Quel rôle peuvent jouer les entrepreneur·es pour la transition économique ?

Quel rôle peuvent jouer les entrepreneur·es pour la transition économique ?

Marcel Van Meesche, fondateur du bureau de conseil 21 Solutions, expert en gestion environnementale dans notre programme d’accompagnement Explore, a accepté de nous donner son point de vue sur l’économie de demain et comment les entrepreneur·es peuvent jouer un rôle concret pour le changement.

Bonjour Marcel, pourrais-tu nous expliquer en quelques mots ton parcours ?

Alors, je suis né en 1972, l’année du rapport du Club de Rome « Les limites à la croissance » ! Donc bon… c’était déjà un signe [rires]. J’ai fait des études en sciences financières et économiques et, dans ce cadre, j’ai commencé à travailler sur les matières environnementales. C’était assez atypique à l’époque.

Quand je suis sorti, je ne voulais pas aller travailler dans une banque ou une grande boîte de consultance. J’ai donc fait une formation à l’Institut Eco-conseil pour travailler davantage sur le management environnemental et l’éco-gestion.

Avec mon associé, on a créé un premier bureau de conseil qui avait pour but d’accompagner les entreprises et les pouvoirs publics dans toute l’Europe sur les normes ISO 14001, EMAS, le label éco-dynamique, etc. On a aussi développé des méthodologies pour les PME et TPE.

Et à un moment donné, j’avais besoin de revenir à des projets plus locaux. En plus, il y avait beaucoup de choses à faire à Bruxelles ! J’ai donc créé 21 Solutions pour avoir une plus grande diversité de projets à échelle plus locale, comme des projets plus citoyens, des projets de stratégie régionale, … pour avoir une couverture transversale. L’entreprise, elle fait partie de la ville, tout comme les citoyens. Donc on agit de manière pragmatique et opérationnelle avec chacun de ces acteurs sur les projets de transition territoriale, que ce soient les citoyens, les administrations ou les entreprises.

Comment est-ce que tu vois l’économie de demain ? Comment est-ce que selon toi l’économie de demain devrait fonctionner ?

Elle doit rester à échelle humaine. La présence des humains dans les enjeux économiques est cruciale, on doit revenir à une économie de proximité. Donc je suis assez en faveur des chaînes courtes, de la relocalisation de l’emploi et de la relocalisation des différentes activités d’une chaîne de valeur (en amont et en aval).

Comment les entrepreneur·es peuvent participer à cette vision ?

J’ai toujours eu du mal à généraliser, du style « tout·e entrepreneur·e devrait faire ça ». J’aime bien travailler par secteur, parce que chaque secteur a ses spécificités, ses enjeux et ses leviers.

D’abord, je pense qu’il est important que les entrepreneur·es prennent conscience de leur impact personnel potentiel : l’impact qu’ils et elles ont sur leurs collaborateurs (en les emmenant vers quelque chose de plus pérenne), mais aussi sur leurs clients, leurs partenaires, fournisseurs, etc.

Il est important qu’ils et elles se rendent compte des impacts que créent leurs entreprises sur les matières environnementales, climatiques mais aussi sociales.

Ensuite, il est important qu’après cette prise de conscience, il y ait une prise d’action. On voit beaucoup d’entreprises (plutôt les grandes) qui s’engagent sur des stratégies « Carbone Neutre » ou autre, mais qui, dans les faits, n’ont encore rien mis en place pour y arriver.

Il faudrait aiguiller les entreprises de manière plus pragmatique dans leur transition. En fait, je voudrais qu’il y ait plus de clubs d’entreprises du type « The Shift », etc. qui donnent des approches très pragmatiques pour commencer demain, dans l’opérationnel, et pas aider à faire une énième stratégie de transition très théorique.

Notre programme d’accompagnement Explore, dans lequel tu interviens comme expert, est justement conçu pour accompagner les entrepreneur·es qui veulent réduire l’impact de leur activité et la rendre plus durable ? En quoi ce programme peut les aider concrètement ?

D’abord grâce au diagnostic qui donne une vue à 360°. On va faire un premier screening sur les activités de l’entreprise, identifier les impacts potentiels les plus forts et puis aller chercher l’expert·e qui pourra approfondir ce diagnostic en fonction de son domaine de compétence pour ensuite faire des recommandations et aiguiller l’entrepreneur·e correctement.

