Œuvrer pour une alimentation saine, locale et autonome, renforcer le lien entre les acteur·trices de l’alimentation et les citoyen·nes sur leur territoire, c’est la raison d’être des tiers-lieux ! Immersion chez Agricœur, situé dans le village de Frasnes-Lez-Gosselies.
Depuis quelques temps, nous voyons émerger des espaces ouverts à toutes et tous qui réinventent notre manière de vivre en société. Pouvant prendre différentes formes, ces espaces ont pour objectif commun de régénérer les territoires, relocaliser l’économie et créer du lien social.
La volonté d’Agricoeur, c’est de contribuer à la relocalisation alimentaire et à la souveraineté alimentaire en favorisant le rapprochement entre les acteurs·trices de l’alimentation durable et les citoyen·nes consommateus·trices. Eveline Lambertz, gestionnaire de projet chez Groupe One, en charge du développement d’Agricoeur, nous dit tout sur ce nouveau lieu plein de promesses.
Eveline Lambertz, chargée de projets de filières alimentaires durables chez Groupe One
Comment est né ce projet de tiers-lieu ?
Eveline : L’idée du projet d’un tiers-lieu sur la commune des Bons Villers a émergé au sein du Groupement d’Action Locale du Pays des 4 Bras. Celui-ci a rassemblé une poignée de partenaires du secteur de l’alimentation durable pour construire ensemble un espace communautaire nourricier d’envergure et répondre ainsi au manque d’infrastructures pour reconnecter les citoyen·nes des environs à leur assiette.
Quels sont les objectifs d’Agricoeur ?
Eveline : L’objectif principal d’Agricoeur est de fournir des ateliers de production et de transformation alimentaire, des espaces de stockage et de vente et des lieux de rencontre et de formation à prix avantageux. Mais ce n’est pas tout ! Différents services sont proposés : un espace-test pour débuter une activité de maraîchage, des conseils pour entrepreneur·es en herbe ou aguerri·es, des formations autour de l’alimentation locale durable, des évènements, du réseautage et même des consultations pédiatriques par l’Office Nationale de l’Enfance (ONE).
Quelle aura été la participation de Groupe One au sein de ce projet ?
Eveline : La création de tiers-lieu fait partie intégrante de notre mission de création de filières alimentaires durables. Nous pensons que ces lieux font sens pour un secteur fragile économiquement parlant. Nous voyons la mutualisation comme un levier pour les entreprises alimentaires à impact sociétal positif. Ça concerne tout un tas d’aspect de leur activité : les espaces, les charges, les achats, et peut-être dans un futur proche, les services comme la communication ou la comptabilité.
Dans le cadre plus particulier d’Agricoeur, nous sommes co-fondateur et membre du CA d’Agricoeur, et sur le terrain, nous intervenons dans la coordination journalière du lieu, la régulation entre les occupant·es du lieu, dans la communication, mais aussi en tant qu’animateur économique.
Notre objectif est que fin 2025, le modèle économique soit viable et que la structure fonctionne de manière autonome.
Rédactrice : Et ensuite ?
Eveline : Ensuite, Groupe One sortira progressivement du projet et on répliquera ce modèle dans de nouveaux tiers-lieux en Wallonie et à Bruxelles 😉 !
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Découvrez comment financer une transition écologique grâce à notre experte Sarah Deom. Elle vous expose les raisons d’opter pour un changement vers plus de durabilité et les différents financements mis à votre disposition en Belgique pour couvrir les investissements matériels et immatériels qui vous permettront d’y arriver !
Sara Deom, coach START et experte en financement des entreprises
Pourquoi amorcer une transition en tant qu’entrepreneur·e ?
Sarah : L’urgence climatique actuelle impacte de plus en plus le quotidien, c’est pourquoi les entrepreneure·s doivent réfléchir à orienter leurs business de façon plus durable. La clientèle, quant à elle, devient plus sensible à la durabilité en cherchant des nouveaux produits et services. C’est l’occasion parfaite pour les entrepreneur·es de se démarquer et de toucher plus de parts de marché !
Brisons la glace ! Est-ce que faire un business durable, ça coute plus cher ?
Sarah : Pour faire la transition de tout un business, il faut avoir en tête que cela va couter un peu plus de temps et d’argent, mais pas de panique ! En vous entourant d’expert·es et des bons outils comme Circular Canva, Eco Canva ou encore les grilles d’analyses circulaires de Village Finance, vous pourrez planifier, visualiser et financer en avance vos futurs investissements durables. Et cette transition peut même s’avérer rapidement rentable, comme le prouve le succès de certaines entreprises soutenues par Village Finance, telles que PinPin ou Papier Beurre !
Pour quel type d’investissements pourrait-on avoir besoin de financement ?
Sarah : Pour amorcer la transition de son activité, un·e entrepreneur·e pourrait effectuer deux sortes d’investissements :
Des investissements matériels, comme l’acquisition de nouvelles consignes, des contenants durables, du matériel de mobilité durable comme des vélos cargo, de nouvelles machines ou financer des travaux pour optimiser son espace de travail.
Des investissements immatériels, on y compte toute la communication autour de la transition, les formations et coachings comme le programme Explore pour aider les entrepreneur·es à durabiliser leur activité !
Les différentes aides et types de financement belges pour les investissements !
Sans plus attendre, faisons le point sur les différentes aides financières qui existent sur notre territoire.
Pour rappel, en Région de Bruxelles-Capitale, les aides financières seront accessibles à partir de 2030 uniquement aux entreprises ayant transité vers plus de durabilité, dans le cadre du plan Shifting Economy. Pour plus d’infos, consultez notre article sur la Shifting Economy et ses implications pour les entrepreneur·es.
Les prêts alternatifs
Le Prêt Proxide Finance.brussels qui offre une aide financière pour les petites entreprises
Les crédit Impact de Crédal qui propose un financement axé sur l’impact social et environnemental des entreprises
NEW ! La toute nouvelle bourse Village Finance – Entreprise durable du même montant qui récompense les entreprises à impact qui partage leur expérience avec d’autres entreprises sous forme de mentorat !
Les primes de la Région bruxelloises Rénolution pour soutenir les entreprises dans leurs initiatives de rénovation énergétique
Plusieurs appels à projets sont lancés pour permettre aux porteur·euses de projet de soumettre des propositions innovantes et durables, ayant besoin d’un financement pour leur réalisation.
La Fondation Roi Baudoin qui soutient les projets sociaux, culturels et environnementaux
La Fondation 4Wingset son encouragement à l’innovation dans les domaines du développement durable, de l’éducation et de la solidarité internationale
Le Crowdfunding
Le crowdfunding est une méthode de financement participatif où des investisseur·euses privé·es ou professionnel·es contribuent financièrement à un projet via des plateformes en lignes ! Plusieurs plateformes online proposent le crowdfunding, on peut citer notamment :
Ulule qui soutient une large gamme de projets créatifs, culturels et entrepreneuriaux
Growfunding axé sur le financement de projets à impact social et local
Miimosaqui se dédie davantage à la transition agricole et alimentaire
Les levées de fonds
Plutôt destinées aux Scale Up, les levées de fonds consistent en une collecte de capitaux auprès d’investisseur·euses. Il en existe plusieurs types :
Le Crowdlending qui consiste en un prêt participatif avec réduction fiscale qui facilite la transition écologique et le développement durable via par exemple la plateforme Ecco Nova
Le Crowdequity qui permet d’acheter des parts de capital d’un business via notamment la plateforme Lita.co
Les financements à destination des coopératives pour les aider dans leur développement, à partir d’un simple prêt à la prise de participation en capital par exemple avec Coop Us via Finance.brussels
Les aides immatérielles subsidiées
Plusieurs programmes d’accompagnement et de formations financées par les pouvoirs publics émergent dans le but de soutenir la transition. Il en existe plusieurs tant dans le paysage bruxellois que wallon. Chez Groupe One, nous avons développé le programme Explore, un coaching sur mesure pour les entreprneur·es qui veulent rendre leur entreprise plus durable.
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Double bonne nouvelle : un, il existe un incitant financier pour les nouveaux et nouvelles indépendant·e·s en Wallonie, et deux, on répond à toutes vos questions dans cet article.
Créer sa première entreprise n’est pas une mince affaire. Parmi les nombreux défis, celui d’avoir assez de moyens financiers pour créer son business et en vivre occupe une belle place en haut de la liste. Les candidat·e·s entrepreneur·e·s en Wallonie ne sont pas toujours au courant des aides existantes au moment de se lancer.
Le Plan Airbag sécurise vos débuts en tant que travailleur·euse indépendant·e !
Imaginez un coussin d’air rassurant pour amortir votre transition vers le statut d’indépendant à titre principal. C’est l’ambition du Plan Airbag en Wallonie : une prime de 12 500 €, versée en quatre tranches dégressives sur deux ans, pour faciliter le lancement de votre activité indépendante. L’avantage est de pouvoir utiliser ce financement à toute fin utile : investissement, revenu de remplacement, … sans fournir de justification. Cependant, vous devrez vous-même faire la demande de chaque tranche auprès de l’administration, même lorsque votre dossier a été accepté.
Puis-je bénéficier de la bourse Airbag ?
Le Plan Airbag s’adresse à vous si vous répondez à l’une de ces conditions :
Vous êtes déjà indépendant·e à titre complémentaire depuis au moins 3 ans
Vous souhaitez vous installer pour la première ou la deuxième fois en tant qu’indépendant·e à titre principal et:
vous avez suivi une formation spécifique (ex. via l’IFAPME) en gestion ou chef d’entreprise ou
vous avez fait appel aux services proposés par l’une des 12 structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi (SAACE) wallonnes pour vous guider jusqu’au lancement de votre business ou
si vous avez un accès à la gestion ou un diplôme en économie, si vous avez plus de 50 ans et des années d’expérience dans votre secteur d’activité, nous vous conseillons d’appeler la cellule AIRBAG du FOREM pour vérifier dans quelles conditions vous pouvez bénéficier de la subvention et quels sont les documents à fournir.
En règle générale, les conditions pour bénéficier du plan Airbag sont :
Se domicilier en tant qu’indépendant·e ou avoir son siège social en Wallonie
S’engager à ne plus bénéficier d’autres revenus (de type professionnel, chômage ou aides sociales)
Ne pas avoir de numéro d’entreprise depuis plus de 30 jours
Comment faire ?
