à l’édifice d’un jour aussi important pour un couple !  

    En ce qui concerne nos objectifs, nous travaillons actuellement sur la formation d’Ophélie sur la connaissance florale, ce qui représente une étape importante pour nous.  

    Nous n’avons pas nécessairement fixé d’objectifs chiffrés pour le moment, mais nous sommes conscientes de l’importance de rentabiliser notre entreprise. Notre objectif principal est de faire en sorte que notre boutique actuelle fonctionne de manière optimale et maintienne la qualité de service que nous offrons à nos clients. Nous avons également des projets d’aménagement pour notre atelier et notre stock. 

    Affaire à suivre, on ne va pas tout dévoiler dans cette interview haha. 

    Un petit conseil à donner aux futur·es entrepreneur·es ou aux personnes qui hésitent encore à se lancer ? 

    Juliette : Un conseil essentiel qu’on doit toujours garder en tête, c’est d’être toujours déterminé·e, même si vous allez rencontrer des moments plus durs que d’autres. Ne jamais baisser les bras. Toujours croire en votre réussite, être rigoureux·se, ouvert·es aux conseils et jugements, et garder votre objectif final en tête !  

    Ophélie : Si vous avez peur de vous lancer tout·e seul·e, lancez-vous à deux. C’est rassurant de se dire qu’on à une épaule sur laquelle s’appuyer. Si vous avez un doute, ne vous lancez pas directement, continuez toujours à creuser jusqu’à trouver le trésor et l’exposer aux yeux de tous avec fierté !  

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    Œuvrer pour une alimentation saine, locale et autonome, renforcer le lien entre les acteur·trices de l’alimentation et les citoyen·nes sur leur territoire, c’est la raison d’être des tiers-lieux ! Immersion chez Agricœur, situé dans le village de Frasnes-Lez-Gosselies.

    Depuis quelques temps, nous voyons émerger des espaces ouverts à toutes et tous qui réinventent notre manière de vivre en société. Pouvant prendre différentes formes, ces espaces ont pour objectif commun de régénérer les territoires, relocaliser l’économie et créer du lien social.

    La volonté d’Agricoeur, c’est de contribuer à la relocalisation alimentaire et à la souveraineté alimentaire en favorisant le rapprochement entre les acteurs·trices de l’alimentation durable et les citoyen·nes consommateus·trices. Eveline Lambertz, gestionnaire de projet chez Groupe One, en charge du développement d’Agricoeur, nous dit tout sur ce nouveau lieu plein de promesses.

    Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One

    Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One

    Comment est né ce projet de tiers-lieu ?

    Eveline : L’idée du projet d’un tiers-lieu sur la commune des Bons Villers a émergé au sein du Groupement d’Action Locale du Pays des 4 Bras. Celui-ci a rassemblé une poignée de partenaires du secteur de l’alimentation durable pour construire ensemble un espace communautaire nourricier d’envergure et répondre ainsi au manque d’infrastructures pour reconnecter les citoyen·nes des environs à leur assiette.

    Quels sont les objectifs d’Agricoeur ?

    Eveline : L’objectif principal d’Agricoeur est de fournir des ateliers de production et de transformation alimentaire, des espaces de stockage et de vente et des lieux de rencontre et de formation à prix avantageux. Mais ce n’est pas tout ! Différents services sont proposés : un espace-test pour débuter une activité de maraîchage, des conseils pour entrepreneur·es en herbe ou aguerri·es, des formations autour de l’alimentation locale durable, des évènements, du réseautage et même des consultations pédiatriques par l’Office Nationale de l’Enfance (ONE).

    Quelle aura été la participation de Groupe One au sein de ce projet ?

    Eveline : La création de tiers-lieu fait partie intégrante de notre mission de création de filières alimentaires durables. Nous pensons que ces lieux font sens pour un secteur fragile économiquement parlant. Nous voyons la mutualisation comme un levier pour les entreprises alimentaires à impact sociétal positif. Ça concerne tout un tas d’aspect de leur activité : les espaces, les charges, les achats, et peut-être dans un futur proche, les services comme la communication ou la comptabilité.

    Dans le cadre plus particulier d’Agricoeur, nous sommes co-fondateur et membre du CA d’Agricoeur, et sur le terrain, nous intervenons dans la coordination journalière du lieu, la régulation entre les occupant·es du lieu, dans la communication, mais aussi en tant qu’animateur économique.

    Notre objectif est que fin 2025, le modèle économique soit viable et que la structure fonctionne de manière autonome.

    Rédactrice : Et ensuite ?

    Eveline : Ensuite, Groupe One sortira progressivement du projet et on répliquera ce modèle dans de nouveaux tiers-lieux en Wallonie et à Bruxelles 😉 !

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    Comment financer la transition écologique de son entreprise ?

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    Découvrez comment financer une transition écologique grâce à notre experte Sarah Deom. Elle vous expose les raisons d’opter pour un changement vers plus de durabilité et les différents financements mis à votre disposition en Belgique pour couvrir les investissements matériels et immatériels qui vous permettront d’y arriver !

    Sara Deom, coach START et experte en financement des entreprises

    Pourquoi amorcer une transition en tant qu’entrepreneur·e ?

    Sarah : L’urgence climatique actuelle impacte de plus en plus le quotidien, c’est pourquoi les entrepreneure·s doivent réfléchir à orienter leurs business de façon plus durable. La clientèle, quant à elle, devient plus sensible à la durabilité en cherchant des nouveaux produits et services. C’est l’occasion parfaite pour les entrepreneur·es de se démarquer et de toucher plus de parts de marché !

    Brisons la glace ! Est-ce que faire un business durable, ça coute plus cher ?

    Sarah : Pour faire la transition de tout un business, il faut avoir en tête que cela va couter un peu plus de temps et d’argent, mais pas de panique ! En vous entourant d’expert·es et des bons outils comme Circular Canva, Eco Canva ou encore les grilles d’analyses circulaires de Village Finance, vous pourrez planifier, visualiser et financer en avance vos futurs investissements durables. Et cette transition peut même s’avérer rapidement rentable, comme le prouve le succès de certaines entreprises soutenues par Village Finance, telles que PinPin ou Papier Beurre !

    Pour quel type d’investissements pourrait-on avoir besoin de financement ?