On aide aussi les entrepreneur·es à prioriser. On a vu plusieurs entrepreneur·es venir avec une idée de ce qu’ils ou elles veulent faire pour réduire leur impact environnemental et en analysant les choses de plus près, on se rend compte que ce n’est pas vraiment par ça qu’il faut commencer. On les aide à définir les priorités pour réduire leur impact et ce n’est pas toujours là où on l’imagine. On travaille donc sur le découpage de l’entreprise en activités : qu’est-ce qu’elle fait ? C’est quoi ses activités/process phares ? Et quel est l’impact actuel et potentiel de chacune de ses activités/process ?

Les entrepreneur·es sont donc mis en contact avec des expert·es de terrain qui vont vraiment donner des recommandations très factuelles en termes d’énergie par exemple, de déchets ou de mobilité éventuellement si c’est opportun, mais aussi faire des recherches de primes.

Et puis on rajoute une couche encore en regardant quels sont les métiers derrière les process de l’entreprise. Parce que finalement, on peut changer des choses par des équipements plus technologiques qui réduisent l’impact environnemental produit par des gestes humains, mais l’humain reste quand même derrière une bonne partie des process, surtout dans les petites entreprises.

C’est un programme axé sur le concret, la pratique directement sur le terrain. Donc, on est quand même dans un programme qui va plus loin que d’autres programmes, qui vont juste être une liste de bonnes pratiques que l’entrepreneur·e pourrait suivre, mais sans avoir d’analyse factuelle.

Ça permet aux entrepreneur·es qui tentent des choses à droite et à gauche de se poser la question de quels sont finalement mes vrais impacts, quelles actions devraient être menées en priorité, et comment y arriver.

Peux-tu nous dire plus précisément quel est ton rôle au sein de ce programme ? Comment 21 Solutions intervient ?

La vue à 360°, ça comprend une partie économique, une partie gouvernance, et une partie business model et éco-gestion, 21 Solutions va intervenir sur cette dernière partie.

Dans le cadre d’Explore, j’aide les entrepreneur·es dans la réduction de leur impact environnemental. Je les oriente éventuellement vers les labels si c’est opportun. J’apporte aussi ma vue d’ensemble de la dynamique économique bruxelloise : faire des liens entre ce que l’entreprise fait avec la stratégie Shifting Economy, avec le Plan d’économie circulaire ou Good Move ou autre. Et on peut relever l’ambition du projet en le relayant. J’ai une vue assez transversale sur tous les types d’accompagnements disponibles en matière d’éco-gestion et de circularité, et sur tous les types de financements.

On entend beaucoup d’idées préconçues : “faire de l’entrepreneuriat durable ça prend du temps, ça coûte plus cher, ça demande plus de travail et ça rapporte moins”. Que réponds-tu à cela ?

Concernant le temps, justement ce type de programme permet de donner un coup de boost et d’avoir le renfort de personnes externes. En 3 mois on a une vue à 360°, on a fait le découpage des actions prioritaires et l’aide à la mise en place, donc c’est assez efficace.

Concernant le coût, il y a des thématiques environnementales qui, si elles sont bien gérées, rapportent de l’argent, comme l’énergie, la consommation d’eau (si c’est significatif pour l’entreprise), etc. La recherche de la relation coût-bénéfice fait partie de l’analyse. Certaines actions peuvent paraître chères au départ, mais on se rend compte que sur le long terme ça ne sera que bénéfique, et on trouve les financements qui permettront de concrétiser ça.

Puis ça peut jouer positivement sur l’image de l’entreprise. Je prends comme exemple « Chauffe Marcel » qui communique beaucoup sur le fait qu’il fait ses interventions à vélo et attire donc un certain public sensible à ce type d’initiative.

Donc ça peut également être une opportunité de développer son marché. Si Explore permet de mettre le doigt sur un business model qui serait plus durable d’une part, mais aussi dont on aurait validé les nouveaux débouchés, c’est intéressant pour la santé de l’entreprise. Bien sûr, on sait que les business models plus vertueux comportent toujours une part de risque mais les statistiques sur la pérennité des start-ups montrent qu’elle n’est pas plus importante que pour une entreprise conventionnelle.

 

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De la créativité et des légumes bios colorés, c’est la base chez « Belgobon », traiteur éco-responsable bruxellois fondé par Juliette et Corentin. Déjà à l’origine, « Belgobon » semble empreint de durabilité : une savoureuse cuisine home made à base d’ingrédients de saison, belges, frais et certifiés bio.