La demande de subvention se fait en ligne uniquement, sur le site du FOREM (comme on est sympas, on vous met le lien en bas de cet article 😉 ).
Si vous êtes accompagné·e par une SAACE, vous devrez joindre des documents attestant de votre accompagnement. Vous les obtiendrez en fin d’accompagnement après avoir présenté votre projet devant un comité d’avis, en toute bienveillance.
Notre conseil : veillez à faire la demande de subvention en avance, les délais de traitement avant la décision d’octroi prenant plusieurs mois.
Le comité d’avis de la SAACE peut-il refuser mon dossier ?
En fin d’accompagnement vous présentez votre projet devant différents expert·es de l’entrepreneuriat : coachs en création d’entreprise, comptables, représentant·es d’Agence de développement locale, collaborateur·trice FOREM, IFAPME, …
Ils et elles émettront un avis « positif », « négatif » ou « positif sous réserve ». Quel que soit l’avis final, vous avez le droit d’introduire votre dossier auprès du FOREM.
L’avantage du comité d’avis est d’obtenir des recommandations d’expert·e·s qui peuvent vous être bien utiles pour pousser encore plus loin la réflexion avant de créer votre business en tant qu’indépendant·e !
Comment être accompagné par une SAACE ?
Prenez contact avec une structure d’accompagnement wallonne pour être coaché·e et formé·e sur les aspects incontournables de la création d’une entreprise !
Ces structures organisent des séances d’information gratuites pour expliquer leur fonctionnement. En intégrant CREO, notre service d’accompagnement à la création d’entreprises en Wallonie agréé SAACE, nous vous informons également sur les premières étapes à réaliser pour devenir indépendant·e, les différentes possibilités pour tester votre projet et les différentes pistes pour obtenir un financement.
Nous accompagnons régulièrement les entrepreneur·es jusqu’à leur demande de subvention AIRBAG, avec 97% de dossiers acceptés!
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Les points communs de ces 3 entreprises ? Elles connaissent toutes un franc succès et ont toutes été créées par des femmes. Aujourd’hui, elles ont rejoint le WomenLab pour aider d’autres femmes entrepreneuses. Découvrez Marie, Estelle et Virginie qui témoignent sur leur parcours entrepreneurial.
Estelle Parewyck
Bonjour à toutes, parlez-nous un peu de vous et de votre projet entrepreneurial
Estelle : Je suis une femme de 30 ans. Je ne pourrais pas me présenter sans dire que je suis maman de 2 petits garçons. Je suis passionnée d’image depuis toujours. J’ai étudié la photo et, à 21 ans, je me suis lancée en tant qu’indépendante dans la photographie.
Virginie : Moi j’ai 38 ans, je suis maman, et j’ai co-fondé Mieu Concept Store avec mon mari. On vend du mobilier, de la déco et des objets du quotidien fabriqués exclusivement en Europe. Notre objectif c’est de rendre les intérieurs aussi confortables que responsables.
Marie : Et bien moi, je suis maman solo. J’ai travaillé 6 ans dans l’import-export (j’ai détesté !), et puis j’ai eu une grosse crise d’éco-anxiété pendant que j’étais enceinte de mon fils. Je me suis rendu compte que l’avenir n’était pas très heureux pour leur génération et qu’il fallait agir. Donc j’ai quitté mon boulot et j’ai décidé de lancer L’Empoteuse, qui a pour objectif d’offrir une solution structurelle pour les emballages alimentaires. Je fournis des contenants alimentaires réutilisables et consignés aux commerces alimentaires.
Comment s’est passée votre phase de lancement ?
Virginie : A l’époque j’étais juriste au tribunal. J’ai démissionné pour lancer Mieu avec mon mari. Je me suis tout de suite inscrite à la Banque Carrefour des Entreprises. On a d’abord lancé l’e-shop, puis on a fonctionné avec des pop-up stores. Ce qui a vraiment lancé le business, c’est notre participation à l’Auberge Espagnole, un programme de Hub qui permet de tester son magasin à moindre coût et à moindre risque. On a ouvert notre propre boutique suite à ce test. Mon mari a cherché un autre boulot à côté et moi je me suis investie full time dans le projet.
Estelle : Moi j’étais encore aux études quand j’ai créé mon entreprise. Je n’avais pas encore beaucoup de responsabilités à assumer même si c’est toujours un risque de se lancer dans le milieu artistique. Mes parents étaient derrière moi et me poussaient à faire les choses à fond. Ils m’ont transmis ce mindset-là et ça a fonctionné ! Tout s’est un peu accéléré après mes premières expos et j’ai pu ensuite investir de l’argent dans mon projet.
J’ai été très tôt sur les réseaux car j’ai vite compris que c’était important pour me faire grandir. Les réseaux, c’est ma prospection. J’y ai mélangé un peu de ma vie privée, c’était un risque mais je pense que l’humanisation d’un projet est importante.
Marie : Pour ma part j’ai démarré à mi-temps en tant qu’indépendante – l’autre partie du temps j’étais salariée pour une entrepreneuse qui fabriquait des couches lavables – et j’ai lancé L’Empoteuse en plein covid ! Donc j’ai très vite eu des clients Horeca qui cherchaient des solutions pour livrer leurs menus de manière responsable. C’était pas évident de répondre à la demande, d’autant plus que les banques ont refusé de m’octroyer un crédit pendant toute ma première année. J’ai donc dû m’organiser avec les 300€ que j’avais en poche.
Par la suite, les différentes crises ont malheureusement eu raison de beaucoup de mes clients Horeca, et pourtant mon projet s’est maintenu. Il a évolué et j’ai désormais des demandes de plus grande envergure et des partenariats plus solides, notamment avec les communes bruxelloises.
Marie Jemine de l’Empoteuse
Quels challenges avez-vous rencontré dans votre parcours de femme entrepreneure ?
Marie : Il y en a eu plusieurs. D’abord, trouver des financements pour démarrer mon projet. Je constate qu’en tant que femme, c’est plus compliqué d’obtenir la confiance des banques. Du coup je me suis débrouillée ! J’ai utilisé les chèques-entreprises en Wallonie pour financer la création de ma communication, pour obtenir des conseils comptables, par exemple.
Ca a aussi été difficile de garder la tête hors de l’eau quand beaucoup de clients fermaient leurs portes. Je suis venue chez Groupe One a ce moment-là pour demander l’avis d’une coach. Elle m’a suggéré de faire de la consultance pour stabiliser mon revenu. C’est comme ça que j’ai atterri dans des projets plus importants avec les pouvoirs publiques.
Virginie : Pour ma part, je vois le fait d’être une femme comme une force. J’ai le sentiment que les entreprises portées par des femmes ont plus de sens et de valeurs au regard de la société. Je ne veux pas dire qu’il n’y a pas d’hommes qui portent de tels projets mais toutes les entrepreneuses que j’ai rencontrées ont toujours de belles valeurs et un projet à impact positif.
En revanche, pour la naissance de mon deuxième enfant qui est arrivée pendant la période de lancement, je n’ai pas vraiment eu de congé maternité et avec du recul, je l’ai assez mal vécu. Pour mon troisième, j’ai engagé notre première employée pour pouvoir me consacrer à mon bébé. Et j’avoue ne pas comprendre pourquoi, à l’heure actuelle, il y a encore une différence entre les salariées et les indépendantes sur cet aspect-là. On a besoin du même temps pour accueillir un enfant, peu importe son statut professionnel.
Estelle : Pour moi aussi la maternité constitue le plus gros challenge. J’avais 25 ans quand je suis devenue maman et je me suis arrêtée de travailler pendant 3, 4 mois au risque de me faire « oublier ». Aussi, quand un enfant est malade par exemple, il faut déplacer les rendez-vous.
Ça m’amène à un autre challenge : c’est compliqué d’être absente ou malade soi-même, parce dans mon cas, je ne peux pas me faire remplacer par quelqu’un d’autre.
Un point qui me travaille aussi souvent c’est d’être créative tout le temps, je dois toujours me nourrir pour rester créative. Maintenant que je sais ce qui me nourrit et ce qui me vide, et je pense que chaque entrepreneur doit faire cette introspection. Ce qui me stimule, c’est la rencontre avec les gens et c’est aussi ce qui m’amène à être mentor dans le programme WomenLab !
Virginie Hubain de Mieu Concept Store
Parlons des avantages ! Devenir indépendante, ça vous a apporté quoi ?
Estelle : Un gros avantage, c’est de pouvoir décider soi-même de ses horaires.
Marie : Je confirme ! Et aussi pouvoir bosser de chez soi. Ou encore, quand j’ai des clients pénibles, je peux décider de les envoyer valser 😉 Je peux aussi laisser de la place à mon développement personnel, prendre le temps de prendre soin de moi pendant les phases plus compliquées, sans avoir la pression des supérieurs ou collègues.
Estelle : C’est pareil. J’ai fait un travail d’introspection et ça a été un élément important et très bénéfique pour m’aider à avancer.
Virginie : Pour ma part, je dirais la liberté que ça apporte. Même si avec un commerce on est lié aux horaires du magasin. C’est aussi pour ça que j’ai embauché. Je dirais aussi la fierté d’avoir créé des emplois et d’avoir créé une équipe qui marche.
Quels seraient vos conseils pour une femme qui veut se lancer ?
Virginie : D’abord, bien se connaître et savoir ce qu’on veut pour soi. Pour ma part, j’ai accepté le fait que j’allais avancer moins vite dans mon projet parce que j’ai décidé de laisser de la place à ma vie de famille. C’est important de garder une vie à côté et de prendre du recul.
Estelle : Déjà, je pense que quand ton boulot te plaît et te nourrit, tu n’as jamais l’impression d’aller travailler. Il y a toujours des situations qui peuvent te vider, des clients ou un contexte compliqué, mais ça fait partie du taf, tout comme la compta !
Sinon, je pense qu’en tant qu’entrepreneure, c’est super important d’être bien entourée.
Marie : Oui, c’est important que l’entourage soit partant pour nous soutenir. L’entrepreneuriat ce n’est pas fait pour tout le monde donc c’est important d’être soutenue. Il faut aussi accepter de recevoir de l’aide. Se faire coacher pour lever ses freins, challenger son idée, et qu’il y a un marché pour son business, et éventuellement réajuster son projet.