    Sarah : Pour amorcer la transition de son activité, un·e entrepreneur·e pourrait effectuer deux sortes d’investissements :

        • Des investissements matériels, comme l’acquisition de nouvelles consignes, des contenants durables, du matériel de mobilité durable comme des vélos cargo, de nouvelles machines ou financer des travaux pour optimiser son espace de travail.
        • Des investissements immatériels, on y compte toute la communication autour de la transition, les formations et coachings comme le programme Explore pour aider les entrepreneur·es à durabiliser leur activité !

    Les différentes aides et types de financement belges pour les investissements !

    Sans plus attendre, faisons le point sur les différentes aides financières qui existent sur notre territoire.

    Pour rappel, en Région de Bruxelles-Capitale, les aides financières seront accessibles à partir de 2030 uniquement aux entreprises ayant transité vers plus de durabilité, dans le cadre du plan Shifting Economy. Pour plus d’infos, consultez notre article sur la Shifting Economy et ses implications pour les entrepreneur·es.

    Les prêts alternatifs

        • Le Prêt Proxi de Finance.brussels qui offre une aide financière pour les petites entreprises
        • Les crédit Impact de Crédal qui propose un financement axé sur l’impact social et environnemental des entreprises
        • Le prêt à taux 0% de Funds for Good Impact pour les entrepreneur·es à impact
        • Le Fonds de transition économique de Finance.brussels pour financer la réduction de l’empreinte carbone de votre entreprise

    Mobilité douceLes primes

        • La bourse Village Finance – Mobilité d’une valeur de 5000€ pour développer votre mobilité durable
        • NEW ! La toute nouvelle bourse Village Finance – Entreprise durable du même montant qui récompense les entreprises à impact qui partage leur expérience avec d’autres entreprises sous forme de mentorat !
        • Les primes de la Région bruxelloises Rénolution pour soutenir les entreprises dans leurs initiatives de rénovation énergétique
        • Et leurs équivalents en Wallonie 

    Les subsides

    Les appels à projet

    Plusieurs appels à projets sont lancés pour permettre aux porteur·euses de projet de soumettre des propositions innovantes et durables, ayant besoin d’un financement pour leur réalisation.

        • La Fondation Roi Baudoin qui soutient les projets sociaux, culturels et environnementaux
        • La Fondation 4Wings et son encouragement à l’innovation dans les domaines du développement durable, de l’éducation et de la solidarité internationale 

    Le Crowdfunding

    Le crowdfunding est une méthode de financement participatif où des investisseur·euses privé·es ou professionnel·es contribuent financièrement à un projet via des plateformes en lignes ! Plusieurs plateformes online proposent le crowdfunding, on peut citer notamment :

        • Ulule qui soutient une large gamme de projets créatifs, culturels et entrepreneuriaux 
        • Growfunding axé sur le financement de projets à impact social et local 
        • Miimosaqui se dédie davantage à la transition agricole et alimentaire 

    Les levées de fonds

    Plutôt destinées aux Scale Up, les levées de fonds consistent en une collecte de capitaux auprès d’investisseur·euses. Il en existe plusieurs types :

        • Le Crowdlending qui consiste en un prêt participatif avec réduction fiscale qui facilite la transition écologique et le développement durable via par exemple la plateforme Ecco Nova
        • Le Crowdequity qui permet d’acheter des parts de capital d’un business via notamment la plateforme Lita.co 
        • Les financements à destination des coopératives pour les aider dans leur développement, à partir d’un simple prêt à la prise de participation en capital par exemple avec Coop Us via Finance.brussels

    Les aides immatérielles subsidiées 

    Plusieurs programmes d’accompagnement et de formations financées par les pouvoirs publics émergent dans le but de soutenir la transition. Il en existe plusieurs tant dans le paysage bruxellois que wallon. Chez Groupe One, nous avons développé le programme Explore, un coaching sur mesure pour les entreprneur·es qui veulent rendre leur entreprise plus durable.

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    Le Plan Airbag pour financer mon projet d’entreprise

    Le Plan Airbag pour financer mon projet d’entreprise

    Double bonne nouvelle : un, il existe un incitant financier pour les nouveaux et nouvelles indépendant·e·s en Wallonie, et deux, on répond à toutes vos questions dans cet article.

    Créer sa première entreprise n’est pas une mince affaire. Parmi les nombreux défis, celui d’avoir assez de moyens financiers pour créer son business et en vivre occupe une belle place en haut de la liste.  Les candidat·e·s entrepreneur·e·s en Wallonie ne sont pas toujours au courant des aides existantes au moment de se lancer.  

    Le Plan Airbag sécurise vos débuts en tant que travailleur·euse indépendant·e !

    Imaginez un coussin d’air rassurant pour amortir votre transition vers le statut d’indépendant à titre principal. C’est l’ambition du Plan Airbag en Wallonie : une prime de 12 500 €, versée en quatre tranches dégressives sur deux ans, pour faciliter le lancement de votre activité indépendante.
    L’avantage est de pouvoir utiliser ce financement à toute fin utile : investissement, revenu de remplacement, … sans fournir de justification. Cependant, vous devrez vous-même faire la demande de chaque tranche auprès de l’administration, même lorsque votre dossier a été accepté.

    Puis-je bénéficier de la bourse Airbag ?

    Le Plan Airbag s’adresse à vous si vous répondez à l’une de ces conditions :

    • Vous êtes déjà indépendant·e à titre complémentaire depuis au moins 3 ans
    • Vous souhaitez vous installer pour la première ou la deuxième fois en tant qu’indépendant·e à titre principal et:
      • vous avez suivi une formation spécifique (ex. via l’IFAPME) en gestion ou chef d’entreprise ou
      • vous avez fait appel aux services proposés par l’une des 12 structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi (SAACE) wallonnes pour vous guider jusqu’au lancement de votre business ou
      • si vous avez un accès à la gestion ou un diplôme en économie, si vous avez plus de 50 ans et des années d’expérience dans votre secteur d’activité, nous vous conseillons d’appeler la cellule AIRBAG du FOREM pour vérifier dans quelles conditions vous pouvez bénéficier de la subvention et quels sont les documents à fournir.

    En règle générale, les conditions pour bénéficier du plan Airbag sont :

    • Se domicilier en tant qu’indépendant·e ou avoir son siège social en Wallonie
    • S’engager à ne plus bénéficier d’autres revenus (de type professionnel, chômage ou aides sociales)
    • Ne pas avoir de numéro d’entreprise depuis plus de 30 jours

    Comment faire ?