Pourtant, Juliette souhaitait ancrer son projet encore plus loin dans la durabilité. C’est pourquoi elle a participé au programme Explore de Groupe One, afin d’explorer son business et appliquer des solutions personnalisées pour partager sa cuisine tout en ayant un impact positif sur notre société.

C’est avec beaucoup de plaisir que nous sommes revenus sur son expérience pour vous la partager dans cette interview.

Pourquoi as-tu eu envie de rejoindre Explore ?

J’ai rejoint Explore parce que j’avais très envie d’avoir un regard extérieur sur notre activité.  On est cuisiniers, on organise des événements, on sait faire beaucoup de choses, mais en termes de durabilité, on n’est pas forcément informés ni formés pour optimiser notre activité.

Que t’apporte le programme Explore ?

Explore nous a permis notamment de faire un audit énergétique et donc de cibler les éventuelles pertes d’énergie dans notre fonctionnement en interne. Donc on a pas mal de petites choses concrètes à mettre en place pour améliorer ça.

Explore me permet également de rester alerte sur tout ce qui peut exister en termes d’économie d’énergie, de primes, etc.

Et sur quoi travailles-tu actuellement avec tes coachs ?

On a travaillé sur un projet spécifique : « Traiteur sur roue ». C’est un projet qui vise à organiser des événements à Bruxelles, où tous les aspects logistiques sont assurés à vélo. Ce qui permet d’éliminer pas mal de matériel.

Ce qu’on a fait avec l’équipe d’Explore, c’est qu’on a pu calculer l’impact d’un événement avec une logistique sur roue par rapport à un événement classique pour lequel on utilise une camionnette de matériel, une camionnette frigo dont on a plus besoin grâce aux solutions trouvées.

On va également agir pour mettre en valeur les bonnes pratiques durables de notre activité en général aux yeux de notre clientèle.

Qu’est-ce que tu retiendras de ta participation au programme ?

Ce qui est très chouette, c’est qu’Explore nous a permis de rencontrer d’autres personnes qui sont dans des situations assez similaires à la nôtre et de s’en inspirer. C’est ce que j’ai le plus apprécié en tout cas !

Aussi, prendre le temps d’avoir un regard extérieur sur ce que l’on fait. C’est effectivement quelque chose que, quotidiennement, on ne fait pas (ou presque pas) alors que c’est vraiment très important et nécessaire.

 

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Vous gérez une activité entrepreneuriale à Bruxelles ou en Wallonie et vous sentez qu’il est temps de repenser votre activité durablement ? Facile à dire, mais moins facile à faire quand on a la tête dans le guidon. Claudia, coach en entrepreneuriat durable, nous explique comment Explore, le nouveau parcours d’incubation personnalisé de Groupe One, peut vous aider dans votre transition économique.

Vous avez de plus en plus de questions sur vos engagements écologiques de la part de vos client.es ou prospects ? Ou vous avez eu une réelle prise de conscience qu’il est temps de changer notre manière de vivre, et que ça passe aussi par la transition de votre activité entrepreneuriale ? Vous aimeriez de l’aide dans ce nouveau challenge ? Suivez les guides du parcours Explore et osez le changement maintenant ! 

Salut Claudia, peux-tu nous expliquer ce que c’est exactement Explore ?

Explore, c’est le nouveau parcours d’accompagnement proposé par Groupe One pour les entrepreneur.es qui ont envie de rendre leur activité plus durable.  

C’est un parcours personnalisé de 3 mois durant lequel un.e coach perso accompagne l’entrepreneur.e pendant les 4 étapes du parcours : 

  • D’abord, on analyse la situation en mode « débroussaillage »,  
  • on s’inspire de pairs qui sont déjà passés par là et d’expert.es en entrepreneuriat durable,  
  • on construit un plan d’action, et  
  • on commence la mise en place des actions ensemble. 

Pourquoi c’est intéressant de suivre ce parcours ?

Tout d’abord pour rester compétitif. Peut-être que vous avez remarqué que vos client.es posent de plus en plus de questions sur vos produits, vos méthodes, qu’ils et elles sont plus sensibles à l’impact que votre entreprise génère. Il est important de pouvoir répondre à leurs préoccupations, ou votre cible risquerait de se tourner vers la concurrence qui aura, elle, repensé son activité. 