C’est aussi hyper important de se connecter à des réseaux. Moi je fais partie des Mum-preneures et ça apporte beaucoup. Notamment, elles poussent à ce que les femmes arrivent à se rémunérer avec leur activité.
Virginie : Tout à fait. Groupe One, Hub, Réseau Entreprendre, ou Hors Normes, … Il y a plein de réseaux différents qui apportent des choses différentes.
Je dirais aussi réfléchir son projet, mais pas trop 😉 Ce ne sera jamais nickel, donc il faut se lancer. Au pire on se plante et on rebondit. Il faut aussi se montrer volontaire et tenace. Garder son objectif en tête et accepter de dévier pour l’atteindre. Avoir conscience que ce sera dur, mais que ça en vaudra la peine !
Ces témoignages font écho en vous ? Vous avez également envie d’oser vous lancer ?
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Vous les connaissez peut-être sous le nom de Spéculoos Magazine, Fouettmagic ou encore Pep’s Studio. Aujourd’hui nous avons interviewé Géraldine (Spéculoos) et Meggan (Fouettmagic / Pep’s Studio), les entrepreneures qui se cachent derrière ces entreprises.
Toutes les deux mamans-entrepreneuses, Géraldine et Meggan ont débuté leur carrière comme indépendantes : Géraldine en tant que journaliste freelance pour des magazines lifestyle, Meggan en tant qu’architecte d’intérieur. Au fur et à mesure des années, leur projet professionnel s’est dessiné et elles ont finalement créé leur propre activité pro. On leur a demandé de nous raconter comment s’est déroulé leur parcours et comment elles vivent aujourd’hui leur vie d’entrepreneure.
Pourriez-vous d’abord nous en dire un peu plus sur Spéculoos Magazine, Fouettmagic et Pep’s Studio ?
Géraldine :Spéculoos, c’est une revue périodique 100% belge, poétique et intemporelle qui se situe entre le livre et le magazine. Elle est auto-éditée, indépendante et produite durablement. J’y propose un concentré de contenus belgo-belges contemporains et authentiques comme des portraits d’artisans, des adresses inédites ou des intérieurs inspirants.
Meggan : Alors, moi j’ai deux activités. Je suis créatrice de recettes et je relaie mes créations sur les réseaux sociaux et à travers mon blog Fouettmagic. Et j’ai également un studio de création d’ambiance culinaire et styling pour les marques qui souhaitent mettre en avant leurs produits. J’essaye de raconter une histoire autour de leurs produits en images, qu’elles utilisent ensuite dans leurs communications.
Comment en êtes-vous arrivées à créer ces activités ?
Meggan : J’ai bossé comme architecte d’intérieurs pendant 10 ans et ensuite comme architecte de jardin. En parallèle, j’avais créé mon blog culinaire purement par passion, pour partager mes recettes à mon entourage principalement. Et je me suis prise au jeu de créer de belles photos et du contenu inspirant. J’ai ensuite rencontré une autre entrepreneuse photographe qui se lançait et qui avait besoin de photos à montrer à ses futurs clients. On a donc créé ensemble des moments de shooting autour de thèmes comme les brunchs, la bbq party, etc.
Ensuite, Instagram est arrivé et j’ai commencé à y poster mon contenu blog avec mes nouvelles photos. Des marques ont commencé à me contacter pour mettre en avant leurs produits dans mes recettes. Ça a pris de plus en plus d’ampleur et j’ai donc pu me rémunérer petit à petit grâce à cette activité. D’autre part, les marques m’ont également sollicitée pour créer du contenu qu’elles pourraient utiliser dans leurs propres canaux de com’. C’est pour ça que j’ai créé Pep’s Studio.
Géraldine : Pour ma part, j’ai commencé ma carrière comme journaliste freelance pour des magazines lifestyle. J’étais full indépendante, sans prêt, et encore sans enfants donc sans « risque » majeur. Le secteur de la presse est assez compliqué, j’avais beaucoup d’incertitudes sur mes revenus. Donc quand j’ai commencé à avoir des enfants, j’ai pris la décision de reprendre un mi-temps salarié et de continuer mes contrats freelance à mi-temps.
J’avais cette idée de magazine depuis un bout de temps mais je n’imaginais pas la concrétiser un jour. Mon mari m’a suggéré d’aller voir une coach en création d’entreprise et, alors que je pensais qu’elle allait casser mon idée, elle s’est montrée hyper emballée. J’ai donc commencé à bosser là-dessus avec cette coach qui était là pour me rebooster à chaque fois que j’avais envie d’abandonner, et j’ai fini par faire une campagne de crowdfunding, grâce à laquelle j’ai eu les fonds nécessaires pour lancer le premier numéro de Spéculoos en 2018. Depuis lors, il y a eu 6 numéros et je continue cette activité en tant qu’indépendante complémentaire.
Quels ont été (ou quels sont encore) les challenges auxquels vous avez fait/faites face ?
Géraldine : En phase de création, c’était surtout de ne pas se décourager. Au départ, ça me paraissait être une montagne de choses à faire et c’était effrayant. La coach m’a aidé à mettre les priorités et à y aller pas à pas.
C’était aussi challengeant de jongler entre mon rôle de maman et mon statut d’indépendante. Par exemple, le congé maternité est compliqué parce que si on s’arrête trop longtemps, on peut perdre des clients. Donc j’ai dû vraiment m’arrêter le minimum.
Sinon dans le cadre de Spéculoos, j’ai mis du temps à trouver la bonne équipe et les bons partenaires avec qui ça roule. Maintenant je suis ravie, mais j’aurai galéré pour y arriver.
Meggan : Pour ma part, je dirais d’abord, trouver le moyen de me lancer sans risque. Au moment où mes activités de création de contenus gourmands ont commencé à prendre de l’ampleur, on avait déjà des enfants avec mon compagnon et on venait de contracter un crédit pour faire construire. Donc, pour me dédier pleinement à cette nouvelle activité, j’ai voulu passer par une couveuse d’entreprise. Le problème c’est que vu que j’avais déjà un statut d’indépendante, je n’y avais pas accès. J’ai donc repris un emploi salarié pendant 1 an et demi pour y avoir droit. Le but était de me rassurer financièrement avec le chômage avant de faire le grand saut. Je suis sortie de couveuse et j’ai encore facturé quelques mois via la Smart avant de créer ma SRL.
Sinon, le plus challengeant aujourd’hui c’est d’anticiper mon chiffre d’affaires : aujourd’hui 30% vient de Pep’s qui est un revenu plus prévisible, mais 70% viennent de Fouettmagic qui est beaucoup plus variable et donc difficile à anticiper. Et je dirais également la gestion du temps et du process : c’est un tout nouveau métier qui n’existait pas il y a quelques années. Je n’ai donc pas de référence. Je dois optimiser mes process et peaufiner mes conventions contractuelles toute seule, après essais et erreurs. Et j’ai eu les mêmes difficultés pour fixer mes prix. C’est d’ailleurs ma bonne résolution 2024 : augmenter mes tarifs 😉
Selon vous, quels sont les ingrédients pour réussir à créer son propre business ?
Meggan : D’abord oser. Le premier frein c’est l’argent. Alors faire un plan financier pour voir si les objectifs du plan sont jouables c’est un bon départ.
Ensuite je dirais de la créativité dans tous les sens du terme. Communiquer sur son projet, se faire connaître mais aussi pour savoir rebondir face à un obstacle ou encore pour optimiser son temps. Je dirais aussi de la rigueur et enfin, prendre régulièrement du recul sur son activité pour avoir une meilleure vision du cycle de son année et mieux s’organiser.
Et puis s’entourer. Le réseautage c’est hyper important.
Géraldine : Oui s’entourer effectivement. Se faire coacher en période de création pour lever les freins. Tu ne peux pas savoir comment ça va se passer tant que tu ne te lances pas. C’est important de mesurer les risques et puis se lancer. On ne vit qu’une fois.
Je crois aussi qu’il faut être passionnée. Financièrement c’est plus difficile que le salariat donc il faut le faire parce qu’on en a envie. Mais c’est aussi important d’en dégager un revenu, sinon c’est voué à ne pas durer.
Et alors le travail, le travail et encore le travail.
Selon vous, quels sont les ingrédients pour s’épanouir dans sa vie pro indépendante ?
Meggan : Alors, ça peut paraître bizarre comme réponse mais je dirais de ne pas faire passer son activité en premier. Aujourd’hui je suis maman solo une semaine sur deux et le fait d’être indépendante me permet d’organiser mon temps librement. Et c’est important de savoir décrocher pour profiter de sa vie privée. Quand on crée sa propre activité, tout repose sur la personne qui porte le projet, on n’a pas le droit de fléchir. Et si on veut que l’entreprise soit viable, il faut que cette personne soit viable aussi. C’est donc important de prendre soin de soi pour être au mieux de sa forme quand on se plonge dans son business.
Géraldine : Idem. Quand j’étais salariée, à la fin de la journée, je laissais le boulot derrière moi à la fin de la journée. Depuis que j’ai ma propre activité, mon esprit n’est jamais au repos. Il y a toujours quelque chose à faire. Donc lâcher prise et prendre du recul pour mieux profiter de ce qu’on fait.
Meggan : C’est aussi important de créer un boulot à son image. De plus en plus, je travaille avec des clients qui correspondent à mes valeurs. On peut y travailler au fur et à mesure que son activité fonctionne. Et c’est hyper épanouissant d’arriver à vivre d’un job qui nous ressemble.
Géraldine : Je dirais aussi trouver son propre équilibre. Pour ma part je suis ravie d’avoir d’une part un boulot mi-temps – pour les collègues et la stabilité – et, d’autre part mon activité indépendante qui me permet de faire quelque chose qui me tient à cœur.
Et enfin, c’est important de porter un regard bienveillant sur son parcours. Certaines personnes me disent que c’est génial ce que je fais. Et c’est vrai qu’il faut de temps en temps se rendre compte de ce qu’on a accompli et d’en être fière.
Ces témoignages font écho en vous ? Vous avez également envie d’oser vous lancer ?
Dimitri Fache et Gilles Debrun ont fondé le cabinet Usages Architecture pour se consacrer à l'architecture durable. Dans cette interview, ils expliquent pourquoi ils ont fait le choix de louer leurs bureaux au centre d’entreprises saint-gillois Village...