    La demande de subvention se fait en ligne uniquement, sur le site du FOREM (comme on est sympas, on vous met le lien en bas de cet article 😉 ).

    Si vous êtes accompagné·e par une SAACE, vous devrez joindre des documents attestant de votre accompagnement. Vous les obtiendrez en fin d’accompagnement après avoir présenté votre projet devant un comité d’avis, en toute bienveillance.

    Notre conseil : veillez à faire la demande de subvention en avance, les délais de traitement avant la décision d’octroi prenant plusieurs mois.

    Le comité d’avis de la SAACE peut-il refuser mon dossier ?

    En fin d’accompagnement vous présentez votre projet devant différents expert·es de l’entrepreneuriat : coachs en création d’entreprise, comptables, représentant·es d’Agence de développement locale, collaborateur·trice FOREM, IFAPME, …

    Ils et elles émettront un avis « positif », « négatif » ou « positif sous réserve ». Quel que soit l’avis final, vous avez le droit d’introduire votre dossier auprès du FOREM.

    L’avantage du comité d’avis est d’obtenir des recommandations d’expert·e·s qui peuvent vous être bien utiles pour pousser encore plus loin la réflexion avant de créer votre business en tant qu’indépendant·e !

    Comment être accompagné par une SAACE ?

    Prenez contact avec une structure d’accompagnement wallonne pour être coaché·e  et formé·e sur les aspects incontournables de la création d’une entreprise !

    Ces structures organisent des séances d’information gratuites pour expliquer leur fonctionnement. En intégrant CREO, notre service d’accompagnement à la création d’entreprises en Wallonie agréé SAACE, nous vous informons également sur les premières étapes à réaliser pour devenir indépendant·e, les différentes possibilités pour tester votre projet et les différentes pistes pour obtenir un financement.

    Nous accompagnons régulièrement les entrepreneur·es jusqu’à leur demande de subvention AIRBAG, avec 97% de dossiers acceptés !

     

    Les ressources utiles :

    Cette bourse pourrait vous être utile pour réaliser votre projet ? Visitez le site de notre programme d’accompagnement agréé SAACE 

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    Dans les coulisses de L’Empoteuse, Estelle Parewyck et Mieu Concept Store avec leurs fondatrices

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    Les points communs de ces 3 entreprises ? Elles connaissent toutes un franc succès et ont toutes été créées par des femmes. Aujourd’hui, elles ont rejoint le WomenLab pour aider d’autres femmes entrepreneuses. Découvrez Marie, Estelle et Virginie qui témoignent sur leur parcours entrepreneurial.

    Estelle Parewyck

    Bonjour à toutes, parlez-nous un peu de vous et de votre projet entrepreneurial

    Estelle : Je suis une femme de 30 ans.  Je ne pourrais pas me présenter sans dire que je suis maman de 2 petits garçons. Je suis passionnée d’image depuis toujours. J’ai étudié la photo et, à 21 ans, je me suis lancée en tant qu’indépendante dans la photographie.

    Virginie : Moi j’ai 38 ans, je suis maman, et j’ai co-fondé Mieu Concept Store avec mon mari. On vend du mobilier, de la déco et des objets du quotidien fabriqués exclusivement en Europe. Notre objectif c’est de rendre les intérieurs aussi confortables que responsables.

    Marie : Et bien moi, je suis maman solo. J’ai travaillé 6 ans dans l’import-export (j’ai détesté !), et puis j’ai eu une grosse crise d’éco-anxiété pendant que j’étais enceinte de mon fils. Je me suis rendu compte que l’avenir n’était pas très heureux pour leur génération et qu’il fallait agir. Donc j’ai quitté mon boulot et j’ai décidé de lancer L’Empoteuse, qui a pour objectif d’offrir une solution structurelle pour les emballages alimentaires. Je fournis des contenants alimentaires réutilisables et consignés aux commerces alimentaires.

    Comment s’est passée votre phase de lancement ?

    Virginie : A l’époque j’étais juriste au tribunal. J’ai démissionné pour lancer Mieu avec mon mari. Je me suis tout de suite inscrite à la Banque Carrefour des Entreprises. On a d’abord lancé l’e-shop, puis on a fonctionné avec des pop-up stores. Ce qui a vraiment lancé le business, c’est notre participation à l’Auberge Espagnole, un programme de Hub qui permet de tester son magasin à moindre coût et à moindre risque. On a ouvert notre propre boutique suite à ce test. Mon mari a cherché un autre boulot à côté et moi je me suis investie full time dans le projet.

    Estelle : Moi j’étais encore aux études quand j’ai créé mon entreprise. Je n’avais pas encore beaucoup de responsabilités à assumer même si c’est toujours un risque de se lancer dans le milieu artistique. Mes parents étaient derrière moi et me poussaient à faire les choses à fond. Ils m’ont transmis ce mindset-là et ça a fonctionné ! Tout s’est un peu accéléré après mes premières expos et j’ai pu ensuite investir de l’argent dans mon projet.

    J’ai été très tôt sur les réseaux car j’ai vite compris que c’était important pour me faire grandir. Les réseaux, c’est ma prospection. J’y ai mélangé un peu de ma vie privée, c’était un risque mais je pense que l’humanisation d’un projet est importante.

    Marie : Pour ma part j’ai démarré à mi-temps en tant qu’indépendante – l’autre partie du temps j’étais salariée pour une entrepreneuse qui fabriquait des couches lavables – et j’ai lancé L’Empoteuse en plein covid ! Donc j’ai très vite eu des clients Horeca qui cherchaient des solutions pour livrer leurs menus de manière responsable. C’était pas évident de répondre à la demande, d’autant plus que les banques ont refusé de m’octroyer un crédit pendant toute ma première année. J’ai donc dû m’organiser avec les 300€ que j’avais en poche.

    Par la suite, les différentes crises ont malheureusement eu raison de beaucoup de mes clients Horeca, et pourtant mon projet s’est maintenu. Il a évolué et j’ai désormais des demandes de plus grande envergure et des partenariats plus solides, notamment avec les communes bruxelloises.

    Marie Jemine de l’Empoteuse

    Quels challenges avez-vous rencontré dans votre parcours de femme entrepreneure ?