Ensuite, parce que c’est une réelle opportunité de challenger votre modèle avec des expert.es de cabinets de consultance tels qu’Ecores, Greenloop ou 21 solutions qui sont partenaires de ce projet. C’est aussi l’occasion d’échanger avec des pairs qui suivent le parcours en même temps que vous et d’accéder à toute la communauté des « wild’preneur.es », comme on les appelle 😉 

Et enfin, parce que c’est le premier parcours où le.la coach va plus loin que le coaching, il ou elle amorce le changement AVEC vous. Parce qu’on a conscience que le changement… c’est un peu comme s’aventurer dans la jungle ! La particularité d’Explore : c’est que vous n’êtes pas seul.e, votre coach vous aide concrètement à changer. 

Tu as des exemples d’actions concrètes ?

Oui, on peut par exemple travailler sur l’impact carbone en analysant les ressources énergétiques ou le traitement des déchets, et en les optimisant ensuite. Ça permettra de réduire votre impact mais aussi vos coûts. 

Autre exemple si vous êtes dans le secteur HoReCa : on peut revoir votre approvisionnement pour aller vers une alimentation durable, trouver des fournisseurs durables et locaux et mettre en place une série de bonnes pratiques. 

On peut aussi vous aider à aller vers l’économie circulaire : analyser ensemble votre business modèle ainsi que le cycle de vie de vos produits, et définir par exemple de revaloriser vos déchets en ressources pour une autre entreprise.  

Les possibilités d’amélioration sont énormes ! 

Et à la sortie du parcours, ça donne quoi ?

A la fin du parcours, on aura mis en place ensemble au minimum une action concrète qui amorce la transition de l’entreprise. 

Vous serez en phase avec les exigences régionales futures qui vont toutes évoluer dans le sens d’une économie durable. 

Vous aurez rencontré des expert.es passionné.es et passionnant.es qui vous aurons inspiré.e, motivé.e et boosté.e à fond pour continuer sur cette voie ! Sans oublier la rencontre avec les entrepreneur.es du parcours Explore. Ensemble, vous formerez la communauté des entrepreneur.es de la transition. Et ça c’est un soutien non négligeable ! 

Ça vous a donné envie d’en savoir plus pas vrai ? Allez, suivez le guide et découvrez les informations complètes pour le parcours.

Des livraisons à vélo abordables pour les commerces bruxellois avec Bike Delivery

Des livraisons à vélo abordables pour les commerces bruxellois avec Bike Delivery

Bike Delivery est un service de commandes de livraisons à vélo mutualisées dans la région de Bruxelles-Capitale. Il s’adresse aux petit·es commerçant·es, artisan·es, productrices et producteurs bruxellois ayant un lieu physique ou digital  et qui souhaitent proposer la livraison à vélo à leurs clients pour tout type de produit.  

La livraison de colis à vélo pour décarboner notre Capitale

Bike Delivery, c’est le service de livraisons à vélo mutualisées des commerces, e-commerces et entrepreneur.e.s bruxellois.e.s ! Concrètement, il s’agit d’une plateforme en ligne permettant de commander des livraisons et d’expédier des marchandises à vélo dans tout Bruxelles via les coursiers d’Urbike. Un projet qui s’inscrit dans notre mission « CHANGER vers un modèle économique durable », l’objectif étant de repenser la livraison de colis à Bruxelles pour tous les commerces de proximité pour réduire les émissions de CO2 dans la ville et rendre sa circulation plus agréable. C’est le défi relevé par nos équipes grâce au soutien de la Région Bruxelles-Capitale et aux équipes d’Urbike !  

Les avantages d’utiliser Bike Delivery

Adapté à tous les petits commerces

Les services de Bike Delivery permettent un soutien aux commerçant·es de proximité en offrant une livraison à vélo dans Bruxelles à des prix attractifs. Depuis 2022, Bike Delivery permet également de livrer des produits frais grâce à des équipements supplémentaires et un protocole sanitaire strict ! Les prix bas sont garantis grâce à la mutualisation du service entre commerçant·es, e-commerçant·es et entrepreneur·es bruxellois·es, mais aussi grâce au soutien de la Région de Bruxelles-Capitale. Les tournées de livraisons ont lieu plusieurs fois par semaine. Les coursiers viennent enlever les colis directement chez le/la commerçant·e et livrent les destinataires le jour-même. 