À l’aube de la seconde session de notre incubateur 100% féminin, le WomenLab, nous avons souhaité revenir sur le parcours de Véronique qui, après avoir participé au programme, est sur le point de réaliser son rêve d’entreprise. En février dernier, nous lancions avec...
Pour Juliette et Ophélie, c’est en grande partie le hasard qui les a réunies pour s’associer et créer ensemble “Maurice”, un commerce de fleurs fraiches, locales et de saisons qui tient son nom de la mascotte à 4 pattes qui vous y accueille ;) Plongez dans l’histoire...
Eh oui ! L’économie durable s’applique également aux entreprises de services. Dimitri et Jennyfer, avocats au barreau de Bruxelles, ont fait le choix d’améliorer leur impact sociétal. Découvrez leur expérience et inspirez-vous des actions concrètes qu’ils ont mises en place.
Dimitri a créé son cabinet avec son ami Tibault il y a 8 ans. Depuis lors, le cabinet a grandi et est aujourd’hui composé de 8 personnes. Il y a presque 3 ans, Jennyfer a rejoint l’équipe en qualité d’office manageuse. Récemment, ils ont décidé de retravailler plusieurs axes de leur modèle d’entreprise, comme leur marque, leur impact social et environnemental.
Ce dernier point est devenu très sensible pour eux suite à une grosse prise de conscience, et c’est dans cette dynamique qu’ils ont décidé de rejoindre le programme Explore.
Pourquoi avez-vous eu envie de rendre votre activité plus durable ?
Dimitri : Il y a une commission au sein du barreau qui est assez active dans tout ce qui concerne le climat. On a été invités à une conférence qui avait pour thème « Organiser la transition écologique des cabinets d’avocats ». Et en sortant de là, on s’est dit : « Il faut qu’on agisse, c’est pas possible ! »
Dans un écosystème ou tout est interconnecté, on a vraiment envie d’en être acteur. Et être acteur, ça passe à mon sens par une identité forte qui se concrétise autour de 3 axes :
Avant, le nom du cabinet était la somme de nos deux noms à Tibault et à moi : le Hardÿ & Paternostre. On l’a transformé en Shape Law Firm. Pourquoi Shape ? Parce qu’on est davantage dans la négociation raisonnée plutôt que dans le conflit statique avec deux positions où un juge tranche, on est dans la dynamique d’une recherche de solutions qui a une vraie plus-value pour tous les acteurs du conflit. « Shape » en anglais, cela veut dire « façonner, concevoir ». Ça implique une dimension d’action, de dynamisme, qui nous paraît être fondamentale dans la recherche de solutions.
Et puis à côté de ça, notre identité passe aussi par notre impact social. On a fait le choix au sein du cabinet de redistribuer un peu de notre temps et de notre argent pour servir des cas ou des causes qui nous semblent justes. On a pris conscience qu’il ne fallait pas qu’on attende d’avoir « réussi » une carrière professionnelle pour s’y mettre. Et donc aujourd’hui, on se dit qu’on peut « donner » tous les jours à notre mesure selon nos moyens. Pour réaliser ça, on s’est fait accompagner par un autre organisme « Innovative Sharing » qui accompagne les entrepreneurs philanthropes et les investisseurs sociaux pour maximiser leur impact social.
Le troisième axe est environnemental. On avait envie d’agir dans le bon sens et comme l’envie ne suffit pas, on a participé à Explore. Le programme nous a permis de concrétiser les choses.
Comment avez-vous entendu parler d’Explore ?
Dimitri : En fait, grâce à la femme derrière moi (rires) ! [ndlr. : en désignant une participante du programme également avocate]
Suite à notre prise de conscience après cette conférence, on était un peu désemparés parmi toutes les solutions qui s’offraient à nous. Les offres des boîtes de consultance étaient assez chères. Et on avait du mal à débourser autant d’argent sans garantie que ça correspondait bien à notre besoin.
C’est là que j’en ai parlé à Florence, qui travaille chez Intakt Law Firm, un autre cabinet d’avocats. Elle m’a parlé de l’incubateur Explore, un programme qu’elle venait tout juste d’intégrer.
J’ai donc pris contact avec Manon qui est coach pour Explore. La nouvelle session du programme venait de commencer mais si on se décidait rapidement, on pouvait prendre le train en route ! Elle m’a bien expliqué ce qu’allait nous apporter le programme et ça s’est tout de suite éclairé. Ce qui nous a convaincu, c’est ce processus de mise en compétences, le fait d’être acteur de notre transition et de pouvoir s’approprier les choses, c’est la grande force du parcours Explore !
Dans le cadre d’une entreprise de service, comment et quelles actions peut-on mettre en place pour se durabiliser ?
Jennyfer : C’est marrant parce que ça a été une première crainte au début du programme : On a envie d’agir mais on fait quoi et comment. Et en fait, je me rends compte maintenant qu’on a plein de pistes d’actions et qu’on doit plutôt se canaliser pour ne pas partir dans tous les sens.
Alors effectivement, par rapport à une entreprise qui vend des produits, qui a des stocks et qui achète des matières premières, on aura moins d’impact et un moindre champ d’action en termes d’achats par exemple. Mais en réalité, même si on a un métier de service, on a un impact sur plein de choses et notamment tout ce qui est numérique ou ce qui est lié à la mobilité. La bonne nouvelle, c’est qu’en réalisant notre Bilan Carbone pendant Explore, le résultat n’était pas catastrophique ! Bien sûr, ça n’est pas pour ça qu’il ne faut rien faire ! On a très envie d’agir et changer, de prendre les meilleures habitudes possibles.
Et concrètement, qu’est-ce que vous allez faire ?
Jennyfer : Le tout premier point, c’est la conscientisation de l’équipe. On a vraiment envie que ça devienne un challenge d’équipe et de les conscientiser de façon agréable.
À côté de ça, on a quand même envie d’évoluer sur le plan mobilité, c’est vraiment un des grands chantiers. Suite au comité d’experts, on nous a donné quelques pistes et je crois qu’il va falloir qu’on creuse aussi un peu plus en interne.
On a aussi plusieurs audits planifiés prochainement : bâtiment, énergie, achats, … Ce qui signifie qu’il y aura d’autres plans d’actions à mettre en œuvre.
L’idée n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais petit à petit pour ne pas brusquer l’équipe et avancer ensemble. C’est important que toutes les actions aient un sens pour tous.
Quels sont les avantages d’un programme comme Explore ?
Jennyfer : L’accès à la bonne information et les contacts directs avec les bons interlocuteurs. C’est tout bête mais c’est beaucoup plus facile d’avancer quand on vous donne directement la bonne adresse email du bon expert qui pourra vous aider. De plus, ces experts connaissent le programme et sont donc encore plus présents pour nous soutenir. C’est beaucoup de contacts et beaucoup d’échanges.
Aussi, personnellement, j’ai vraiment été fascinée par d’autres membres du programme qui sont parfois tout seuls pour gérer leur boîte et ils débloquent quand même du temps pour améliorer leur business. Je me suis vraiment dit « Waouh ! ». Ça me donne encore plus envie d’agir et de changer les choses.
Dimitri : J’ajouterais aussi la crédibilité du programme et des membres, on sent qu’ils n’instrumentalisent pas le mot durable, ils le vivent. Le terme « durabilité » n’est pas utilisé à mauvais escient ici. D’ailleurs on le ressent déjà dans le lieu, tout ça est très imprégné et chacun mène une mission qui ne sonne pas faux. Ça donne confiance en le programme et ça nous conforte aussi dans nos actions.
Et peut-être aussi un point positif, c’est le réseau, on crée beaucoup de lien et de contacts, ce qui fait que quand tu intègres Explore, tu intègres un réseau.
Jennyfer : Ce que j’ai aimé aussi, c’est la disponibilité. Je sais que si j’ai un gros doute, je peux toujours reprendre contact et ce côté humain est très important. D’ailleurs, je suis un peu triste qu’on arrive au bout !
Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixé pour améliorer l’impact environnemental de votre cabinet d’avocats ?
Jennyfer : De mon côté oui, ça m’a aidé à me structurer et à surmonter mes doutes.
On a encore un travail de structuration à faire car on a ouvert les yeux sur plein d’actions qu’il va falloir planifier. Mais grâce à un outil, on va pouvoir inscrire tout ça dans le temps et que ça dure sur le long terme.
Dimitri : L’objectif de mise en mouvement est atteint et maintenant qu’on a les clés, c’est à nous d’agir. On a déjà commencé, ça va être une dynamique dans le long terme.
Vous aussi vous êtes entrepreneur·e·s et vous ressentez l’urgence d’agir pour la transition économique ?
Explore et la communauté des entrepreneur·e·s durables. Bénéficiez gratuitement d’un coaching sur mesure pour rendre votre entreprise plus durable et mettre plan d’action concret, adapté à votre réalité.
Dimitri a créé son cabinet avec son ami Tibault il y a 8 ans. Depuis lors, le cabinet a grandi et est aujourd’hui composé de 8 personnes. Il y a presque 3 ans, Jennyfer a rejoint l’équipe en qualité d’office manageuse. Récemment, ils ont décidé de retravailler plusieurs axes de leur modèle d’entreprise, comme leur marque, leur impact social et environnemental.
Ce dernier point est devenu très sensible pour eux suite à une grosse prise de conscience, et c’est dans cette dynamique qu’ils ont décidé de rejoindre le programme Explore.
Pourquoi avez-vous eu envie de rendre votre activité plus durable ?
Dimitri : Il y a une commission au sein du barreau qui est assez active dans tout ce qui concerne le climat. On a été invités à une conférence qui avait pour thème « Organiser la transition écologique des cabinets d’avocats ». Et en sortant de là, on s’est dit : « Il faut qu’on agisse, c’est pas possible ! »
Dans un écosystème ou tout est interconnecté, on a vraiment envie d’en être acteur. Et être acteur, ça passe à mon sens par une identité forte qui se concrétise autour de 3 axes :
Avant, le nom du cabinet était la somme de nos deux noms à Tibault et à moi : le Hardÿ & Paternostre. On l’a transformé en Shape Law Firm. Pourquoi Shape ? Parce qu’on est davantage dans la négociation raisonnée plutôt que dans le conflit statique avec deux positions où un juge tranche, on est dans la dynamique d’une recherche de solutions qui a une vraie plus-value pour tous les acteurs du conflit. « Shape » en anglais, cela veut dire « façonner, concevoir ». Ça implique une dimension d’action, de dynamisme, qui nous paraît être fondamentale dans la recherche de solutions.