    Marie : Il y en a eu plusieurs. D’abord, trouver des financements pour démarrer mon projet. Je constate qu’en tant que femme, c’est plus compliqué d’obtenir la confiance des banques. Du coup je me suis débrouillée ! J’ai utilisé les chèques-entreprises en Wallonie pour financer la création de ma communication, pour obtenir des conseils comptables, par exemple.

    Ca a aussi été difficile de garder la tête hors de l’eau quand beaucoup de clients fermaient leurs portes. Je suis venue chez Groupe One a ce moment-là pour demander l’avis d’une coach. Elle m’a suggéré de faire de la consultance pour stabiliser mon revenu. C’est comme ça que j’ai atterri dans des projets plus importants avec les pouvoirs publiques.

    Virginie : Pour ma part, je vois le fait d’être une femme comme une force. J’ai le sentiment que les entreprises portées par des femmes ont plus de sens et de valeurs au regard de la société. Je ne veux pas dire qu’il n’y a pas d’hommes qui portent de tels projets mais toutes les entrepreneuses que j’ai rencontrées ont toujours de belles valeurs et un projet à impact positif.

    En revanche, pour la naissance de mon deuxième enfant qui est arrivée pendant la période de lancement, je n’ai pas vraiment eu de congé maternité et avec du recul, je l’ai assez mal vécu. Pour mon troisième, j’ai engagé notre première employée pour pouvoir me consacrer à mon bébé. Et j’avoue ne pas comprendre pourquoi, à l’heure actuelle, il y a encore une différence entre les salariées et les indépendantes sur cet aspect-là. On a besoin du même temps pour accueillir un enfant, peu importe son statut professionnel.

    Estelle : Pour moi aussi la maternité constitue le plus gros challenge. J’avais 25 ans quand je suis devenue maman et je me suis arrêtée de travailler pendant 3, 4 mois au risque de me faire « oublier ». Aussi, quand un enfant est malade par exemple, il faut déplacer les rendez-vous.

    Ça m’amène à un autre challenge : c’est compliqué d’être absente ou malade soi-même, parce dans mon cas, je ne peux pas me faire remplacer par quelqu’un d’autre.

    Un point qui me travaille aussi souvent c’est d’être créative tout le temps, je dois toujours me nourrir pour rester créative. Maintenant que je sais ce qui me nourrit et ce qui me vide, et je pense que chaque entrepreneur doit faire cette introspection. Ce qui me stimule, c’est la rencontre avec les gens et c’est aussi ce qui m’amène à être mentor dans le programme WomenLab !

    Virginie Hubain de Mieu Concept Store

    Parlons des avantages ! Devenir indépendante, ça vous a apporté quoi ?

    Estelle : Un gros avantage, c’est de pouvoir décider soi-même de ses horaires.

    Marie : Je confirme ! Et aussi pouvoir bosser de chez soi. Ou encore, quand j’ai des clients pénibles, je peux décider de les envoyer valser 😉 Je peux aussi laisser de la place à mon développement personnel, prendre le temps de prendre soin de moi pendant les phases plus compliquées, sans avoir la pression des supérieurs ou collègues.

    Estelle : C’est pareil. J’ai fait un travail d’introspection et ça a été un élément important et très bénéfique pour m’aider à avancer.

    Virginie : Pour ma part, je dirais la liberté que ça apporte. Même si avec un commerce on est lié aux horaires du magasin. C’est aussi pour ça que j’ai embauché. Je dirais aussi la fierté d’avoir créé des emplois et d’avoir créé une équipe qui marche.

    Quels seraient vos conseils pour une femme qui veut se lancer ?

    Virginie : D’abord, bien se connaître et savoir ce qu’on veut pour soi. Pour ma part, j’ai accepté le fait que j’allais avancer moins vite dans mon projet parce que j’ai décidé de laisser de la place à ma vie de famille. C’est important de garder une vie à côté et de prendre du recul.

    Estelle : Déjà, je pense que quand ton boulot te plaît et te nourrit, tu n’as jamais l’impression d’aller travailler. Il y a toujours des situations qui peuvent te vider, des clients ou un contexte compliqué, mais ça fait partie du taf, tout comme la compta !

    Sinon, je pense qu’en tant qu’entrepreneure, c’est super important d’être bien entourée.

    Marie : Oui, c’est important que l’entourage soit partant pour nous soutenir. L’entrepreneuriat ce n’est pas fait pour tout le monde donc c’est important d’être soutenue. Il faut aussi accepter de recevoir de l’aide. Se faire coacher pour lever ses freins, challenger son idée, et qu’il y a un marché pour son business, et éventuellement réajuster son projet.

    C’est aussi hyper important de se connecter à des réseaux. Moi je fais partie des Mum-preneures et ça apporte beaucoup. Notamment, elles poussent à ce que les femmes arrivent à se rémunérer avec leur activité.

    Virginie : Tout à fait. Groupe One, Hub, Réseau Entreprendre, ou Hors Normes, … Il y a plein de réseaux différents qui apportent des choses différentes.

    Je dirais aussi réfléchir son projet, mais pas trop 😉 Ce ne sera jamais nickel, donc il faut se lancer. Au pire on se plante et on rebondit. Il faut aussi se montrer volontaire et tenace. Garder son objectif en tête et accepter de dévier pour l’atteindre. Avoir conscience que ce sera dur, mais que ça en vaudra la peine !

     

    Ces témoignages font écho en vous ? Vous avez également envie d’oser vous lancer ? 

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    Dans les coulisses de Spéculoos Magazine, Fouettmagic et Pep’s Studio : témoignage de leurs créatrices

    Dans les coulisses de Spéculoos Magazine, Fouettmagic et Pep’s Studio : témoignage de leurs créatrices

    Vous les connaissez peut-être sous le nom de Spéculoos Magazine, Fouettmagic ou encore Pep’s Studio. Aujourd’hui nous avons interviewé Géraldine (Spéculoos) et Meggan (Fouettmagic / Pep’s Studio), les entrepreneures qui se cachent derrière ces entreprises.

    Géraldine fondatrice de Spéculoos MagazineToutes les deux mamans-entrepreneuses, Géraldine et Meggan ont débuté leur carrière comme indépendantes : Géraldine en tant que journaliste freelance pour des magazines lifestyle, Meggan en tant qu’architecte d’intérieur. Au fur et à mesure des années, leur projet professionnel s’est dessiné et elles ont finalement créé leur propre activité pro. On leur a demandé de nous raconter comment s’est déroulé leur parcours et comment elles vivent aujourd’hui leur vie d’entrepreneure.