Une communauté qui se crée autour de valeurs communes

Bike Delivery c’est aussi une communauté de commerçant·es et d’indépendant·es  voulant mettre en avant la mobilité active et qui mutualisent leurs livraisons pour pouvoir offrir une livraison écologique, humaine et adaptée à Bruxelles à leurs client.e.s.  

En bref, Bike Delivery propose un modèle logistique alternatif qui apporte plus de durabilité aux services de livraison mais également un service rapide, pratique, écologique, abordable, humain et local !  

Envie d’en savoir plus sur Bike Delivery ?

N’hésitez pas à nous suivre nos Facebook ou Instagram ou à nous contacter via bikedelivery@groupeone.be  

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Maîtriser ses coûts, c’est un challenge de tous les jours quand on gère une activité entrepreneuriale. Alors comment réduire ses factures de chauffage et d’électricité cet hiver dans le contexte de la flambée des prix ? Voici 15 astuces simples, pas ou peu coûteuses, pour vous permettre de réduire votre consommation d’énergies. 

1. Faites l’entretien de votre chaudière 

Le premier geste efficace pour réduire sa facture de chauffage, c’est d’entretenir sa chaudière. Une chaudière bien entretenue consomme moins d’énergie pour chauffer votre lieu de travail. 

2. Placez des films réfléchissants derrière vos radiateurs 

C’est tout simple et, en évitant que la chaleur se propage dans le mur, cela améliore la performance énergétique de vos radiateurs ! Ces films sont disponibles dans tous les magasins de bricolage. 

3. Dégagez l’espace devant vos radiateurs 

Vous avez placé un bureau ou un fauteuil devant un radiateur ? Veillez à dégager l’espace qui entoure vos radiateurs pour permettre à la chaleur de bien circuler. 

4. Investissez dans un thermostat automatique

Les vannes thermostatiques servent à maintenir une température constante pour chaque pièce occupée et aide à économiser 25 % d’énergie1 Mais au-delà de ça, investir dans un thermostat général intelligent vous permettra d’activer le chauffage et de l’éteindre automatiquement en fonction de votre présence sur les lieux, et d’activer la fonction « hors gel » en cas d’absence prolongée.

Pensez à bien placer votre thermostat (ni trop près, ni trop loin de vos radiateurs ou autre source de chaleur).

5. Diminuez la température ambiante à 19°C

Réduire d’un degré la température ambiante participe à une économie de 5 % sur la consommation totale d’énergie2. Pour les plus frileux et frileuses, un pull supplémentaire ou un petit plaid réconfortant peuvent vous tenir au chaud. 

6. Fermez les portes et autres entrées d’air froid

Veillez à bien fermer les portes des pièces chauffées et couper les entrées d’air froid en mettant par exemple des boudins anti-courant d’air sur les bas des portes, ou, si possible, en créant des sas de transition entre les espaces froids et les espaces chauffés. 

7. Aérez vos pièces aux heures les plus douces

Aérez les pièces en milieu de journée, lorsque les températures sont plus élevées, pour renouveler l’air et enlever l’humidité ambiante (15 minutes par jour suffisent en hiver). 

8. Eteignez les appareils électriques en veille

La bonne astuce, pour les fainéants et distraits que nous sommes (oui oui, on est nombreux et nombreuses à oublier d’éteindre nos appareils en veille 😉), c’est d’utiliser une multiprise avec interrupteur. Il permet de facilement et efficacement mettre à l’arrêt l’ensemble des appareils électriques susceptibles de rester en veille.

9. Passez en mode « économie d’énergie »

Mettre en mode « économie d’énergie » smartphones, tablettes et ordinateurs permet de faire une économie de 15 %3.

Il est aussi recommandé d’éteindre complétement les appareils électriques non utilisés et de couper Bluetooth, wifi et GPS quand ce n’est pas nécessaire. Veillez aussi à fermer toutes les applications qui restent « actives » à l’arrière quand vous ne les utilisez pas. Elles consomment de l’énergie inutilement.

En outre, le mode sombre sur smartphone et ordinateurs avec les pixels noirs réduit activement la consommation d’énergie de vos appareils.  

10. Passez au LED pour votre éclairage

Quand une ampoule doit être remplacée, pensez à installer des ampoules LED pour un éclairage plus écologique et plus économique.  