Et puis à côté de ça, notre identité passe aussi par notre impact social. On a fait le choix au sein du cabinet de redistribuer un peu de notre temps et de notre argent pour servir des cas ou des causes qui nous semblent justes. On a pris conscience qu’il ne fallait pas qu’on attende d’avoir « réussi » une carrière professionnelle pour s’y mettre. Et donc aujourd’hui, on se dit qu’on peut « donner » tous les jours à notre mesure selon nos moyens. Pour réaliser ça, on s’est fait accompagner par un autre organisme « Innovative Sharing » qui accompagne les entrepreneurs philanthropes et les investisseurs sociaux pour maximiser leur impact social.
Le troisième axe est environnemental. On avait envie d’agir dans le bon sens et comme l’envie ne suffit pas, on a participé à Explore. Le programme nous a permis de concrétiser les choses.
Comment avez-vous entendu parler d’Explore ?
Dimitri : En fait, grâce à la femme derrière moi (rires) ! [ndlr. : en désignant une participante du programme également avocate]
Suite à notre prise de conscience après cette conférence, on était un peu désemparés parmi toutes les solutions qui s’offraient à nous. Les offres des boîtes de consultance étaient assez chères. Et on avait du mal à débourser autant d’argent sans garantie que ça correspondait bien à notre besoin.
C’est là que j’en ai parlé à Florence, qui travaille chez Intakt Law Firm, un autre cabinet d’avocats. Elle m’a parlé de l’incubateur Explore, un programme qu’elle venait tout juste d’intégrer.
J’ai donc pris contact avec Manon qui est coach pour Explore. La nouvelle session du programme venait de commencer mais si on se décidait rapidement, on pouvait prendre le train en route ! Elle m’a bien expliqué ce qu’allait nous apporter le programme et ça s’est tout de suite éclairé. Ce qui nous a convaincu, c’est ce processus de mise en compétences, le fait d’être acteur de notre transition et de pouvoir s’approprier les choses, c’est la grande force du parcours Explore !
Dans le cadre d’une entreprise de service, comment et quelles actions peut-on mettre en place pour se durabiliser ?
Jennyfer : C’est marrant parce que ça a été une première crainte au début du programme : On a envie d’agir mais on fait quoi et comment. Et en fait, je me rends compte maintenant qu’on a plein de pistes d’actions et qu’on doit plutôt se canaliser pour ne pas partir dans tous les sens.
Alors effectivement, par rapport à une entreprise qui vend des produits, qui a des stocks et qui achète des matières premières, on aura moins d’impact et un moindre champ d’action en termes d’achats par exemple. Mais en réalité, même si on a un métier de service, on a un impact sur plein de choses et notamment tout ce qui est numérique ou ce qui est lié à la mobilité. La bonne nouvelle, c’est qu’en réalisant notre Bilan Carbone pendant Explore, le résultat n’était pas catastrophique ! Bien sûr, ça n’est pas pour ça qu’il ne faut rien faire ! On a très envie d’agir et changer, de prendre les meilleures habitudes possibles.
Et concrètement, qu’est-ce que vous allez faire ?
Jennyfer : Le tout premier point, c’est la conscientisation de l’équipe. On a vraiment envie que ça devienne un challenge d’équipe et de les conscientiser de façon agréable.
À côté de ça, on a quand même envie d’évoluer sur le plan mobilité, c’est vraiment un des grands chantiers. Suite au comité d’experts, on nous a donné quelques pistes et je crois qu’il va falloir qu’on creuse aussi un peu plus en interne.
On a aussi plusieurs audits planifiés prochainement : bâtiment, énergie, achats, … Ce qui signifie qu’il y aura d’autres plans d’actions à mettre en œuvre.
L’idée n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais petit à petit pour ne pas brusquer l’équipe et avancer ensemble. C’est important que toutes les actions aient un sens pour tous.
Quels sont les avantages d’un programme comme Explore ?
Jennyfer : L’accès à la bonne information et les contacts directs avec les bons interlocuteurs. C’est tout bête mais c’est beaucoup plus facile d’avancer quand on vous donne directement la bonne adresse email du bon expert qui pourra vous aider. De plus, ces experts connaissent le programme et sont donc encore plus présents pour nous soutenir. C’est beaucoup de contacts et beaucoup d’échanges.
Aussi, personnellement, j’ai vraiment été fascinée par d’autres membres du programme qui sont parfois tout seuls pour gérer leur boîte et ils débloquent quand même du temps pour améliorer leur business. Je me suis vraiment dit « Waouh ! ». Ça me donne encore plus envie d’agir et de changer les choses.
Dimitri : J’ajouterais aussi la crédibilité du programme et des membres, on sent qu’ils n’instrumentalisent pas le mot durable, ils le vivent. Le terme « durabilité » n’est pas utilisé à mauvais escient ici. D’ailleurs on le ressent déjà dans le lieu, tout ça est très imprégné et chacun mène une mission qui ne sonne pas faux. Ça donne confiance en le programme et ça nous conforte aussi dans nos actions.
Et peut-être aussi un point positif, c’est le réseau, on crée beaucoup de lien et de contacts, ce qui fait que quand tu intègres Explore, tu intègres un réseau.
Jennyfer : Ce que j’ai aimé aussi, c’est la disponibilité. Je sais que si j’ai un gros doute, je peux toujours reprendre contact et ce côté humain est très important. D’ailleurs, je suis un peu triste qu’on arrive au bout !
Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixé pour améliorer l’impact environnemental de votre cabinet d’avocats ?
Jennyfer : De mon côté oui, ça m’a aidé à me structurer et à surmonter mes doutes.
On a encore un travail de structuration à faire car on a ouvert les yeux sur plein d’actions qu’il va falloir planifier. Mais grâce à un outil, on va pouvoir inscrire tout ça dans le temps et que ça dure sur le long terme.
Dimitri : L’objectif de mise en mouvement est atteint et maintenant qu’on a les clés, c’est à nous d’agir. On a déjà commencé, ça va être une dynamique dans le long terme.
Vous aussi vous êtes entrepreneur·e·s et vous ressentez l’urgence d’agir pour la transition économique ?
Explore et la communauté des entrepreneur·e·s durables. Bénéficiez gratuitement d’un coaching sur mesure pour rendre votre entreprise plus durable et mettre plan d’action concret, adapté à votre réalité.
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Le café-librairie « Helaba » a vu le jour à Genappe. Un projet de longue haleine et de nombreux défis qu’Alessandra a su relever avec brio.
Après s’être formée pour maîtriser chaque aspect de son projet d’entreprise, cette libraire passionnée nous propose un lieu propice à l’enchantement : un café-librairie avec d’une part des livres illustrés soigneusement sélectionnés et d’autre part de produits locaux issus de circuits courts, le tout mêlé à la bonne odeur du vrai café et du chocolat chaud.
Pour Alessandra, l’entrepreneuriat n’était pas une vocation mais est devenu un moyen de vivre de ses passions et de nous les partager. L’accompagnement était, selon elle, enrichissant et surtout essentiel pour créer des synergies.
Embarquez avec nous pour découvrir son parcours et sa vision de l’entrepreneuriat !
Pourrais-tu expliquer brièvement ton parcours jusqu’à l’idée d’entreprendre ?
Au départ, j’ai fait une formation de typographe à la Cambre, j’aimais beaucoup le livre en tant que livre illustré. Étant très jeune, je dessinais déjà beaucoup. Et l’amour de la lettre s’étant également affirmé, j’ai choisi d’étudier la typographie.
J’ai entamé ma carrière à la Commission Européenne avec des missions comme la mise en page de sites web et puis dans l’évènementiel. Comme cet environnement ne me portait pas plus que ça, j’ai décidé de faire une agrégation et j’ai ensuite enseigné pendant un an différentes matières artistiques en secondaire, de la première à la rhéto. Ça a été pour moi une révélation car transmettre, c’est un des plus beaux métiers du monde. Cependant, les contraintes liées à l’évaluation, les programmes, l’administratif et par-dessus tout l’ambiance et les jalousies entre professeurs m’ont coupée dans mon élan.
Alors, je suis retournée travailler en tant qu’employée et j’ai été engagée par un groupe de presse qui édite un journal quotidien belge. C’était vraiment pour moi un des meilleurs jobs que j’ai eus, c’était un peu comme une famille. Et puis le groupe a été racheté par de grosses structures et cet esprit s’est malheureusement perdu. C’est là que petit à petit, j’ai réalisé que pour être heureuse, motivée et retrouver du sens dans ce que je faisais, il fallait que je fasse quelque chose que j’aime.
J’avais d’un côté cette passion pour le livre en tant qu’écrit visuel, une culture de l’imaginaire depuis toujours et de l’autre côté je suis devenue aussi passionnée de café. C’est ce qui m’a amené doucement vers la création de « Helaba », un café-librairie en plein centre de Genappe.
De quel type d’accompagnement avez-vous bénéficié et comment cela s’est-il déroulé ?
D’abord bruxelloise et salariée, j’ai fait appel aux services du Guichet d’Economie Locale de Saint-Gilles (ndlr. : Ie G.E.L. est le service bruxellois d’accompagnement à la création d’entreprise – faisant partie de l’offre START de Groupe One) ou j’ai appris à faire mon business plan et à me poser les bonnes questions, à planifier quelles étapes étaient nécessaires pour atteindre mon objectif. À ce moment, il me manquait certaines qualifications. Je me suis donc formée en café, en pâtisserie, en boulangerie, en time-management, en conteuse d’histoire et même en barmaid… Plein de choses précieuses qui n’ont fait que me conforter sur mon idée de projet et ont permis à cette idée de mûrir. C’est sur les conseils de mon coach de l’époque que j’ai suivi une formation en café et c’est même devenu ma seconde passion ! Tout cela en parallèle avec mon emploi.