    Pourriez-vous d’abord nous en dire un peu plus sur Spéculoos Magazine, Fouettmagic et Pep’s Studio ?

    Géraldine : Spéculoos, c’est une revue périodique 100% belge, poétique et intemporelle qui se situe entre le livre et le magazine. Elle est auto-éditée, indépendante et produite durablement. J’y propose un concentré de contenus belgo-belges contemporains et authentiques comme des portraits d’artisans, des adresses inédites ou des intérieurs inspirants.

    Meggan : Alors, moi j’ai deux activités. Je suis créatrice de recettes et je relaie mes créations sur les réseaux sociaux et à travers mon blog Fouettmagic. Et j’ai également un studio de création d’ambiance culinaire et styling pour les marques qui souhaitent mettre en avant leurs produits. J’essaye de raconter une histoire autour de leurs produits en images, qu’elles utilisent ensuite dans leurs communications.

    Comment en êtes-vous arrivées à créer ces activités ?

    Meggan : J’ai bossé comme architecte d’intérieurs pendant 10 ans et ensuite comme architecte de jardin. En parallèle, j’avais créé mon blog culinaire purement par passion, pour partager mes recettes à mon entourage principalement. Et je me suis prise au jeu de créer de belles photos et du contenu inspirant. J’ai ensuite rencontré une autre entrepreneuse photographe qui se lançait et qui avait besoin de photos à montrer à ses futurs clients. On a donc créé ensemble des moments de shooting autour de thèmes comme les brunchs, la bbq party, etc.

    Ensuite, Instagram est arrivé et j’ai commencé à y poster mon contenu blog avec mes nouvelles photos. Des marques ont commencé à me contacter pour mettre en avant leurs produits dans mes recettes. Ça a pris de plus en plus d’ampleur et j’ai donc pu me rémunérer petit à petit grâce à cette activité. D’autre part, les marques m’ont également sollicitée pour créer du contenu qu’elles pourraient utiliser dans leurs propres canaux de com’. C’est pour ça que j’ai créé Pep’s Studio.

    Géraldine : Pour ma part, j’ai commencé ma carrière comme journaliste freelance pour des magazines lifestyle. J’étais full indépendante, sans prêt, et encore sans enfants donc sans « risque » majeur. Le secteur de la presse est assez compliqué, j’avais beaucoup d’incertitudes sur mes revenus. Donc quand j’ai commencé à avoir des enfants, j’ai pris la décision de reprendre un mi-temps salarié et de continuer mes contrats freelance à mi-temps.

    J’avais cette idée de magazine depuis un bout de temps mais je n’imaginais pas la concrétiser un jour. Mon mari m’a suggéré d’aller voir une coach en création d’entreprise et, alors que je pensais qu’elle allait casser mon idée, elle s’est montrée hyper emballée. J’ai donc commencé à bosser là-dessus avec cette coach qui était là pour me rebooster à chaque fois que j’avais envie d’abandonner, et j’ai fini par faire une campagne de crowdfunding, grâce à laquelle j’ai eu les fonds nécessaires pour lancer le premier numéro de Spéculoos en 2018. Depuis lors, il y a eu 6 numéros et je continue cette activité en tant qu’indépendante complémentaire.

    Meggan, fondatrice de Pep's studio et FouettmagicQuels ont été (ou quels sont encore) les challenges auxquels vous avez fait/faites face ?

    Géraldine : En phase de création, c’était surtout de ne pas se décourager. Au départ, ça me paraissait être une montagne de choses à faire et c’était effrayant. La coach m’a aidé à mettre les priorités et à y aller pas à pas.

    C’était aussi challengeant de jongler entre mon rôle de maman et mon statut d’indépendante. Par exemple, le congé maternité est compliqué parce que si on s’arrête trop longtemps, on peut perdre des clients. Donc j’ai dû vraiment m’arrêter le minimum.

    Sinon dans le cadre de Spéculoos, j’ai mis du temps à trouver la bonne équipe et les bons partenaires avec qui ça roule. Maintenant je suis ravie, mais j’aurai galéré pour y arriver.

    Meggan : Pour ma part, je dirais d’abord, trouver le moyen de me lancer sans risque. Au moment où mes activités de création de contenus gourmands ont commencé à prendre de l’ampleur, on avait déjà des enfants avec mon compagnon et on venait de contracter un crédit pour faire construire. Donc, pour me dédier pleinement à cette nouvelle activité, j’ai voulu passer par une couveuse d’entreprise. Le problème c’est que vu que j’avais déjà un statut d’indépendante, je n’y avais pas accès. J’ai donc repris un emploi salarié pendant 1 an et demi pour y avoir droit. Le but était de me rassurer financièrement avec le chômage avant de faire le grand saut. Je suis sortie de couveuse et j’ai encore facturé quelques mois via la Smart avant de créer ma SRL.

    Sinon, le plus challengeant aujourd’hui c’est d’anticiper mon chiffre d’affaires : aujourd’hui 30% vient de Pep’s qui est un revenu plus prévisible, mais 70% viennent de Fouettmagic qui est beaucoup plus variable et donc difficile à anticiper. Et je dirais également la gestion du temps et du process : c’est un tout nouveau métier qui n’existait pas il y a quelques années. Je n’ai donc pas de référence. Je dois optimiser mes process et peaufiner mes conventions contractuelles toute seule, après essais et erreurs. Et j’ai eu les mêmes difficultés pour fixer mes prix. C’est d’ailleurs ma bonne résolution 2024 : augmenter mes tarifs 😉

    Selon vous, quels sont les ingrédients pour réussir à créer son propre business ?

    Meggan : D’abord oser. Le premier frein c’est l’argent. Alors faire un plan financier pour voir si les objectifs du plan sont jouables c’est un bon départ.

    Ensuite je dirais de la créativité dans tous les sens du terme. Communiquer sur son projet, se faire connaître mais aussi pour savoir rebondir face à un obstacle ou encore pour optimiser son temps. Je dirais aussi de la rigueur et enfin, prendre régulièrement du recul sur son activité pour avoir une meilleure vision du cycle de son année et mieux s’organiser.

    Et puis s’entourer. Le réseautage c’est hyper important.