11. Réduisez la température de votre chauffe-eau

Dans un habitat, l’eau sanitaire ne doit pas dépasser 60°C. En revanche, si l’eau chaude de votre lieu de travail ne sert qu’à faire la vaisselle, elle peut facilement être diminuée à 40°C.  Par ailleurs, pensez à couper votre chauffe-eau dès que vous n’avez pas prévu de l’utiliser pendant plus de 24h. 

12. Sortez votre lunch du frigo 15min avant de le réchauffer

Lors de la pause de midi, il est conseillé de sortir les repas ou aliments à chauffer 15 minutes à l’avance pour réduire le temps de chauffe de votre repas. A l’inverse, si vous avez des restes de nourriture, laissez-les gentiment revenir à température ambiante avant de les replacer dans le frigo pour éviter que celui-ci ne consomme trop d’énergie.  

13. Dégivrez votre congélateur et votre frigo

Votre congélateur et votre frigo ont l’air d’avoir subi une tempête de neige ? Dégivrez-les pour diminuer leur consommation en électricité. 

14. Mutualisez les espaces chauffés

Plutôt que de multiplier les espaces chauffés (et donc les dépenses énergétiques), regroupez vos équipes dans un minimum de pièces. Vous êtes solopreneur·e ? Pourquoi ne pas proposez à vos pairs de faire du coworking (une fois chez l’un·e , une fois chez l’autre) pour partager vos coûts en énergie.

15. Si votre budget le permet, envisagez des travaux d’isolation

Ça demande du temps et de l’argent, mais cette démarche permettra à votre business de mieux résister aux crises énergétiques. Isoler l’enveloppe de votre bâtiment et/ou installer des panneaux solaires vous permettra de réduire de manière conséquente votre facture de chauffage et d’électricité.

Le saviez-vous ? Il existe des aides financières pour la rénovation. On vous met les liens ici 👇

Références :

1 Ecoconso, 8 conseils pour économiser le chauffage cet hiver, web https://www.ecoconso.be/fr/content/8-conseils-pour-economiser-le-chauffage-cet-hiver#_Toc496967599  

2 SPF Economie, L’énergie en chiffre, web https://economie.fgov.be/fr/themes/energie/lenergie-en-chiffres  

3 Energie Wallon, Economiser l’énergie au quotidien, web https://energie.wallonie.be/fr/economiser-l-energie-au-quotidien.html?IDC=6049  

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

« Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se recycle » avec Lucid

 Jean est un jeune entrepreneur de la transition qui, suite à l’écriture de son travail de fin d’étude sur l’industrie du textile, a été amené à créer Lucid, « une marque de vêtements qui ne détruisent pas la planète et qui créent et maintiennent de l’emploi localement, le tout sans rien cacher ». Un projet qui a bénéficié de l’accompagnement de Groupe One, que l’on vous invite à découvrir sous toutes ses coutures !

D’où t’es venu l’envie d’entreprendre dans l’industrie du textile ?

Dans le cadre de mon mémoire de fin d’étude, j’ai souhaité analyser les solutions existantes de réduction d’impact environnementaux et sociaux dans une industrie qui touche tout le monde et qui est polluante. L’objectif était de voir s’il s’agissait de solutions d’avenir qui répondent concrètement aux enjeux environnementaux. J’ai décidé de me pencher sur l’industrie textile qui, selon moi, n’est pas amenée à décroitre. Parmi les solutions autour du textile, j’ai choisi le recyclage, considéré comme la solution la plus efficace pour faire des nouveaux vêtements mais avec l’impact le plus réduit. Mes recherches ont montré, par exemple, que comparé à un t-shirt 100% coton, un t-shirt 50% polyester recyclé et 50% de coton recyclé permet de réduire de 99% sa consommation d’eau.

Lors de ce travail, j’ai rencontré des gens inspirants, créé un réseau et regroupé une tonne d’informations. Ça m’a donné envie de poursuivre la réflexion sur cette solution. Je me suis renseigné sur ce qu’il se faisait en Belgique et je me suis vite rendu compte qu’il était possible de pousser la réflexion encore plus loin : transparence, chaine de valeur courte, résilience.

C’est ainsi que Lucid est né.

Quelles sont les valeurs de Lucid ?