Le gros chamboulement à ce moment-là, ça a été d’apprendre que j’allais devenir maman d’un petit garçon. Ce n’était pas du tout prévu ! Il me fallait réorganiser ma vie de famille, ma vie professionnelle et trouver un équilibre qui me permettait de me rapprocher de mon petit garçon comme je le souhaitais. Les valeurs humaines prenaient de plus en plus de place. J’ai continué à assurer certaines missions, puis j’ai arrêté mon travail après plus de 10 ans.
Entre-temps, j’ai souhaité revenir à la campagne et quitter Bruxelles et je suis revenue chez mes parents. Comme je n’avais personne pour garder mon petit garçon, je ne travaillais plus. J’ai alors pu bénéficier de l’accompagnement CREO (ndlr. : un programme de l’offre START de Groupe One spécifiquement destiné à accompagner les demandeur·se·s d’emploi wallon·ne·s qui souhaitent entreprendre). J’y ai trouvé une grande source de motivation à travers mon coach et beaucoup d’étapes concrètes à réaliser, notamment l’étude de marché. J’ai également suivi le parcours formations collectives. Finalement, être accompagnée par plusieurs experts m’a permis d’aller toujours plus loin grâce à la vision de chacun.
Pour une raison d’éligibilité, je n’avais pas accès à la bourse Airbag mais actuellement, je suis en train de réaliser toutes les démarches pour obtenir la prime « Objectif proximité » et je suis accompagnée dans la réalisation de mon crowdfunding.
Quel a été la plus-value de cet accompagnement par rapport au fait de se lancer seule ?
Je pense qu’il faut se faire accompagner. On a besoin d’autres synergies et d’ouvrir des brèches qu’on n’ouvrirait pas seul·e. Ça permet réellement d’aller plus loin.
À l’heure actuelle, on parle de plus en plus d’environnement, de décroissance et de la valeur humaine au centre qui est de plus en plus importante. En cela, l’accompagnement et les échanges amènent des synergies avec des gens qui font d’autres projets. J’ai toujours des contacts avec des gens avec qui j’étais en formation collective. Et aussi, certaines ressources que m’avait donné mon coach sont devenues des rencontres essentielles dans mon parcours.
Ça m’a permis aussi de lever certains doutes que j’avais par rapport à l’entrepreneuriat : je viens d’une famille d’immigrés avec un rapport au travail qui est plutôt basé sur la sécurité d’un emploi, donc me lancer par moi-même, ça m’a fait un peu peur. Grâce au coaching, on peut décortiquer tout ça et se rendre compte que c’est possible.
L’étude de marché m’a aussi vraiment permis de me rendre compte de ce qui pouvait marcher et de croire en mon projet après avoir eu plus d’une centaine de réponses.
Où en est ton projet aujourd’hui ?
Après m’être formée pour être en mesure de maîtriser chaque aspect de mon métier, j’ai trouvé le local parfait (pas du premier coup, mais nous y voilà) et heureusement, mon papa m’a beaucoup aidée pour l’aménagement. J’ai donc pu ouvrir il y a 15 jours. J’ai encore plein de choses à mettre en place : des animations, un projet de café poussette, je dois aussi faire mon inauguration et mener à bien mon crowdfunding.
Mon crowdfunding est actuellement disponible sur la plateforme Ulule, chaque personne peut contribuer à mon projet en échange d’une contrepartie d’origine locale, c’est donnant-donnant et c’est ça qui est chouette !
Comment te sens-tu en tant que nouvelle entrepreneuse ?
Créer son emploi, ça n’a pas de prix, même si je suis encore dans une phase pleine de questionnements car maintenant, il faut que tout roule. Le fait d’ouvrir, c’est déjà s’ouvrir à l’expérience et se permettre de s’adapter à la réalité. Adapter mes tâches, mes animations, aux moments de calme ou d’affluence, par exemple.
L’important pour moi, c’est de faire quelque chose qui me plaît et de vivre une vie professionnelle qui ne soit pas une contrainte.
Puis il y a la rencontre avec les gens, il y a la découverte, il y a le partage, il y a toujours une émulation. Cette liberté dans le travail, je crois que c’est ce qu’aimerait tout un chacun. Réaliser un tel projet, c’est un peu comme avoir un deuxième enfant !
Chloé Roose nous a fait l’honneur de passer au Village Partenaire pour discuter entrepreneuriat. Une aubaine qui nous permet de revenir sur un parcours plein de défis, brillamment relevés par cette entrepreneure authentique et passionnée.L’entrepreneuriat, pour Chloé,...
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L’entrepreneuriat peut être à la fois très tentant et très effrayant en tant que femme. Sandrine, experte intervenante du programme WomenLab, nous partage son expérience de femme entrepreneure et ses recommandations de coach.
Passée de l’université aux fourneaux de son café-restaurant zéro-déchet, Sandrine a créé son job de rêve en association avec sa meilleure amie. Entreprendre dans un secteur majoritairement masculin, cela n’a pas effrayé ce duo de choc !
Après 6 ans d’activité, c’est toute une équipe qui y travaille dans la bonne humeur. En parallèle, cette entrepreneuse pleine de peps accompagne celles et ceux qui souhaitent créer leur business et notamment les femmes en réorientation professionnelle, à travers le programme WomenLab. Découvrez son parcours et ses conseils d’experte.
Bonjour Sandrine ! Quel a été ton parcours jusqu’à l’entrepreneuriat ?
En réalité, j’ai entrepris juste après l’université. J’y ai étudié les sciences économiques et la gestion du tourisme. Avec ma meilleure amie, on rêvait depuis toujours d’ouvrir notre café. Elle ne se plaisait pas dans ses études de droit et, de mon côté, je ne savais pas vers quel job me tourner. Donc on a pensé que c’était le bon moment pour entreprendre : « on est jeunes, on a de l’énergie et du temps à consacrer au projet ! » D’abord, on a consacré une année à bosser dans des cafés et restaurants, et en parallèle, on a suivi des cours du soir. Je crois qu’on ressentait un peu de pression de la part de nos parents et on voulait leur montrer qu’il ne s’agissait pas de glander, étant donné qu’ils avaient des attentes assez hautes pour nous après nos 5 ans d’études chacune. On s’est dit « OK, on se donne un an pour le faire ». Après ça, on a flashé sur un local, ça collait bien avec les proprios alors on s’est lancées : on a ouvert le 17 décembre 2017, ça fait bientôt 6 ans !
En tant qu’entrepreneuse, est-ce que tu identifies certains défis auxquels les femmes font souvent face en s’engageant dans cette voie ?
Concernant mon entreprise, j’identifie d’abord certains défis déjà inhérents au secteur HORECA qui est très masculin. Ensuite, il y a un peu ce syndrome de l’imposteur qui arrive quand tu vas en cours avec des gars qui sont profs depuis des années parce qu’ils ont 4 restaurants depuis qu’ils ont 16 ans.
Après, il y a aussi des difficultés inhérentes au statut d’indépendante. Je n’y ai pas été confrontée mais si j’avais été enceinte ou j’avais des enfants, je crois que ça aurait été plus compliqué et je pense qu’aujourd’hui c’est peut-être une des choses qui me ferait me remettre en question : et si j’ai envie d’avoir des enfants, comment m’organiser ? Une chose est sûre : avoir un restaurant, c’est fatigant et il faudra planifier des solutions pour tout mener de front.
Sinon un autre défi, c’est la crédibilité. Parce qu’en tant que femme, t’es pas un mec de 35 ans qui sort d’une école de commerce. La femme, dans notre société, elle n’est pas vue comme une fonceuse qui y va sans avoir peur. Être indépendante, ouvrir son restaurant, ça demande du courage, beaucoup de force et d’heures de travail. Ce sont plus des compétences et des qualités qui sont associées à l’homme. Les gens ont tendance à penser que les femmes sont plus émotives, on nous a posé beaucoup de questions par rapport à ça, nos profs de cuisine l’ont fait par exemple. Mais en fait on va très bien ! C’est ancré dans l’imaginaire mais ce n’est pas toujours la réalité.
Quelles compétences et aptitudes t’ont été les plus utiles pendant ton parcours ?
Des qualités qu’on a en commun avec mon associée et qui nous ont énormément aidées, c’est l’écoute et l’empathie. On se remet aussi facilement en question et on communique beaucoup. On s’est toujours dit les choses avant que ça ne dérape quand il y avait des petits malaises et donc en 6 ans, on ne s’est jamais disputées alors qu’on entend très souvent des histoires d’entreprises qui marchent super bien, mais qui ne durent pas car les fondateurs ne s’entendent plus. Et oui, souvent, ce sont des hommes et des histoires d’ego !
Concernant l’écoute, c’est important vis-à-vis de nos employés. On a réussi à créer un système de travail qui n’est pas hiérarchique, qui est plutôt horizontal. L’ambiance de travail est super chouette et on peut dire qu’on travail entre amis ! Je pense que c’est ma plus grande fierté. Et aussi être à l’écoute des clients, de ce qu’ils veulent en venant chez nous.
Une dernière qualité qui m’a beaucoup aidée, c’est la persévérance. Quand j’ai une nouvelle idée, parfois ça peut m’amener à travailler toute la nuit dessus ! Je pense vraiment qu’il faut être persévérante quand on est indépendante : si on sent que ce qu’on fait est une bonne chose, il faut persévérer et y aller.
Selon toi, que peut apporter l’entrepreneuriat aux femmes qui souhaitent se réorienter professionnellement ?
D’abord, une grande confiance en toi ! Je pense qu’en tant que femme, t’as souvent ce truc qu’on appelle le syndrome de l’imposteur : tu as peur de te lancer, tu ne te sens pas légitime dans ton domaine et c’est quelque chose que les hommes ont vraiment beaucoup moins.
Et non, t’es pas obligée d’avoir fait des longues études de cuisine pour concrétiser ton projet HORECA. Et c’est pareil pour n’importe quel métier : que tu veuilles être dans le coaching, dans le tricot ou que sais-je ! Si tu te formes, si tu as une expérience, si tu sens que tu sais le faire et si tu as des retours positifs, que tu es à l’écoute de tes clients, pourquoi ne pourrais-tu pas en faire ton métier ?
Je pense que quand tu réussis à franchir le cap de créer ta boîte et d’avoir ton premier client et qu’il est satisfait, ça donne vraiment confiance en soi. C’est une tout autre confiance de savoir que c’est pas ton patron qui t’as félicitée, c’est vraiment toi qui as créé quelque chose. Tu crées ton travail, tu crées ton salaire et parfois même le salaire d’autres gens. C’est hyper valorisant !