    Géraldine : Oui s’entourer effectivement. Se faire coacher en période de création pour lever les freins. Tu ne peux pas savoir comment ça va se passer tant que tu ne te lances pas. C’est important de mesurer les risques et puis se lancer. On ne vit qu’une fois.

    Je crois aussi qu’il faut être passionnée. Financièrement c’est plus difficile que le salariat donc il faut le faire parce qu’on en a envie. Mais c’est aussi important d’en dégager un revenu, sinon c’est voué à ne pas durer.

    Et alors le travail, le travail et encore le travail.

    Selon vous, quels sont les ingrédients pour s’épanouir dans sa vie pro indépendante ?

    Meggan : Alors, ça peut paraître bizarre comme réponse mais je dirais de ne pas faire passer son activité en premier. Aujourd’hui je suis maman solo une semaine sur deux et le fait d’être indépendante me permet d’organiser mon temps librement. Et c’est important de savoir décrocher pour profiter de sa vie privée. Quand on crée sa propre activité, tout repose sur la personne qui porte le projet, on n’a pas le droit de fléchir. Et si on veut que l’entreprise soit viable, il faut que cette personne soit viable aussi. C’est donc important de prendre soin de soi pour être au mieux de sa forme quand on se plonge dans son business.

    Géraldine : Idem. Quand j’étais salariée, à la fin de la journée, je laissais le boulot derrière moi à la fin de la journée. Depuis que j’ai ma propre activité, mon esprit n’est jamais au repos. Il y a toujours quelque chose à faire. Donc lâcher prise et prendre du recul pour mieux profiter de ce qu’on fait.

    Meggan : C’est aussi important de créer un boulot à son image. De plus en plus, je travaille avec des clients qui correspondent à mes valeurs. On peut y travailler au fur et à mesure que son activité fonctionne. Et c’est hyper épanouissant d’arriver à vivre d’un job qui nous ressemble.

    Géraldine : Je dirais aussi trouver son propre équilibre. Pour ma part je suis ravie d’avoir d’une part un boulot mi-temps – pour les collègues et la stabilité – et, d’autre part mon activité indépendante qui me permet de faire quelque chose qui me tient à cœur.

    Et enfin, c’est important de porter un regard bienveillant sur son parcours. Certaines personnes me disent que c’est génial ce que je fais. Et c’est vrai qu’il faut de temps en temps se rendre compte de ce qu’on a accompli et d’en être fière.

     

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    Eh oui ! L’économie durable s’applique également aux entreprises de services. Dimitri et Jennyfer, avocats au barreau de Bruxelles, ont fait le choix d’améliorer leur impact sociétal. Découvrez leur expérience et inspirez-vous des actions concrètes qu’ils ont mises en place.

    Dimitri a créé son cabinet avec son ami Tibault il y a 8 ans. Depuis lors, le cabinet a grandi et est aujourd’hui composé de 8 personnes. Il y a presque 3 ans, Jennyfer a rejoint l’équipe en qualité d’office manageuse. Récemment, ils ont décidé de retravailler plusieurs axes de leur modèle d’entreprise, comme leur marque, leur impact social et environnemental.

    Ce dernier point est devenu très sensible pour eux suite à une grosse prise de conscience, et c’est dans cette dynamique qu’ils ont décidé de rejoindre le programme Explore.

    Pourquoi avez-vous eu envie de rendre votre activité plus durable ?

    Dimitri : Il y a une commission au sein du barreau qui est assez active dans tout ce qui concerne le climat. On a été invités à une conférence qui avait pour thème « Organiser la transition écologique des cabinets d’avocats ». Et en sortant de là, on s’est dit : « Il faut qu’on agisse, c’est pas possible ! »

    Dans un écosystème ou tout est interconnecté, on a vraiment envie d’en être acteur. Et être acteur, ça passe à mon sens par une identité forte qui se concrétise autour de 3 axes :

    Avant, le nom du cabinet était la somme de nos deux noms à Tibault et à moi : le Hardÿ & Paternostre. On l’a transformé en Shape Law Firm. Pourquoi Shape ? Parce qu’on est davantage dans la négociation raisonnée plutôt que dans le conflit statique avec deux positions où un juge tranche, on est dans la dynamique d’une recherche de solutions qui a une vraie plus-value pour tous les acteurs du conflit. « Shape » en anglais, cela veut dire « façonner, concevoir ». Ça implique une dimension d’action, de dynamisme, qui nous paraît être fondamentale dans la recherche de solutions.

    Et puis à côté de ça, notre identité passe aussi par notre impact social. On a fait le choix au sein du cabinet de redistribuer un peu de notre temps et de notre argent pour servir des cas ou des causes qui nous semblent justes. On a pris conscience qu’il ne fallait pas qu’on attende d’avoir « réussi » une carrière professionnelle pour s’y mettre. Et donc aujourd’hui, on se dit qu’on peut « donner » tous les jours à notre mesure selon nos moyens. Pour réaliser ça, on s’est fait accompagner par un autre organisme « Innovative Sharing » qui accompagne les entrepreneurs philanthropes et les investisseurs sociaux pour maximiser leur impact social.

    Le troisième axe est environnemental. On avait envie d’agir dans le bon sens et comme l’envie ne suffit pas, on a participé à Explore. Le programme nous a permis de concrétiser les choses.

    Comment avez-vous entendu parler d’Explore ?

    Dimitri : En fait, grâce à la femme derrière moi (rires) ! [ndlr. : en désignant une participante du programme également avocate] 

    Suite à notre prise de conscience après cette conférence, on était un peu désemparés parmi toutes les solutions qui s’offraient à nous. Les offres des boîtes de consultance étaient assez chères. Et on avait du mal à débourser autant d’argent sans garantie que ça correspondait bien à notre besoin.

    C’est là que j’en ai parlé à Florence, qui travaille chez Intakt Law Firm, un autre cabinet d’avocats. Elle m’a parlé de l’incubateur Explore, un programme qu’elle venait tout juste d’intégrer.

    J’ai donc pris contact avec Manon qui est coach pour Explore. La nouvelle session du programme venait de commencer mais si on se décidait rapidement, on pouvait prendre le train en route ! Elle m’a bien expliqué ce qu’allait nous apporter le programme et ça s’est tout de suite éclairé. Ce qui nous a convaincu, c’est ce processus de mise en compétences, le fait d’être acteur de notre transition et de pouvoir s’approprier les choses, c’est la grande force du parcours Explore !