Lucid est une alternative concrète qui se base sur trois piliers : le durable, le local et le transparent. Dans le durable, nous retrouvons tout ce qui touche à l’impact environnemental et social grâce au recyclage de notre matière première. La résilience, le soutien à l’économie locale et la circularité des capitaux sont au cœur du local. La transparence part d’une volonté d’offrir un projet concret dans lequel nous avons une visibilité de ce que nous achetons. Lucid désire donner aux consommateurs une vraie possibilité de comprendre ce qu’ils achètent et ce qu’ils soutiennent. La chaine de valeur, par exemple, est accessible sur notre site internet. Je ne crains pas de parler de Lucid. Nous vivons tous la même problématique, nous sommes dans le même bateau. Si nous ne faisons rien, dans 30 ans, nous serons dans la mouise. Ce serait bête d’être égoïste et de ne pas partager nos connaissances.

Peux-tu expliquer les grandes étapes d’un vêtement Lucid ?

Ce qu’on parvient à produire actuellement est un vêtement qui a une chaine de valeur de 1 800 kilomètres tout au plus. Alors que la Belgique était un bassin important du textile, les étapes ne sont actuellement pas toutes réalisables ici.

Le fil recyclé à partir de vêtements et de plastique vient d’Alicante, en Espagne. Il passe de fil à textile dans le nord de la France. Le textile arrive à Philippeville pour l’étape de la confection. La confection, du textile au vêtement, est pour moi l’étape la plus importante au niveau humain. J’aime bien pouvoir contrôler les opérations pour être certain que le travail soit qualitatif et que les conditions de travail soient bonnes. En Belgique, je peux voir les travailleurs toutes les semaines et créer une relation. Je travaille avec un atelier de travail adapté, le CARP, qui valorise le travail de personnes qui ont un handicap.

Les étapes de finissions se déroulent également en Belgique : le logo est brodé à Namur et les étiquettes sont réalisées à Bruxelles. Sur l’étiquette, on peut lire la composition exacte, l’impact, l’entièreté des étapes de production et les conseils de lavage pour faire durer le vêtement le plus longtemps possible. Faire durer la vie d’un vêtement est la meilleure manière de limiter l’impact d’un vêtement. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que nous mettons un point d’honneur à la qualité de nos créations.

Qu’as-tu suivi comme coaching ?

Je suis coaché par le start lab qui présente leur accompagnement en quatre phases. L’idée est de grandir avec eux, d’une idée à un projet concret. Les porteurs de projet commencent par un jury pour rentrer dans la première phase, qui est la phase d’idéation et de création. La phase deux concerne principalement le prototypage. La troisième fait un focus sur la vente et la dernière est une phase de « scale-up » pour passer à quelque chose de plus concret.

J’ai également pris contact avec Groupe One pour accéder au subside d’indépendant et pour challenger mon plan financier. Ça m’a aidé au niveau des démarches, pour comprendre ce que je devais faire.

Si tu devais donner des conseils à des futurs entrepreneur.e.s, quels seraient-ils ?

Ne pas hésiter ! Il y a toujours cette envie d’être le plus prêt possible avant de vendre quelque chose. Pourtant la meilleure manière d’apprendre, c’est de le faire. Une fois que c’est fait, c’est possible d’avoir un retour de son marché, de ses clients, savoir ce qui est marché ou pas. Si on attend, on finit par ne jamais le faire avec le risque du louper le coche et ne jamais se rendre compte que ce qu’on développe depuis un an n’a en fait pas de sens.

En parler ! Plein de gens gardent leurs idées secrètes. Pourtant, les chances sont grandes que l’idée qu’un.e entrepreneur.e a, d’autres l’aient également eue. La différence, c’est que l’entrepreneur.e va le faire et les autres vont juste y penser.

Une nouvelle à nous partager ?

Nous lançons notre crowdfunding pour financer une première production des vêtements et de réaliser un bénéfice nécessaire à notre ambition de proposer une réelle alternative locale et durable. Fin 2021, nous avons vendu 100 premiers t-shirts pour connaitre nos points forts et nos points faibles afin d’améliorer nos vêtements. Nous avons retravaillé en fonction des feedbacks et proposons en précommande un t-shirt (HONET V2), un sweatshirt (JUST) et un hoodie (ACT) ; tous disponibles durant notre crowdfunding. Si vous souhaitez y participer et activement soutenir une mode durable, locale et transparente, c’est par ici !