Que dirais-tu aux femmes qui hésitent à se lancer dans cette aventure et à créer leur propre business ?
Je peux entendre que y ait des femmes qui aient vraiment peur : quand tu as déjà des charges, des enfants, c’est plus compliqué. Donc moi mon conseil, c’est que quand tu crées ta boîte, tu n’es pas obligée tout de suite de faire un prêt de 100.000 € à la banque, c’est vraiment possible d’agir petit à petit pour atteindre son objectif.
C’est certain que pour le restaurant, tu ne peux pas l’ouvrir un jour par semaine pour commencer mais tu n’es pas obligée d’avoir 200 m² avec un gros prêt. Tu peux commencer beaucoup plus simplement ! Je dirais à ces femmes qu’on trouvera toujours un moyen pour mener à bien leur projet. C’est pour ça que c’est important de se faire accompagner et de bénéficier de l’expériences d’expert·e·s et d’autres entrepreneuses.
Notre programme d’accompagnement WomenLab, dans lequel tu interviens comme experte, est justement conçu pour accompagner les femmes de plus de 30 ans qui souhaitent se réorienter professionnellement ? En quoi ce programme peut les aider concrètement ?
Après avoir rencontré trois postulantes, mon constat est qu’il y a beaucoup de choses que tu n’apprends pas à l’école, même en gestion. Par exemple, j’ai fait économie et gestion mais je n’ai pas appris comment faire un business plan ? Comment faire un plan financier ? Et c’est ça qui fait souvent hyper peur.
Pendant le programme, on démystifie complètement le plan financier et en fait tu te rends compte que ce sont juste des données à rentrer dans un fichier Excel qui te disent combien tu vas devoir vendre pour être rentable.
Ces femmes peuvent ressortir avec des connaissances plus théoriques sur ces thématiques et également les mettre en pratique.
Faire partie d’un incubateur avec d’autres participantes, ça oblige à repenser ton projet à chaque atelier. Elles ressortent donc avec un projet plus abouti, plus travaillé, qu’elles auront eu l’opportunité de repenser grâce aux outils proposés.
Et enfin, le partage avec d’autres entrepreneuses permet de gagner en confiance : tu t’appropries ton projet et tu réussis à chaque fois à mieux en parler, à trouver des termes adéquats, plus précis. Au bout de 10 semaines d’incubation, tu fais confiance à ce projet et tu te sens bien mieux préparée pour te lancer !
Vous souhaitez vous réorienter et entreprendre ? Découvrez l’incubateur pour les femmes qui ont un projet entrepreneurial.
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Pour créer une activité qui a du sens, trouver un meilleur équilibre ou devenir leur propre boss, … de plus en plus de femmes belges choisissent d’entreprendre. Mais quels sont les challenges à relever pour entreprendre au féminin et quelles sont les aides ? Faisons un topo.
Entreprendre : une affaire d’hommes ?
Saviez-vous que le taux de femmes entrepreneures est plus élevé dans notre pays par rapport à nos voisins français ? De nos jours, 1 indépendant sur 3 en Belgique est une femme. Si cet écart est en train de diminuer au fil des ans, il est expliqué par plusieurs freins :
La peur de demander un financement
Les femmes sont plus frileuses à l’idée de frapper aux portes des banques et autres organismes de financement. Parmi les raisons évoquées, on retrouve la peur du refus de crédit. Cependant, les chiffres montrent que la proportion des crédits acceptés est marginalement plus élevée chez les hommes (96%) que chez les femmes (95%).
Outre la peur du refus, la peur de l’échec freine beaucoup d’entrepreneures à oser demander les sommes nécessaires à la réalisation de leur projet.
Le syndrome de l’imposteur
Qu’il s’agisse d’une réorientation professionnelle ou de faire de sa passion son métier, l’entrepreneuriat nécessite structure, organisation et de multiples compétences dans des domaines variés : finance, communication, juridique, … Personne n’est né·e entrepreneur·e, ce qui peut entraîner le fameux syndrome de l’imposteur (ou plutôt de l’imposteuse 🙃). Les femmes ont en effet plus tendance à douter de leurs compétences et à s’auto-censurer.
Une charge mentale déjà bien lourde
Créer sa propre entreprise est une aventure de plus dans la vie de femmes qui sont déjà actives à plusieurs niveaux : parfois mamans d’un ou plusieurs enfants, parfois salariées, parfois sportives ou passionnées, engagées dans des associations ou activités bénévoles. La charge mentale déjà considérable peut constituer un frein à la mise en action.
Les craintes des autres
Même si on est persuadée que c’est la bonne voie à suivre, l’éventuel manque d’engouement de ses proches peut s’avérer rédhibitoire malgré tout. Ne leur prêtons pas de mauvaises intentions, souvent ils et elles expriment leurs propres craintes et idées reçues sur l’entrepreneuriat féminin.
Vous vous reconnaissez ? Un peu ? Beaucoup ? Vous n’êtes pas les seules ! Mais alors comment franchir les obstacles qui se présentent à soi pour réaliser son rêve entrepreneurial ?
Entrepreneuriat féminin : une affaire en solo ?
Créer sa propre entreprise ne veut pas dire gravir seule la montagne. Toutes sortes d’aides, de soutiens et d’accompagnements sont à la disposition des femmes qui souhaitent entreprendre.
Se faire accompagner par des expert·es
Pour mettre toutes les chances de son côté de façon à créer un business stable et durable, plusieurs structures comme Groupe One (ça vous dit quelque chose, non ? 😉), en Wallonie et à Bruxelles, vont au-delà de la simple formation pour offrir un service complet d’accompagnement à la création d’entreprises :
des ateliers collectifs permettent d’acquérir les compétences entrepreneuriales
un suivi avec un coach personnalisé vous apporte structure et du sur-mesure à chaque étape du processus de création de votre business.
S’entourer de personnes inspirantes
Lorsque l’on se lance dans un projet, il est important de se sentir soutenue par ses proches mais aussi par d’autres femmes qui suivent le même chemin et rencontrent certainement les mêmes problématiques. C’est ce constat qui a mené à la formation de réseaux de femmes entrepreneures tels que Women in Business (Hub Brussels), Mompreneurs absl, le réseau Diane (UCM) ou encore la communauté Wellnest . La solidarité féminine existe toujours !
Elles l’ont fait !
Laureline, la pétillante artisane soudeuse
Puéricultrice pendant plusieurs années, Laureline ne s’y retrouvait plus et a décidé de miser sur sa créativité et ses compétences manuelles pour créer son propre business en alignement avec ses valeurs éco-responsables. Ce qui l’a boostée : rencontrez d’autres entrepreneur·es inspirantes.
Après s’être formée en soudure auprès d’un ami, la jeune femme a suivi un accompagnement via le programme CREO de Groupe One en Wallonie, ce qui lui a permis de se sentir plus légitime dans ce nouveau rôle d’entrepreneure. En 2022, Laureline allie le bois et le métal pour proposer à la vente du mobilier artisanal, design et fonctionnel, réalisés à partir de matériaux de récupération. Elle commence à vendre ses créations et crée ensuite l’e-shop UpCycle.
La même année, cette pétillante entrepreneure était mise en valeur lors du concours StartnoW ! Elles font bouger la Wallonie, organisé par Starter Wallonia. Aujourd’hui, elle s’épanouit dans cet univers créatif !
Julie, une maman entrepreneuse déterminée
C’est d’abord l’Histoire qui a fait vibrer Julie : elle l’a d’abord étudié en Belgique et a ensuite écrit sa thèse à Oxford. Salariée dans un musée bruxellois puis à la Commission Européenne, son idée d’entreprise lui est venue après la naissance de son premier enfant : pendant l’allaitement, elle ne trouvait pas de lingerie adaptée qui réponde à ses besoins : retrouver son corps et de se sentir belle, tout en respectant ses valeurs éthiques et éco-responsables.
Mais c’est après son deuxième congé de maternité qu’elle a concrétisé son idée en participant au programme d’incubation GreenLab de Hub Brussels. Fonceuse, Julie a l’air de ne jamais douter mais elle confie que lancer son business, c’était comme se lancer dans le vide et prendre un gros risque. Une peur qu’elle a réussi à contrer à l’aide de son coach grâce à la planification des meilleurs et des pires scénarios, en réfléchissant à l’avance aux solutions possibles, sans oublier la communication avec son partenaire. Se faire accompagner a permis à Julie de ne pas affronter ce parcours seule, de rencontrer d’autres entrepreneur·es et de se fixer des échéances.
À la fin de l’incubateur, elle a remporté le prix du public ! Depuis un mois, Julie travaille à plein temps sur son projet. Le grand lancement est prévu en novembre. D’ici là, les précommandes sont ouvertes sur la plateforme Ulule. On lui souhaite beaucoup de succès !
Son conseil : Lancez-vous si l’envie d’entreprendre brûle en vous et que vous sentez qu’elle vous portera pendant plusieurs années et surtout, dans l’opérationnel, planifiez les différentes issues pour avoir toujours une solution sous le coude.
Un nouvel incubateur pour les femmes qui veulent entreprendre
Vous êtes actuellement salariée et vous souhaitez vous réorienter et entreprendre, ?
Le WomenLab est le nouveau programme d’accompagnement à la création d’entreprise conçu par de Groupe One spécialement pour les femmes de plus de 30 ans qui souhaitent se réorienter professionnellement. Adapté à votre réalité, une équipe d’expert·es vous accompagnent dans ce revirement à 360° à travers des ateliers collectifs et des rendez-vous de coaching individuels, pendant 10 semaines. Rejoignez-les !
Chloé Roose nous a fait l’honneur de passer au Village Partenaire pour discuter entrepreneuriat. Une aubaine qui nous permet de revenir sur un parcours plein de défis, brillamment relevés par cette entrepreneure authentique et passionnée.L’entrepreneuriat, pour Chloé,...
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Florence est la fondatrice de la marque Yua Natural. Si son projet est une seconde nature pour elle, elle est pourtant tombée dans l’entrepreneuriat sans l’avoir prémédité. Découvrez dans cette interview le parcours de Florence pour créer SON propre job qui colle à SES valeurs.