    Dans le cadre d’une entreprise de service, comment et quelles actions peut-on mettre en place pour se durabiliser ?

    Jennyfer : C’est marrant parce que ça a été une première crainte au début du programme : On a envie d’agir mais on fait quoi et comment. Et en fait, je me rends compte maintenant qu’on a plein de pistes d’actions et qu’on doit plutôt se canaliser pour ne pas partir dans tous les sens.

    Alors effectivement, par rapport à une entreprise qui vend des produits, qui a des stocks et qui achète des matières premières, on aura moins d’impact et un moindre champ d’action en termes d’achats par exemple. Mais en réalité, même si on a un métier de service, on a un impact sur plein de choses et notamment tout ce qui est numérique ou ce qui est lié à la mobilité. La bonne nouvelle, c’est qu’en réalisant notre Bilan Carbone pendant Explore, le résultat n’était pas catastrophique ! Bien sûr, ça n’est pas pour ça qu’il ne faut rien faire ! On a très envie d’agir et changer, de prendre les meilleures habitudes possibles.

    Et concrètement, qu’est-ce que vous allez faire ?

    Jennyfer : Le tout premier point, c’est la conscientisation de l’équipe. On a vraiment envie que ça devienne un challenge d’équipe et de les conscientiser de façon agréable.

    À côté de ça, on a quand même envie d’évoluer sur le plan mobilité, c’est vraiment un des grands chantiers. Suite au comité d’experts, on nous a donné quelques pistes et je crois qu’il va falloir qu’on creuse aussi un peu plus en interne.

    On a aussi plusieurs audits planifiés prochainement : bâtiment, énergie, achats, … Ce qui signifie qu’il y aura d’autres plans d’actions à mettre en œuvre.

    L’idée n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais petit à petit pour ne pas brusquer l’équipe et avancer ensemble. C’est important que toutes les actions aient un sens pour tous.

    Quels sont les avantages d’un programme comme Explore ?

    Jennyfer : L’accès à la bonne information et les contacts directs avec les bons interlocuteurs. C’est tout bête mais c’est beaucoup plus facile d’avancer quand on vous donne directement la bonne adresse email du bon expert qui pourra vous aider. De plus, ces experts connaissent le programme et sont donc encore plus présents pour nous soutenir. C’est beaucoup de contacts et beaucoup d’échanges.

    Aussi, personnellement, j’ai vraiment été fascinée par d’autres membres du programme qui sont parfois tout seuls pour gérer leur boîte et ils débloquent quand même du temps pour améliorer leur business. Je me suis vraiment dit « Waouh ! ». Ça me donne encore plus envie d’agir et de changer les choses.

    Dimitri : J’ajouterais aussi la crédibilité du programme et des membres, on sent qu’ils n’instrumentalisent pas le mot durable, ils le vivent. Le terme « durabilité » n’est pas utilisé à mauvais escient ici. D’ailleurs on le ressent déjà dans le lieu, tout ça est très imprégné et chacun mène une mission qui ne sonne pas faux. Ça donne confiance en le programme et ça nous conforte aussi dans nos actions.

    Et peut-être aussi un point positif, c’est le réseau, on crée beaucoup de lien et de contacts, ce qui fait que quand tu intègres Explore, tu intègres un réseau.

    Jennyfer : Ce que j’ai aimé aussi, c’est la disponibilité. Je sais que si j’ai un gros doute, je peux toujours reprendre contact et ce côté humain est très important. D’ailleurs, je suis un peu triste qu’on arrive au bout !

    Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixé pour améliorer l’impact environnemental de votre cabinet d’avocats ?

    Jennyfer : De mon côté oui, ça m’a aidé à me structurer et à surmonter mes doutes.

    On a encore un travail de structuration à faire car on a ouvert les yeux sur plein d’actions qu’il va falloir planifier. Mais grâce à un outil, on va pouvoir inscrire tout ça dans le temps et que ça dure sur le long terme.

    Dimitri : L’objectif de mise en mouvement est atteint et maintenant qu’on a les clés, c’est à nous d’agir. On a déjà commencé, ça va être une dynamique dans le long terme.

    Vous aussi vous êtes entrepreneur·e·s et vous ressentez l’urgence d’agir pour la transition économique ?

    Explore et la communauté des entrepreneur·e·s durables. Bénéficiez gratuitement d’un coaching sur mesure pour rendre votre entreprise plus durable et mettre plan d’action concret, adapté à votre réalité.

    Dimitri a créé son cabinet avec son ami Tibault il y a 8 ans. Depuis lors, le cabinet a grandi et est aujourd’hui composé de 8 personnes. Il y a presque 3 ans, Jennyfer a rejoint l’équipe en qualité d’office manageuse. Récemment, ils ont décidé de retravailler plusieurs axes de leur modèle d’entreprise, comme leur marque, leur impact social et environnemental.

    Ce dernier point est devenu très sensible pour eux suite à une grosse prise de conscience, et c’est dans cette dynamique qu’ils ont décidé de rejoindre le programme Explore.

    Pourquoi avez-vous eu envie de rendre votre activité plus durable ?

    Dimitri : Il y a une commission au sein du barreau qui est assez active dans tout ce qui concerne le climat. On a été invités à une conférence qui avait pour thème « Organiser la transition écologique des cabinets d’avocats ». Et en sortant de là, on s’est dit : « Il faut qu’on agisse, c’est pas possible ! »

    Dans un écosystème ou tout est interconnecté, on a vraiment envie d’en être acteur. Et être acteur, ça passe à mon sens par une identité forte qui se concrétise autour de 3 axes :

    Avant, le nom du cabinet était la somme de nos deux noms à Tibault et à moi : le Hardÿ & Paternostre. On l’a transformé en Shape Law Firm. Pourquoi Shape ? Parce qu’on est davantage dans la négociation raisonnée plutôt que dans le conflit statique avec deux positions où un juge tranche, on est dans la dynamique d’une recherche de solutions qui a une vraie plus-value pour tous les acteurs du conflit. « Shape » en anglais, cela veut dire « façonner, concevoir ». Ça implique une dimension d’action, de dynamisme, qui nous paraît être fondamentale dans la recherche de solutions.