Tu as développé la marque Yua Natural, peux-tu expliquer ce que tu proposes ?
Yua Naturel c’est une gamme d’accessoires de cheveux et beauté sans plastique, biologique, éthique et locale. On produit tout ce qui est élastiques à cheveux, chouchous, bandeaux de soins, masques de nuit, mouchoirs, disques démaquillants réutilisables, bonnet de douche, lingettes lavables, etc. 100% naturels.
Comment as-tu eu l’idée d’entreprendre ?
Eh bien, ce n’était pas du tout une vocation à la base d’être entrepreneure. C’est plutôt une « fuite » suite à un burn-out. J’ai 41 ans, je suis maman de 2 petites filles. J’ai travaillé 15 ans dans le privé, dont 11 années dans une boîte de distribution cosmétique dans laquelle je me sentais très bien.
Un jour j’ai eu envie de changement. Sur le plan privé, j’ai complètement changé ma manière de consommer : j’ai réduit mes achats, je suis passée au vrac, etc. Et, du côté pro, j’ai voulu trouver un emploi qui correspond à cette nouvelle direction. Les recherches ont été difficiles et finalement, j’ai trouvé un emploi toujours dans le secteur cosmétique conventionnel. Mais, ça ne me convenait pas du tout. On achetait un maximum en Chine. Ça ne faisait vraiment pas sens pour moi. Et aussi, je ne me sentais pas bien du tout dans ma fonction. Je me suis vite sentie dépassée au point où je n’en dormais plus. Je ne mangeais plus.
J’ai d’abord arrêté une semaine, et puis un mois jusqu’à ce que je comprenne que ça ne servait plus à rien, que ça n’irait plus jamais. Je savais ce que je ne voulais plus mais je ne savais pas ce que je voulais faire.
Quand je me baladais dans les magasins bio, je voyais qu’il y avait plein de cosmétiques qui étaient proposés mais il n’y avait pas vraiment d’alternative responsable pour les accessoires de cheveux. Donc un peu par curiosité j’ai cherché un fournisseur qui fabriquait de l’élastique en caoutchouc naturel. Sans trop d’arrière-pensées en fait mais c’est de là qu’est née l’idée.
En parallèle, je faisais un peu de couture et j’ai commencé à me renseigner sur les tissus, j’ai beaucoup lu sur les matières, les fils, les labels, … En fait ça m’amusait de chercher ce type d’infos, de creuser dans les détails.
Et puis un jour, je me suis renseignée sur les aides qui existaient à Bruxelles quand on a une idée qui germe. Il y a pas mal de choses proposées et c’est pas toujours facile de s’y retrouver mais le 1819 m’a permis d’avoir une bonne vue d’ensemble.
Comment as-tu conçu ton projet ?
Vu que c’était en période de confinement, le fait d’être un peu cloîtrée chez moi m’a permis d’avancer et de préciser ce que je voulais créer. Je savais que je voulais créer des produits éthiques, qu’il y ait un lien social et que la fabrication se fasse en Belgique.
J’ai été voir dans des prisons pour évaluer les possibilités pour la confection, j’ai été voir dans plusieurs entreprises de travail adapté. Là je me suis fait beaucoup aidée par les couturières professionnelles qui m’ont aidée à revoir la conception de mes produits pour les simplifier pour réduire les coûts de production.
J’ai aussi cherché des fournisseurs de matières premières certifiées bio et GOTS. Et petit à petit, c’est comme ça que le projet s’est construit.
Tes matières premières sont labellisées. Tu as fait la même démarche pour ta marque durable ?
Je travaille avec du coton biologique qui est certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) parce que ça va au-delà du fait qu’il est biologique. Il certifie le respect des critères environnementaux et sociaux sur toute la chaîne de production, pas uniquement au niveau de la culture du coton, mais toutes les étapes de transformation en tissu.
En revanche, moi je ne suis pas certifiée GOTS. Pour l’instant c’est une charge qui est trop importante pour moi.
Mais tu pourrais l’être si tu avais les moyens de payer la certification GOTS ?
Oui, en soi je respecte déjà leurs critères et je vais même plus loin : par exemple, pour être certifiée, 95% des matières textiles utilisées doivent être biologiques. Moi je suis à 100% et même plus avec ce qui n’est pas tenu en compte dans le pourcentage, comme l’élastique qui est naturel, l’étiquette et le fils qui sont en coton bio GOTS. C’est vraiment naturel jusqu’au bout, je trouve que c’est important.
J’aime bien penser au cycle de vie du produit et notamment j’aime bien penser aux déchets : en fin de vie ça ne deviendra pas un déchet. Une fois que c’est trop usé, on peut le mettre dans le compost à la maison, ça va repartir dans la terre et après on peut nourrir son potager… c’est cool.
Tu travailles donc avec des entreprises de travail adapté pour la confection. Comment s’est passée ta rencontre avec tes partenaires de production ?
Je travaille avec 3 ateliers différents qui sont situés en Wallonie. J’en ai choisi 3 par rapport aux résultats de test que j’ai fait avec tous les ateliers que j’ai rencontrés, en fonction de leurs compétences techniques, mais aussi pour pouvoir faire plaisir à plusieurs ateliers.
Et finalement c’est bien de travailler avec 3 ateliers parce que d’une part, établir la relation c’est beaucoup de boulot et beaucoup de temps. Il faut préparer tous les tissus, tous les patrons plusieurs fois, et puis voir les résultats, discuter prix, etc. Ça prend du temps. Et d’autre part, c’est aussi intéressant pour avoir une solution en cas de souci de production chez l’un d’eux.
Et du côté de la vente, quels canaux utilises-tu ?
Eh bien j’ai appris à faire un site internet moi-même déjà. Ça m’amusait d’apprendre et puis de toute manière, en période de lancement je n’avais pas de budget pour demander à un professionnel de le faire pour moi. Ça représente quand même quelques milliers d’euros, c’est un budget que je n’aurais pas pu mettre dans autre chose donc j’ai fait tout ce que je me sentais capable de faire. Et puis il y a d’autres choses pour lesquelles j’ai dû faire appel à des professionnels comme pour mon logo. J’ai travaillé avec une copine qui est graphiste. Je savais exactement ce que je voulais, je lui avais fait les dessins mais après elle l’a reproduit avec les bonnes techniques. Je voulais pas me planter, je voulais que les fichiers soient bien construits pour être envoyés aux imprimeurs.
Donc pour en revenir au site, je me suis dit autant que je le fasse moi-même et que j’apprenne. C’est pas nickel mais bon ça permet d’au moins commencer.
Et puis j’ai pu commencer à démarcher des points de vente. C’est pas toujours facile de convaincre quand tu commences et que tu sors de nulle part, donc il y a beaucoup du dépôt-vente. C’est pas génial parce qu’ils ne sont pas responsables de ton stock, s’il y a des vols ou des dégradations, c’est toi qui les assumes. Bref, c’est parce que je préfère comme modèle. Donc maintenant, ce que j’essaye de faire, c’est leur proposer de tester en dépôt-vente pendant 2 mois et si c’est concluant, on passe en achat de stock. Ça ne marche pas chez tout le monde, et il y en a qui sont prêts à acheter directement.
J’essaye de travailler avec des petits magasins indépendants, comme la Ressource (mon tout premier point de vente). Ensuite, j’ai commencé à travailler avec Yuman et dans quelques magasins bio vrac, ou encore des magasins comme L’Envol du Colibri à Namur. C’est un magasin de mode responsable. J’ai aussi commencé chez un coiffeur qui s’appelle Clément Naturel Care. Donc tous mes points de vente sont orientés étiques, responsables.
Peux-tu nous expliquer quel type d’accompagnement tu as suivi chez Groupe One ?
J’ai d’abord suivi une première formation avec Groupe One qui s’appelait la Circular Academy. C’était encore en ligne juste après le premier confinement. C’était déjà super de reprendre des contacts professionnels et de discuter avec des gens du milieu de l’entrepreneuriat. J’ai commencé à parler du projet et c’était vraiment très intéressant de profiter de toutes les connaissances que les coachs ont.
Du coup, par la suite j’ai continué à être accompagnée en individuel par Sarah dans le Village Partenaire et je le suis encore. Ça va faire 3 ans qu’elle me suit régulièrement dans mon parcours d’entrepreneure. Et c’est un aspect qui est très chouette dans l’accompagnement, c’est que c’est toujours la même personne et que j’ai vraiment un fil conducteur, une personne repère à qui je peux demander des renseignements ou de l’aide. Et aussi de savoir que j’ai régulièrement rendez-vous avec elle, ça m’oblige à avancer sur des points que j’aime pas faire mais qui sont importants, notamment le plan financier pour évaluer la viabilité du projet.
Maintenant j’ai bien avancé dans mon cheminement de changement de vie, je me remets progressivement de mon burn-out donc j’ai mis fin au contrat qui me liait encore à mon ancien employeur et je peux maintenant me concentrer à fond sur mon projet.
Donc j’ai commencé la phase de lancement de mon entreprise en couveuse chez JobYourself. Ça m’a permis de rencontrer encore d’autres entrepreneurs qui vivaient la même chose que moi. L’avantage c’est que ça me permet d’être au chômage sans être obligée de chercher un emploi et j’ai 18 mois pour faire mes preuves et développer mon activité.
En tant qu’entrepreneure, quels conseils donnerais-tu aux futur·es entrepreneur·es qui voudraient se lancer dans l’aventure ?
Qu’il faut se lancer sinon on regrettera toute sa vie. Qu’il faut se renseigner sur les aides parce qu’il y a beaucoup de choses et beaucoup de gens d’une rare gentillesse qui sont là pour t’aider et souvent c’est gratuit. Se faire accompagner parce que les coachs en ont déjà vu passer des dizaines avant nous. Et après, essayer de se recréer un nouveau réseau. C’est pas toujours facile mais en allant justement à des formations collectives, c’est comme ça qu’on fait des rencontres et qu’on a plus de « collègues ». Sinon on est un peu tout seul. C’est chouette de discuter de temps en temps avec d’autres gens qui vivent les mêmes étapes, même s’ils font des choses complètement différentes.
Vous êtes une femme et vous aussi, comme Florence, vous avez envie de vous reconvertir et entreprendre ? Participez à notre programme d’accompagnement WomenLab. Ça vous dit ?
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