    Et puis à côté de ça, notre identité passe aussi par notre impact social. On a fait le choix au sein du cabinet de redistribuer un peu de notre temps et de notre argent pour servir des cas ou des causes qui nous semblent justes. On a pris conscience qu’il ne fallait pas qu’on attende d’avoir « réussi » une carrière professionnelle pour s’y mettre. Et donc aujourd’hui, on se dit qu’on peut « donner » tous les jours à notre mesure selon nos moyens. Pour réaliser ça, on s’est fait accompagner par un autre organisme « Innovative Sharing » qui accompagne les entrepreneurs philanthropes et les investisseurs sociaux pour maximiser leur impact social.

    Le troisième axe est environnemental. On avait envie d’agir dans le bon sens et comme l’envie ne suffit pas, on a participé à Explore. Le programme nous a permis de concrétiser les choses.

    Comment avez-vous entendu parler d’Explore ?

    Dimitri : En fait, grâce à la femme derrière moi (rires) ! [ndlr. : en désignant une participante du programme également avocate] 

    Suite à notre prise de conscience après cette conférence, on était un peu désemparés parmi toutes les solutions qui s’offraient à nous. Les offres des boîtes de consultance étaient assez chères. Et on avait du mal à débourser autant d’argent sans garantie que ça correspondait bien à notre besoin.

    C’est là que j’en ai parlé à Florence, qui travaille chez Intakt Law Firm, un autre cabinet d’avocats. Elle m’a parlé de l’incubateur Explore, un programme qu’elle venait tout juste d’intégrer.

    J’ai donc pris contact avec Manon qui est coach pour Explore. La nouvelle session du programme venait de commencer mais si on se décidait rapidement, on pouvait prendre le train en route ! Elle m’a bien expliqué ce qu’allait nous apporter le programme et ça s’est tout de suite éclairé. Ce qui nous a convaincu, c’est ce processus de mise en compétences, le fait d’être acteur de notre transition et de pouvoir s’approprier les choses, c’est la grande force du parcours Explore !

    Dans le cadre d’une entreprise de service, comment et quelles actions peut-on mettre en place pour se durabiliser ?

    Jennyfer : C’est marrant parce que ça a été une première crainte au début du programme : On a envie d’agir mais on fait quoi et comment. Et en fait, je me rends compte maintenant qu’on a plein de pistes d’actions et qu’on doit plutôt se canaliser pour ne pas partir dans tous les sens.

    Alors effectivement, par rapport à une entreprise qui vend des produits, qui a des stocks et qui achète des matières premières, on aura moins d’impact et un moindre champ d’action en termes d’achats par exemple. Mais en réalité, même si on a un métier de service, on a un impact sur plein de choses et notamment tout ce qui est numérique ou ce qui est lié à la mobilité. La bonne nouvelle, c’est qu’en réalisant notre Bilan Carbone pendant Explore, le résultat n’était pas catastrophique ! Bien sûr, ça n’est pas pour ça qu’il ne faut rien faire ! On a très envie d’agir et changer, de prendre les meilleures habitudes possibles.

    Et concrètement, qu’est-ce que vous allez faire ?

    Jennyfer : Le tout premier point, c’est la conscientisation de l’équipe. On a vraiment envie que ça devienne un challenge d’équipe et de les conscientiser de façon agréable.

    À côté de ça, on a quand même envie d’évoluer sur le plan mobilité, c’est vraiment un des grands chantiers. Suite au comité d’experts, on nous a donné quelques pistes et je crois qu’il va falloir qu’on creuse aussi un peu plus en interne.

    On a aussi plusieurs audits planifiés prochainement : bâtiment, énergie, achats, … Ce qui signifie qu’il y aura d’autres plans d’actions à mettre en œuvre.

    L’idée n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais petit à petit pour ne pas brusquer l’équipe et avancer ensemble. C’est important que toutes les actions aient un sens pour tous.

    Quels sont les avantages d’un programme comme Explore ?

    Jennyfer : L’accès à la bonne information et les contacts directs avec les bons interlocuteurs. C’est tout bête mais c’est beaucoup plus facile d’avancer quand on vous donne directement la bonne adresse email du bon expert qui pourra vous aider. De plus, ces experts connaissent le programme et sont donc encore plus présents pour nous soutenir. C’est beaucoup de contacts et beaucoup d’échanges.

    Aussi, personnellement, j’ai vraiment été fascinée par d’autres membres du programme qui sont parfois tout seuls pour gérer leur boîte et ils débloquent quand même du temps pour améliorer leur business. Je me suis vraiment dit « Waouh ! ». Ça me donne encore plus envie d’agir et de changer les choses.

    Dimitri : J’ajouterais aussi la crédibilité du programme et des membres, on sent qu’ils n’instrumentalisent pas le mot durable, ils le vivent. Le terme « durabilité » n’est pas utilisé à mauvais escient ici. D’ailleurs on le ressent déjà dans le lieu, tout ça est très imprégné et chacun mène une mission qui ne sonne pas faux. Ça donne confiance en le programme et ça nous conforte aussi dans nos actions.

    Et peut-être aussi un point positif, c’est le réseau, on crée beaucoup de lien et de contacts, ce qui fait que quand tu intègres Explore, tu intègres un réseau.

    Jennyfer : Ce que j’ai aimé aussi, c’est la disponibilité. Je sais que si j’ai un gros doute, je peux toujours reprendre contact et ce côté humain est très important. D’ailleurs, je suis un peu triste qu’on arrive au bout !

    Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixé pour améliorer l’impact environnemental de votre cabinet d’avocats ?

    Jennyfer : De mon côté oui, ça m’a aidé à me structurer et à surmonter mes doutes.

    On a encore un travail de structuration à faire car on a ouvert les yeux sur plein d’actions qu’il va falloir planifier. Mais grâce à un outil, on va pouvoir inscrire tout ça dans le temps et que ça dure sur le long terme.

    Dimitri : L’objectif de mise en mouvement est atteint et maintenant qu’on a les clés, c’est à nous d’agir. On a déjà commencé, ça va être une dynamique dans le long terme.

    Vous aussi vous êtes entrepreneur·e·s et vous ressentez l’urgence d’agir pour la transition économique ?

    Explore et la communauté des entrepreneur·e·s durables. Bénéficiez gratuitement d’un coaching sur mesure pour rendre votre entreprise plus durable et mettre plan d’action concret, adapté à votre réalité.

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